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  Vol. 295 No. 4, Avril 2006 TABLE OF CONTENTS
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MALADIE ET INCONVÉNIENTS AUX ETATS-UNIS ET EN ANGLETERRE

James Banks, PhD; Michael Marmot, MD; Zoe Oldfield, MSc; James P. Smith, PhD


RÉSUMÉ

Contexte Les Etats-Unis dépensent considérablement plus d'argent pour les soins de santé que le Royaume Uni, mais on ne sait pas si cela se traduit par des meilleurs résultats.

Objectif Evaluer l'état relatif de santé de personnes âgées en Angleterre et aux Etats-Unis, en particulier si l'état de santé varie en fonction d'indicateurs importants du statut socio-économique.

Schéma, environnement et participants Nous avons analysé des échantillons représentatifs de résidents, âgés de 55 à 64 ans des deux pays à l'aide des données de 2000 provenant de l'enquête US Health and Retirement Survey (n = 4386) et de l'étude English Longitudinal Study of Aging (n = 3681), qui étaient conçues pour avoir des mesures comparables sur la santé, le revenu et l'éducation. Cette analyse est complétée par des échantillons de personnes âgées de 40 à 70 ans provenant des vagues 1999-2002 de l'enquête National Health and Nutrition Examination (n = 2097) et de la vague de 2003 de la Health Survey for England (n = 5526). Ces enquêtes contiennent des marqueurs biologiques de maladie approfondis et comparables concernant les répondeurs, qui sont utilisés pour déterminer si les propensités différentielles pour rapporter une maladie peuvent expliquer ces différences de santé. Pour être sûr que ces différences de santé ne sont pas seulement dues à des questions de santé au sein des populations noires et latino-américaines aux Etats-Unis, l'analyse est limitée à des blances non latino-américains dans les deux pays.

Principal critère de jugement Les taux de prévalence spontanément rapportés concernant plusieurs maladies chroniques liées au diabète et aux cardiopathies, ajustés sur l'âge et les facteurs de risque liés à l'hygiène de vie, ont été comparés entre les deux pays et par rapport à l'éducation et aux classes de revenu dans les deux pays.

Résultats La population américaine d'un âge moyen avancé est moins en bonne santé que leurs équivalents britanniques pour le diabète, l'hypertension, les cardiopathies, l'infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies pulmonaires et le cancer. Dans chaque pays, il existe un gradient marqué lié à un statut socio-économique négatif (SES) pour les affections spontanément rapportées de telle façon que les disparités sanitaires sont plus importantes pour un faible niveau d'éducation ou de variations de revenu dans la hiérarchie SES. Cette conclusion est généralement robuste après ajustement sur une série de facteurs de risque comportemental, incluant le tabagisme, le surpoids, l'obésité et l'alcoolisme, ce qui explique très peu de ces différences sanitaires. Ces différences entre les pays ou dans les groupes SES dans chaque pays ne sont pas dues à des biais des maladies spontanément rapportées car les marqueurs biologiques de chaque maladie montre exactement les mêmes profils. Pour illustrer ceci, chez ceux âgés de 55 à 64 ans, la prévalence du diabète est deux fois plus élevée aux Etats-Unis et seulement un cinquième de cette différence peut être expliquée par un ensemble commun de facteurs de risque. Pareillement, chez les adultes d'âge moyen, les niveaux moyens de protéine C réactive sont 20 % plus élevée aux Etats-Unis par rapport à l'Angleterre et les taux moyens de lipoprotéines du cholestérol de haute densité sont 14 % plus bas. Ces différences ne sont pas seulement dues au niveau le plus faible de la distribution SES. Dans de nombreuses maladies, le niveau le plus élevé de la distribution SES est également en moins bonne santé aux Etats-Unis.

Conclusion Sur la base de maladies spontanément rapportées et de marqueurs biologiques de maladie, les résidents américains sont nettement moins en bonne santé que leurs équivalents anglais et ces différences existent à tous les niveaux de distribution socio-économique.

JAMA. 2006;295:2037-2045.








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