Contexte Les relations institutions universitaires-industrie ont le
potentiel de créer des conflits d'intérêts
institutionnels. A ce jour, il n'existe pas de données empiriques en
faveur de l'établissement et de l'évaluation des politiques et
pratiques institutionnelles liées à la gestion de ces
relations.
Objectif Réaliser un enquête nationale auprès
des chefs de département sur la nature, l'étendue et les
conséquences des relations institutionnelles
université-industrie pour les facultés de médecine et les
hôpitaux enseignants.
Schéma, environnement et participants Enquête nationale
auprès des chefs de département dans 125 facultés de
médecine accréditées et enseignant l'allopathie et les 15
plus grands hôpitaux universitaires indépendants aux Etats-Unis,
faite entre février 2006 et octobre 2006.
Principal critère de jugement Types de relations avec
l'industrie.
Résultats Au total, 459 chefs de département sur 688
éligibles ont répondu à l'enquête, pour un taux de
réponse globale de 67%. Presque les deux-tiers (60%) des chefs de
département avaient une forme de relation personnelle avec l'industrie,
comme l'intervention en tant que consultant (27%), membre du conseil
scientifique consultatif (27%), orateur payé (14%), administrateur
(7%), fondateur (9%), ou membre du bureau directorial (11%). Les deux-tiers
(67%) des départements en tant qu'unités administratives avaient
des relations avec l'industrie. Les départements cliniques avaient plus
de probabilité que les départements non cliniques de recevoir
des équipements de recherche (17% vs 10%, P=0.04), des bourses
éducationnelles (19% vs 3%, P<0.001), des soutiens en faveur des
internes ou des résidents de spécialité (37% vs 2%,
P<0.001), et un soutien en faveur de la formation médicale continue
(65% vs 3%, P<0.001). Toutefois, les départements non cliniques
avaient plus de probabilité de recevoir un financement pour des
patentes de propriété intellectuelle (27% vs 16%, P=0.01). Plus
des deux-tiers des chefs de département pensaient qu'avoir une relation
avec l'industrie n'avait aucun effet sur leurs activités
professionnelles, 72% pensaient que l'engagement d'un chef de
département dans plus d'une activité liée à
l'industrie (rôle substantiel dans une compagnie start-up, consultante
ou siégeant au bureau d'une compagnie) avaient un impact négatif
sur la capacité du département à mener un recherche
indépendante non biaisée.
Conclusion Globalement, les relations institutionnelles
université-industrie sont très prévalentes et soulignent
la nécessité de leur déclaration et de leur gestion.
JAMA.
2007;298(15):1779-1786