Contexte L'incontinence urinaire est un état répandu et les options de traitement peuvent dépendre du type d'incontinence.
Objectif Revoir systématiquement les preuves concernant la manière la plus précise de déterminer le type d'incontinence urinaire lors dune évaluation en consultation.
Sources des données Une recherche dans MEDLINE à laide dOvid (1966-juillet 2007) et dans EMBASE (juillet 2007 1980), et les bibliographies des articles récupérés pour identifier les études appropriées. Les termes recherchés incluaient urinary incontinence, diagnostic tests, medical history taking, physical examination, cough stress test, et urodynamics.
Sélection des études Des articles de langue anglaise ont été identifiés sur le thème du diagnostic en consultation de l'incontinence urinaire chez les adultes, chez lesquels les données n'étaient pas été limitées aux rapports des cas. Des études de cohorte de patients ayant les antécédents, l'examen clinique, et/ou les procédures en consultation (à l'exclusion de l'urodynamique) pour diagnostiquer le type d'incontinence urinaire étaient incluses. Les études cas-témoins ont été prises en compte quand les données étaient insuffisantes dans les études de cohorte. La norme de référence admise pour classer le type d'incontinence était un diagnostic confirmé par un expert, des études urodynamiques, ou les deux.
Recueil des données Deux investigateurs évaluaient indépendamment la qualité de létude et extrayaient les données appropriées. Les critères minimum d'inclusion étaient la réponse à une norme de référence appropriée chez tous les patients et la capacité de recueil de données pertinentes.
Synthèse des données Quarante articles ont été identifiés pour être inclus. Un modèle des effets aléatoires a été employé pour la synthèse quantitative. Des données minimales étaient disponibles pour les hommes. Chez les femmes, des questions simples ont modestement aidé au diagnostic de lincontinence urinaire d'effort (rapport de probabilité positif récapitulatif [LR], 2.2 ; intervalle de confiance à 95% [IC], 1.6-3.2 ; LR négatif récapitulatif, 0.39 ; IC 95%, 0.25-0.61) mais étaient plus utiles pour le diagnostic des mictions impérieuses (LR positif récapitulatif, 4.2 ; IC 95%, 2.3-7.6 ; LR négatif récapitulatif, 0.48 ; IC 95%, 0.36-0.62). Un test positif deffort peut aider à diagnostiquer une incontinence urinaire d'effort (LR résumé, 3.1 ; IC 95%, 1.7-5.5) ; mais, un essai négatif n'est pas aussi utile (LR résumé, 0.36 ; IC 95%, 0.21-0.60). Une évaluation systématique associant les antécédents, l'examen clinique, et les résultats des tests au lit du patient pour établir le diagnostic clinique semble être de valeur modeste pour diagnostiquer une incontinence urinaire d'effort (LR positif récapitulatif, 3.7 ; IC 95%, 2.6-5.2 ; LR négatif récapitulatif, 0.20 ; IC 95%, 0.08 - 0.51). L'évaluation systématique est moins utile pour diagnostiquer une miction impérieuse (LR positif récapitulatif, 2.2 ; IC 95%, 0.55-8.7 ; LR négatif récapitulatif, 0.63 ; IC 95%, 0.34-1.17).
Conclusions Le composant le plus utile pour diagnostiquer une miction impérieuse est une histoire de perte urinaire liée à cette notion impérieuse. Un test deffort peut être utile pour diagnostiquer une incontinence urinaire d'effort.