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CLASSIFICATION MOLÉCULAIRE DES PATIENTS AYANT UNE POLYPOSE HAMARTOMATEUSE OU HYPERPLASIQUE
Kevin Sweet, MS, CGC;
Joseph Willis, MD;
Xiao-Ping Zhou, MD, PhD;
Carol Gallione, PhD;
Takeshi Sawada, MD, PhD;
Pia Alhopuro, MD;
Sok Kean Khoo, PhD;
Attila Patocs, MD, PhD;
Cossette Martin, PhD;
Scott Bridgeman, BSc;
John Heinz, PhD;
Robert Pilarski, MS, CGC;
Rainer Lehtonen, BSc;
Thomas W. Prior, PhD;
Thierry Frebourg, MD, PhD;
Bin Tean Teh, MD, PhD;
Douglas A. Marchuk, PhD;
Lauri A. Aaltonen, MD, PhD;
Charis Eng, MD, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Des pourcentages significatifs de patients atteints de
polypose hamartomateuse ou dysembryoplasique ou ayant une polypose
hyperplasique/mixte demeurent sans diagnostic clinique ou moléculaire
spécifique ou se présentent de façon atypique. La
détermination d'un diagnostic syndromique est importante car il guide
la prise en charge, en particulier, la surveillance et la chirurgie
prophylactique.
Objectif Classer systématiquement les patients ayant une
polypose hamartomateuse inexpliquée ou hyperplasique/mixte par une
analyse moléculaire approfondie dans le contexte d'une nouvelle revue
centrale des résultats histopathologiques.
Schéma, environnement et patients Étude prospective,
basée sur 49 patients référés non
apparentés provenant d'établissements extérieurs (n = 28)
et dans un centre spécialisé anticancéreux (n = 21),
menée entre le 2 mai 2002 jusqu'au 15 décembre 2004. Les
analyses des lignées germinales de PTEN, BMPR1A, STK11
(séquence, délétion), SMAD4, et ENG (séquence), un
dépistage spécifique d'exon BRAF, MYH et BHD et une nouvelle
revue de l'histologie des polypes ont été
réalisés.
Principaux critères de jugement Observations
moléculaires, cliniques et histopathologiques chez des patients ayant
une polypose inexpliquée.
Résultats Chez les 49 patients, 11 (22 %) avaient des
mutations germinales. Parmi les 14 patients ayant une polypose
juvénile, deux, ayant un début précoce de la maladie,
avaient des mutations de ENG, codant pour l'endogline,
précédemment associée seulement à la
télangiectasie hémorragique héréditaire; 1 avait
une délétion hémizygote touchant PTEN et BMPR1A; et 1
avait une mutation SMAD4. Un sujet précédemment classé
comme syndrome de Peutz-Jeghers avait une délétion PTEN. Chez
les 9 sujets ayant une polypose hamartomateuse inconnue, 4 avaient des
mutations de STK11 (1), BMPR1A (2), et SMAD4 (1). Parmi les 23 patients ayant
une polypose hyperplasique/mixte, 2 avaient des mutations PTEN. Des
différences marquées des résultats histopathologiques ont
été observées.
Conclusions Une classification moléculaire
systématique chez 49 patients atteints de polypose hamartomateuse
inexpliquée ou de polypose hyperplasique a mis en évidence un
nouveau gène potentiel de susceptibilité, ENG, pour la polypose
juvénile Il est important de faire, compte tenu du pourcentage
marqué de patients ayant des mutations des lignées germinales,
des analyses plus approfondies des gènes de susceptibilité
connus. Une nouvelle revue des résultats histologiques par un
anatomopathologiste spécialisé en gastro-entérologie
devrait être envisagée systématiquement, car la
surveillance spécifique d'organe repose sur la définition du
diagnostic syndromique.
JAMA. 2005;294:2465-2473.
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