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Risques sur la santé et avantages 3 ans après arrêt dun traitement randomisé œstro-progestatifs
Gerardo Heiss, MD;
Robert Wallace, MD;
Garnet L. Anderson, PhD;
Aaron Aragaki, MS;
Shirley A. A. Beresford, PhD;
Robert Brzyski, MD;
Rowan T. Chlebowski, MD;
Margery Gass, MD;
Andrea LaCroix, PhD;
JoAnn E. Manson, MD;
Ross L. Prentice, PhD;
Jacques Rossouw, MD;
Marcia L. Stefanick, PhD;
for the WHI Investigators
JAMA. 2008;299(9):1036-1045
RÉSUMÉ
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Contexte Lessai Womens Health Initiative (WHI) sur une association oestrogène-progestérone comparé à un placebo a été arrêté tôt, après une moyenne de suivi de 5.6 années, car les risques globaux de la thérapie hormonale dépassaient les avantages.
Objectif Rapporter les résultats à 3 ans (moyenne 2.4 ans de suivi) arrêt de l'intervention.
Schéma, environnement et participants La phase d'intervention était un essai randomisé, en double aveugle, contre placebo, avec œstrogènes équins conjugués (CEE) à raison de 0.625 mg par jour plus 2.5 mg par jour dacétate de méroxyprogestérone (MPA), chez 16 608 femmes, âgés 50 79 ans, recrutés dans 40 centres de 1993 à 1998. La phase de post-intervention a débuté le 8 juillet 2002, et a incluait 15 730 femmes.
Principaux critères de jugement L'évaluation semi-annuelle de surveillance et des résultats a continué selon le protocole de lessai. Les critères primaires étaient la maladie coronarienne et cancer du sein invasif. Un index global récapitulant l'équilibre entre les risques et les avantages incluait les 2 critères primaires plus les accidents vasculaires cérébraux, l'embolie pulmonaire, le cancer endométrial, le cancer colorectal, la fracture de hanche, et le décès due à une autre cause.
Résultats Le risque d'événements cardio-vasculaires après que l'intervention ait été comparable selon les assignations de randomisation initiales, 1.97% (taux annualisé) pour les CEE plus MPA (343 événements) et 1.91% pour le groupe placebo (323 événements). Un risque plus grand de malignités est apparu avec les CEE plus MPA que dans le groupe placebo (1.56% [n=281] contre 1.26% [n=218] ; rapport de risque [HR], 1.24 ; intervalle de confiance à 95% [IC], 1.04-1.48). Plus de cancers du sein ont été diagnostiqués chez les femmes ayant été aléatoirement affectées vers CEE plus MPA par rapport au placebo (1.56% [n=281] contre 1.26% [n=218] ; rapport de risque [HR], 1.24 ; intervalle de confiance à 95% [IC], 1.04-1.48). Plus de cancers du sein ont été diagnostiqués chez les femmes ayant été randomisées vers CEE plus MPA quavec le placebo (0.42% [n=79] contre 0.33% [n=60] ; HR, 1.27 ; IC 95%, 0.91-1.78) avec une tendance modeste vers un HR inférieur pendant le suivi après l'intervention. La mortalité toutes causes était légèrement plus haute avec les CEE plus MPA que dans le groupe placebo (1.20% [n=233] contre 1.06% [n=196] ; HR, 1.15 ; IC 95%, 0.95-1.39). L'index global des risques et des avantages a été inchangé entre la randomisation et le 31 mars 2005 (HR, 1.12 ; IC 95%, 1.03-1.21), indiquant que les risques de l'CEE plus MPA dépassent les avantages dans la prévention de la maladie chronique.
Conclusions On n'a pas observé de risques cardio-vasculaires accrus chez les femmes assignées à un CEE plus MPA dans la période de suivi après celle-ci. Un plus grand risque de malignités mortelles et non mortelles s'est produit après l'intervention CEE plus MPA et l'index global de risque a été 12% plus élevé chez les femmes randomisées pour recevoir CEE plus MPA comparées aux femmes sous placebo.
Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00000611
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA-Français
JAMA. 2008;299:989.
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