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ASSOCIATION ENTRE LA CAPACITÉ DE MARCHE SUR UNE LONGUE DISTANCE DANS UN CORRIDOR ET LA MORTALITÉ, LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES, UNE MOBILITÉ LIMITÉE ET LE HANDICAP
Anne B. Newman, MD, MPH;
Eleanor M. Simonsick, PhD;
Barbara L. Naydeck, MPH;
Robert M. Boudreau, PhD;
Stephen B. Kritchevsky, PhD;
Michael C. Nevitt, PhD;
Marco Pahor, MD;
Suzanne Satterfield, MD, DrPH;
Jennifer S. Brach, PhD, PT, GCS;
Stephanie A. Studenski, MD, MPH;
Tamara B. Harris, MD, MS
RÉSUMÉ
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Contexte La forme aérobique, un facteur prédictif
important de maladie cardiovasculaire et de mortalité est difficile
à évaluer lors des tests d'effort maximal chez les adultes
âgés. Les tests de marche prolongée ont été
évalués comme facteurs prédictifs au sein de populations
de patients, mais pas chez des adultes vivant au sein de leur
communauté.
Objectif Déterminer si un test de marche prolongée
prédit un pronostic défavorable chez des adultes
âgés.
Schéma, environnement et participants Etude descriptive de
cohorte incluant 3 075 adultes vivant au sein de la communauté,
âgés de 70 à 79 ans, à Pittsburgh, Pa, ou Memphis,
Tenn. Parmi ceux participant à l'étude Health, Aging, and
Body Composition, 1 584 (52 %) étaient des femmes et 1 281 (42 %)
étaient noires. Les participants ont été inclus entre
mars 1997 et avril 1998. La capacité à compléter une
marche prolongée dans un corridor et le temps total de la performance
ont été évalués lors de l'examen initial.
Principaux critères de jugement La mortalité totale,
les maladies cardiovasculaires incidentes, l'incidence d'une mobilité
réduite, et le handicap moteur ont été
évalués pendant une moyenne (DS) de 4,9 (0,9) ans.
Résultats Chez les patients éligibles pour
réaliser cet effort, 351 sont décédés, 308 ont eu
des épisodes de maladie cardiovasculaire incidente, 1 116 ont eu une
limitation de leur mobilité, et 509 ont eu un handicap moteur.
L'impossibilité de compléter une marche de 400 m tendait
à être associée à un risque plus
élevé de mortalité et de nouvelle maladie
cardiovasculaire et après prise en compte des facteurs potentiels de
confusion, était associée à une limitation incidente de
la mobilité (212,6 vs 79,1événements/1000
personnes-années; risque relatif ajusté [RR], 1,86; IC 95 %
[IC], 1,58-2,18; p < 0,001) et de handicap moteur (85,2
vs 28,8 événements/1000 personnes-années; RR
ajusté, 1,95; IC 95 %, 1,56-2,44; p < 0,001). Parmi ceux
qui ont réussi à parcourir les 400 m, chaque minute
supplémentaire d'effort a été associée à un
RR ajusté de 1,29 (IC 95 %, 1,12-1,48) de mortalité, 1,20 (IC 95
%, 1,01-1,42) de nouvelle maladie cardiovasculaire, 1,52 (IC 95 %, 1,41-1,63)
de limitation de la mobilité, et 1,52 (IC 95 %, 1,37-1,70) de handicap
moteur, après ajustement sur les caractéristiques
démographiques, l'hygiène de vie, les affections cliniques et
infracliniques et les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire. Ces
observations ont été pertinentes chez les hommes et les femmes
ainsi que chez les noirs et les blancs. Chez les participants ayant
réussi le test et après ajustement sur les facteurs potentiels
de confusion, ceux situés dans le quartile le plus bas de
capacité fonctionnelle (temps de marche > 362 secondes) ont eu un
risque plus élevé de décès que ceux situés
dans le quartile le plus élevé (temps de marche < 290
secondes; RR ajusté, 3,23; IC 95 %, 2,11-4,94; p <
0,001).
Conclusions Les adultes âgés vivant au sein de la
communauté n'ayant montré aucune difficulté de marche ont
présenté une large étendue de possibilités au test
de marche. La capacité à réaliser ce test et la
performance ont été des facteurs pronostiques importants de
mortalité totale, de maladies cardio-vasculaires, de limitation de la
mobilité et de handicap moteur chez les personnes au cours de leur
8ème décennie.
JAMA. 2006;295:2018-2026.
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