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Efficacité du gefitinib, un inhibiteur de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de croissance épidermique chez des patients symptomatiques atteints d'un cancer du poumon à non petites cellulesEssai randomisé
Mark G. Kris, MD;
Ronald B. Natale, MD;
Roy S. Herbst, MD;
Thomas J. Lynch, Jr, MD;
Diane Prager, MD;
Chandra P. Belani, MD;
Joan H. Schiller, MD;
Karen Kelly, MD;
Harris Spiridonidis, MD;
Alan Sandler, MD;
Kathy S. Albain, MD;
David Cella, PhD;
Michael K. Wolf, PhD;
Steven D. Averbuch, MD;
Judith J. Ochs, MD;
Andrea C. Kay, MD
Affiliations des auteurs: Thoracic Oncology Service, Division of
Solid Tumor Oncology, Department of Medicine, Memorial Sloan-Kettering Cancer
Center et le Weill Medical College of Cornell University, New York, NY;
Cedars-Sinai Comprehensive Cancer Center, Los Angeles, Calif; University of
Texas M. D. Anderson Cancer Center, Houston; Massachusetts General Hospital
Cancer Center, Boston; UCLA Medical Center, Los Angeles, Calif; University of
Pittsburgh Cancer Institute, Pittsburgh, Pa; University of Wisconsin Hospital,
Madison; University of Colorado Health Sciences Center, Denver; Hematology
Oncology Consultants Inc, Columbus, Ohio; Vanderbilt University, Nashville,
Tenn; Loyola University Medical Center, Maywood, Ill; Northwestern University,
Evanston, Ill; AstraZeneca Pharmaceuticals, Wilmington, Del.
Correspondance: Mark G. Kris, MD, Memorial Sloan-Kettering Cancer
Center, 1275 York Ave, New York, NY 10021.
RÉSUMÉ
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Contexte Aux Etats-Unis, un nombre plus important de personnes
décèdent de cancer du poumon à non petites cellules
(NSCLC) que de l'ensemble des cancers du sein, colorectaux ou prostatiques. Au
cours d'expérimentations précliniques, le gefitinib par voie
orale a inhibé la croissance des tumeurs NSCLC qui exprimaient le
récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR), un
médiateur du signal cellulaire. Des essais de phase 1 ont
démontré qu'une fraction de patients ayant un NSCLC, progressant
après chimiothérapie, ont sous gefitinib à la fois une
diminution des symptômes liés au cancer pulmonaire et une
diminution radiologique de la tumeur.
Objectif Evaluer les différences de la réponse
symptomatique et radiologique chez des patients ayant un NSCLC et recevant des
posologies quotidiennes de 250 mg et 500 mg de gefitinib.
Schéma, environnement et patients Essai de phase 2,
randomisé, en double insu, mené entre novembre 2000 et avril
2001 dans 30 centres américains d'oncologie universitaires et non
universitaires. Les patients (n = 221) avaient soit un NSCLC de stade IIIB ou
IV pour lequel ils avaient reçu au moins 2 protocoles de
chimiothérapie.
Intervention Gefitinib quotidien par voie orale, soit à
raison de 500 mg (administrés sous la forme de deux comprimés de
250 mg de gefitinib) soit à raison de 250 mg (administrés sous
la forme d'un comprimé de 250 mg de gefitinib et un comprimé
d'un placebo apparié).
Critères principaux de jugement Amélioration des
symptômes du NSCLC (augmentation de 2 points ou plus du score du total
de l'échelle des cancers pulmonaires du Functional Assessment of
Cancer Therapy-Lung [FACT-L] instrument) et régression de la
tumeur (diminution > 50 % de la taille de la lésion à
l'imagerie).
Résultats Parmi les 221 patients inclus, 216 ont reçu
du gefitinib selon la randomisation. Les symptômes du NSCLC se sont
améliorés chez 43 % des patients (intervalle de confiance
à 95 % [IC]: 33 %-53 %) recevant 250 mg de gefitinib et chez 35 % (IC
95 %: 26 %-45 %) de ceux recevant 500 mg. Ces bénéfices ont
été observés en trois semaines chez 75 % des patients.
Des réponses radiologiques partielles ont été
observées chez 12 % des patients recevant 250 mg de gefitinib (IC 95 %:
6 %-20 %) et chez 9 % (IC 95 %: 4 %-16 %) de ceux recevant 500 mg. Les
symptômes se sont améliorés chez 96 % des patients ayant
des réponses radiologiques partielles. La survie globale à un an
a été de 25 %. Il n'y a pas eu de différences
significatives entre les posologies de 250 mg et de 500 mg pour les taux
d'amélioration des symptômes (p = 0,26), pour les taux
de régression radiologique de la tumeur (p = 0,51) et la
survie projetée à un an (p = 0,54). La posologie de 500
mg a été plus souvent associée à l'apparition d'un
rash transitoire de type acnéiforme (p = 0,04) et à de
la diarrhée (p = 0,006).
Conclusions Le gefitinib, un inhibiteur oral bien
toléré de la tyrosine kinase de l'EGFR, a amélioré
les symptômes associés à la maladie et a permis une
régression radiologique de la tumeur chez des patients atteints de
NSCLC persistant après chimiothérapie.
JAMA. 2003;290:2149-2158.
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