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APPORT EN FIBRES ALIMENTAIRES ET RISQUE DE CANCER COLORECTALANALYSE REGROUPÉE D'ÉTUDES PROSPECTIVES DE COHORTE
Yikyung Park, ScD;
David J. Hunter, MB, BS;
Donna Spiegelman, ScD;
Leif Bergkvist, MD;
Franco Berrino, MD;
Piet A. van den Brandt, PhD;
Julie E. Buring, ScD;
Graham A. Colditz, MD;
Jo L. Freudenheim, PhD;
Charles S. Fuchs, MD;
Edward Giovannucci, MD;
R. Alexandra Goldbohm, PhD;
Saxon Graham, PhD;
Lisa Harnack, DrPH;
Anne M. Hartman, MS;
David R. Jacobs, Jr, PhD;
Ikuko Kato, MD;
Vittorio Krogh, MD;
Michael F. Leitzmann, MD;
Marjorie L. McCullough, ScD;
Anthony B. Miller, MB, BCh;
Pirjo Pietinen, ScD;
Thomas E. Rohan, MB, BS;
Arthur Schatzkin, MD;
Walter C. Willett, MD;
Alicja Wolk, DMSc;
Anne Zeleniuch-Jacquotte, MD;
Shumin M. Zhang, ScD;
Stephanie A. Smith-Warner, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Les données inconstantes des études
descriptives ont alimenté la controverse sur les effets des fibres
alimentaires sur le cancer colorectal.
Objectif Evaluer l'association entre apport diététique
alimentaire et risque de cancer colorectal.
Schéma, environnement et participants À partir des 13
études prospectives de cohortes incluses dans le Pooling Project of
Prospective Studies of Diet and Cancer, 725628 hommes et femmes ont
été suivis pendant 6 à 20 ans au travers de ces
études. Les risques relatifs spécifiques par rapport à
l'étude et au sexe (RR) ont été évalués par
un modèle de Cox des risques proportionnels et par la suite
groupés à l'aide d'un modèle des effets
aléatoires.
Principal critère de jugement Incidence du cancer
colorectal.
Résultats Pendant les 6 à 20 ans de suivi au travers
de ces études, 8081 cas de cancer colorectal ont été
identifiés. En comparant le quintile le plus élevé
spécifique pour l'étude et le sexe au quintile le plus faible
pour l'apport en fibres alimentaires, une association inverse significative a
été observée dans le modèle après
ajustement sur l'âge (RR regroupé = 0,84; intervalle de confiance
à 95 % [IC], 0,77-0,92). Toutefois, l'association était
atténuée et n'était plus statistiquement significative
après ajustement sur les autres facteurs de risque (RR
multivarié regroupé = 0,94; IC 95 %, 0,86-1,03). Dans les
analyses catégorielles, pour un apport de fibres alimentaires de 10
à < 15 g/jour, le RR multivarié regroupé était
de 1,18 (IC 95 %, 1,05-1,31) pour moins de 10 g/jour (11 % de la population
globale de l'étude) et de 1,00 (IC 95 %, 0,85-1,17) pour 30 g/jour ou
plus. L'apport en fibres des céréales, des fruits et
légumes n'était pas associé à un risque de cancer
colorectal. Les RR multivariés regroupés comparant le quintile
le plus élevé spécifique pour l'étude et le sexe
au quintile le plus bas pour la consommation de fibres alimentaires
étaient de 1,00 (IC 95 %, 0,90-1,11) pour le cancer du côlon et
de 0,85 (IC 95 %, 0,72-1,01) pour le cancer rectal (p pour les effets
communs par site tumoral = 0,07).
Conclusions Dans cette importante analyse regroupée, la
consommation de fibres alimentaires était inversement associée
au risque de cancer colorectal dans les analyses ajustées sur
l'âge. Toutefois, après prise en compte des autres facteurs de
risque alimentaire, une consommation élevée de fibres
alimentaires n'était pas associée à la diminution du
risque de cancer colorectal.
JAMA. 2005;294:2849-2857.
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