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Infections à SARM
Le Staphylocoque doré ou aureus résistant à la
méthicilline (SARM) est un type de bactérie. Les
bactéries staphococciques, comme d'autres espèces de
bactéries, vivent fréquemment au niveau de la peau et du nez
sans provoquer de problèmes de santé. Le Staph devient un
problème lorsqu'il constitue une source d'infection. Ces
bactéries peuvent se propager de personne à personne par simple
contact ou par l'intermédiaire d'objets contaminés. Les
infections par SARM sont plus difficiles à traiter que les infections
à Staph ordinaires car ces souches de bactéries sont
résistantes à de nombreux types
d'antibiotiques—traitements utilisés pour traiter les infections
bactériennes. Une infection peut apparaître dans les blessures,
les brûlures et d'autres sites où des tubes ont été
insérés dans l'organisme. En 2005, il y a eu environ 94 360 cas
d'infection à SARM aux Etats-Unis.
Le SARM qui est acquis à l'hôpital est dénommé
infection nosocomiale à SARM. Les infections à SARM deviennent
maintenant plus fréquentes chez les adultes sains et non
hospitalisés. Ces infections peuvent survenir chez des personnes jeunes
qui ont des coupures ou des blessures et qui sont en contact rapproché
l'une avec l'autre, comme lors des événements sportifs. Ce type
de SARM est appelé SARM émergent dans la communauté. Le
numéro du 17 octobre 2007 du JAMA comprend un article qui documente
l'incidence croissante et le fardeau des infections à SARM.
CAUSES D'INFECTION PAR SARM
Les causes majeures de résistance aux antibiotiques incluent
- Inutile utilisation d'antibiotiques—pendant des décennies, les
antibiotiques ont été prescrits pour des rhumes, des grippes et
autres infections virales qui ne nécessitent pas ou ne répondent
pas aux antibiotiques.
- Antibiotiques dans la nourriture—Des antibiotiques sont
systématiquement donnés au bétail, cochons et
poulets.
- Mutation bactérienne—Les bactéries qui survivent
à un traitement à un antibiotique peuvent développer une
résistance aux effets de ce médicament et à d'autres
traitements similaires.
FACTEURS DE RISQUE
Les facteurs de risque d'infection nosocomiale à SARM incluent
- Une hospitalisation en cours ou récente
- Une résidence dans un centre de long séjour
- Les procédures invasives
- Utilisation d'antibiotique récente ou à long terme
Les facteurs de risque de SARM à émergence communautaire
incluent
- Jeune âge—développement incomplet du système
immunitaire
- Participation à des sports de contact
- Partage des serviettes ou des équipements athlétiques
- Le fait d'avoir un faible système immunitaire, comme chez les
personnes ayant une infection par le VIH ou le sida
- Le fait de vivre dans des conditions surpeuplées ou malsaines comme
dans les prisons
TRAITEMENT ET PREVENTION
Les SARM d'origine nosocomiale ou communautaire répondent encore
à certains traitements. Les médecins font souvent confiance
à la vancomycine (un antibiotique) pour traiter les infections
résistantes à Staph, mais des SARM résistants à la
vancomycine peuvent aussi se développer. Les recherches actuelles sont
dirigées vers l'amélioration de la surveillance, des traitements
chirurgicaux, et le développement de nouveaux antibiotiques.
Pour vous protéger, ainsi que les membres de votre famille et vos
amis des infections nosocomiales à SARM:
- Demandez au personnel hospitalier de se laver les mains avant de vous
toucher.
- Lavez vos propres mains fréquemment.
- Assurez-vous que les cathéters intraveineux et autres tubes sont
insérés et retirés dans des conditions
stériles.
- Suivez les procédures d'isolation de l'hôpital pour les
bouses, les gants et les masques telles qu'elles sont décrites sur les
panneaux.
POUR PLUS D'INFORMATION
INFORMEZ-VOUS
Pour trouver cette page du patient ainsi que les autres pages du patient,
allez sur le lien Page du Patient du site Internet du JAMA à
www.jama.com.
De nombreuses pages sont disponibles en anglais et en espagnol.
Sources: Centers for Disease Control and Prevention, American Academy
of Family Physicians, Alliance for the Prudent Use of Antibiotics
La page du patient du JAMA est un service public du JAMA. Les informations
et les recommandations publiées dans cette page sont, dans la plupart
des cas, appropriées, mais elles ne se substituent pas au diagnostic
médical. Pour des renseignements spécifiques sur votre condition
médicale personnelle, le JAMA suggère que vous consultiez votre
médecin. Les médecins et autres professionnels de la
santé peuvent photocopier de manière non commerciale cette page
afin de la distribuer parmi leurs patients. Pour des réimpressions en
de nombreux exemplaires, veuillez composer le 203/259-8724.
John L. Zeller, Rédacteur;
Alison E. Burke, Dessinatrice;
Richard M. Glass, Rédacteur en chef
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA
JAMA. 2007;298:1733.
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