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L'acide folique dans la prévention des adénomes colorectauxUn essai clinique randomisé
Bernard F. Cole, PhD;
John A. Baron, MD;
Robert S. Sandler, MD;
Robert W. Haile, DrPh;
Dennis J. Ahnen, MD;
Robert S. Bresalier, MD;
Gail McKeown-Eyssen, PhD;
Robert W. Summers, MD;
Richard I. Rothstein, MD;
Carol A. Burke, MD;
Dale C. Snover, MD;
Timothy R. Church, PhD;
John I. Allen, MD;
Douglas J. Robertson, MD;
Gerald J. Beck, PhD;
John H. Bond, MD;
Tim Byers, MD, MPH;
Jack S. Mandel, PhD, MPH;
Leila A. Mott, MS;
Loretta H. Pearson, MPhil;
Elizabeth L. Barry, PhD;
Judy R. Rees, BM, BCh, MPH, PhD;
Norman Marcon, MD;
Fred Saibil, MD;
Per Magne Ueland, MD;
E. Robert Greenberg, MD; pour le Groupe d'étude de prévention des polypes (Polyp
Prevention Study Group)
RÉSUMÉ
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Contexte Les données biologiques et
épidémiologiques suggèrent une action
antinéoplasique de l'acide folique au niveau du colon.
Objectif Evaluer le risque et l'efficacité de la
supplémentation en acide folique dans la prévention des
adénomes colorectaux.
Schéma, environnement et participants Un essai clinique de
phase III, randomisé, en double aveugle, à 2 facteurs, contre
placebo, mené dans 9 centres cliniques entre le 6 juillet 1994 et le
1er octobre 2004. Mille vingt-et-un hommes et femmes ayant des
antécédents d'adénomes colorectaux récents sans
antécédent de carcinomes invasifs du colon ont été
inclus dans l'étude. Les participants ont été
randomisés selon un rapport de 1:1 pour recevoir de l'acide folique
à 1mg/jour (n=516) ou un placebo (n=505), puis randomisés pour
recevoir de l'aspirine (81 ou 325 mg/jour) ou un placebo. Le suivi des
patients consistait en une surveillance coloscopique à deux intervalles
(le premier à 3 ans et le deuxième 3 ou 5 ans plus tard).
Critère d'évaluation principal Le critère
d'évaluation primaire était l'apparition d'au moins un
adénome colorectal. Les critères d'évaluation secondaires
étaient l'apparition de lésions avancées (25% de
contingent villeux, dysplasie de haut grade, diamètre 1cm ou cancer
invasif) et la multiplicité de l'adénome (0, 1-2, 3).
Résultats Au cours des 3 premières années, 987
participants (96.7%) ont subi une coloscopie de suivi et la fréquence
des cas d'adénomes colorectaux était de 44.1% pour l'acide
folique (n=221) et 42.4% pour le placebo (n=206) (risque relatif [RR] non
ajusté, 1.04; intervalle de confiance [IC] 95%, 0.90-1.20; P=0.58). La
fréquence des cas impliquant au moins une lésion avancée
était de 11.4% pour l'acide folique (n=57) et de 8.6% (n=42) pour le
placebo (RR non ajusté, 1.32; IC 95%, 0.90-1.92; P=0.15). Au total, 607
participants (59.5%) ont eu le deuxième suivi et la fréquence
des cas impliquant au moins un adénome colorectal était de 41.9%
pour l'acide folique (n=127) et de 37.2% pour le placebo (n=113) (RR non
ajusté, 1.13; IC 95%, 0.93-1.37; P=0.23); la fréquence des cas
impliquant au moins une lésion avancée était de 11.6%
pour l'acide folique (n=35) et de 6.9% pour le placebo (n=21) (RR non
ajusté, 1.67; IC 95%, 1.00-2.80; P=0.05). L'acide folique était
associé à des risques plus élevés de cas
impliquant au moins 3 adénomes et de cancers non colorectaux. Aucune
modification significative de l'effet du folate par le sexe, l'âge, le
tabagisme, la consommation d'alcool, l'indice de masse corporelle, la valeur
initiale en folate ou l'aspirine n'a été observée.
Conclusion L'acide folique à 1mg/jour ne réduit pas le
risque d'adénome colorectal. D'autres recherches sont
nécessaires pour rechercher une possible aggravation du risque de
néoplasie colorectale par la supplémentation en acide
folique.
Numéro d'enregistrement de l'essai.
clinicaltrials.gov
Identifier: NCT00272324
JAMA.
2007;297:2351-2359
Affiliations des auteurs: Departments of Community and Family
Medicine and Medicine, Dartmouth Medical School, Hanover, NH; Department of
Medicine, University of North Carolina School of Medicine, Chapel Hill;
Department of Preventive Medicine, University of Southern California Keck
School of Medicine, Los Angeles; Departments of Medicine and Preventive
Medicine and Biometrics, University of Colorado, Denver; Department of
Gastrointestinal Medicine and Nutrition, MD Anderson Cancer Center, Houston,
Tex; Departments of Public Health Sciences and Nutritional Sciences and
Medicine, University of Toronto, Toronto, Ontario; Division of
Gastroenterology/Hepatology, University of Iowa Carver College of Medicine,
Iowa City; Departments of Gastroenterology and Quantitative Health Sciences,
The Cleveland Clinic Foundation, Cleveland, Ohio; Department of Pathology,
Fairview Southdale Hospital, Edina, Minn; Division of Environmental Health
Sciences, University of Minnesota School of Public Health, Minneapolis;
Department of Medicine, Minneapolis Veterans Affairs Medical Center,
Minneapolis, Minn; Minnesota Gastroenterology PA, Plymouth; Section of
Gastroenterology, Department of Veterans Affairs Medical Center, White River
Junction, Vt; Department of Epidemiology, Emory University Rollins School of
Public Health, Atlanta, Ga; et Section of Pharmacology, Institute of Medicine,
University of Bergen et Haukeland University Hospital, Bergen, Norway.
ARTICLE EN RAPPORT
JAMA. 2007;297:2317.
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