Contexte Les fractures vertébrales sont les fractures
ostéoporotiques les plus fréquentes. Les femmes ayant une faible
densité minérale osseuse (DMO) et une prévalence de
fractures vertébrales ont un plus grand risque d'incidence de fractures
vertébrales à court-terme, mais leur risque absolu de fracture
vertébrale à long terme est incertain.
Objectif Evaluer le risque absolu de l'incidence de fracture
vertébrale en fonction de la DMO et le statut de la prévalence
des fractures vertébrales sur 15 ans.
Schéma, environnement et participants Au total, 9704 femmes
blanches ont été recrutées dans 4 centres cliniques
américains et incluses dans la Study of Osteoporotic Fractures, une
étude longitudinale de cohorte. Parmi celles-ci, 2680
fréquentaient une consultation en moyenne 14.9 années depuis le
début; l'âge moyen était de 68.8 ans à l'inclusion
et de 83.8 années lors du suivi.
Principal critère de jugement Fractures vertébrales
incidentes mises en évidence à partir des radiographies
rachidiennes latérales définies par une diminution d'au moins
20% et 4 mm à tout niveau vertébral. Les fractures
vertébrales incidentes étaient identifiées sur les
radiographies de départ à l'aide d'une morphométrie
vertébrale. La DMO était mesurée au niveau de la hanche
totale et du rachis lombaire à l'aide d'une absorptiométrie
à rayons X à double énergie.
Résultats Parmi les 2680 femmes, 487 (18.2%) ont eu une
fracture vertébrale incidente dont 163 sur 394 (41.4%) avec
prévalence de fracture vertébrale au départ et 324 sur
2286 (14.2%) sans prévalence de fracture vertébrale au
départ (rapport de cotes [OR], 4.21; intervalle de confiance à
95%, 3.33-5.34). Une faible DMO était associée à une
augmentation du risque de fracture vertébrale incidente (OR pour 1
diminution DS de la DMO de la hanche totale, 1.78 [IC 95%, 1.58-2.00]). Le
risque absolu de fracture vertébrale allait de 56% chez les femmes
ayant un score T pour la DMO de la hanche totale de -2.5 ou moins et une
fracture vertébrale prévalente à 9% chez les femmes ayant
une DMO normale sans fracture vertébrale prévalente.
Conclusions Une faible DMO et les fractures vertébrales
prévalentes ont été associées de façon
indépendantes aux nouvelles fractures vertébrales sur une
période de suivi de 15 ans. Les femmes ayant une fracture
vertébrale prévalente ont une augmentation substantielle du
risqué absolu de fracture incidente, en particulier si elles ont une
ostéoporose diagnostiquée par la DMO.
JAMA.
2007;298(23):2761-2767