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  Vol. 298 No. 2, 11 juillet 2007 TABLE OF CONTENTS
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Infections urinaires récidivantes de l'enfant

Facteurs de risque et association avec l'antibioprophylaxie

Patrick H. Conway, MD, MSc; Avital Cnaan, PhD; Theoklis Zaoutis, MD, MSCE; Brandon V. Henry, BS; Robert W. Grundmeier, MD; Ron Keren, MD, MPH


RÉSUMÉ

Contexte Les données relatives aux facteurs de risque d'infection urinaire (IU) récidivante, ainsi qu'aux risques et bénéfices de la prophylaxie antimicrobienne chez l'enfant sont peu abondantes.

Objectifs Identifier les facteurs de risque d'infection urinaire récidivante dans une cohorte pédiatrique de soins primaires, déterminer l'association entre l'antibioprophylaxie et l'IU récidivante, et définir les facteurs de risque de résistance dans cette infection.

Schéma, patients, et cadre de l'étude Dans un réseau de 27 centres de soins primaires pédiatriques, situés en zones urbaine, suburbaine et semi-rurale, et couvrant 3 états, une cohorte d'enfants, âgés de 6 ans ou moins, ayant reçu un diagnostic de première infection urinaire entre le 1er juillet 2001 et le 31 mai 2006, a été constituée. Une analyse du délai de survenue de l'événement a été effectuée pour déterminer les facteurs de risque d'IU récidivante et l'association entre prophylaxie antimicrobienne et récidives; une étude castémoin emboîtée a en outre été effectuée chez les enfants avec IU récidivante pour identifier les facteurs de risque d'infections résistantes.

Principaux critères d'évaluation Délai de survenue de l'IU récidivante et antibiorésistance des agents pathogènes dans les IU récidivantes.

Résultats Sur 74 974 enfants du réseau, 611 (0,007 par personne-année) ont présenté une première infection urinaire et 83 (0,12 par personne-année après une première IU) une IU récidivante. Dans les modèles multivariés d'analyse de survie de Cox, les facteurs associés à la majoration du risque d'IU récidivante incluaient l'origine caucasienne (0,17 par personne-année; hazard ratio [HR], 1,97; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,22-3,16), l'âge de 3 à 4 ans (0,22 par personne-année; HR, 2,75; IC 95 %, 1,37-5,51), l'âge de 4 à 5 ans (0,19 par personne-année; HR, 2,47; IC 95 %, 1,19-5,12), et le grade IV et V de reflux vésico-urétéral (0,60 par personneannée; HR, 4,38; IC 95 %, 1,26-15,29). Le sexe et le grade I à III de reflux vésico-urétéral n'étaient pas associés à un risque de récidive. La prophylaxie antimicrobienne n'était pas associée à une diminution du risque d'IU récidivante (HR, 1,01; IC 95 %, 0,50-2,02), même après ajustement sur la propension à recevoir une prophylaxie; elle constituait cependant un facteur de risque d'antibiorésistance chez les enfants avec IU récidivante (HR, 7,50; IC 95%, 1,60-35,17).

Conclusion Chez les enfants de cette étude, l'antibioprophylaxie n'était pas associée à une diminution du risque d'infection urinaire récidivante; elle était cependant liée à une majoration du risque d'infections résistantes.

JAMA. 2007;298(2):179-186


Les estimations d'incidence cumulée de l'infection urinaire (IU) chez les enfants de moins de 6 ans (3 %-7 % chez les filles, 1 %-2 % chez les garçons) suggèrent que 70 000 à 180 000 par cohorte annuelle des naissances américaines auront présenté une IU à l'âge de 6 ans.1-3 Très peu d'études ont évalué le risque d'IU récidivante, et aucune n'a porté sur des enfants souffrant d'IU, diagnostiqués et pris en charge dans un centre de soins primaires. La plupart des études antérieures ont estimé des taux de récidive de 20 % à 48 % à 6 et 12 mois; ces estimations pourraient cependant être excessives du fait qu'elles provenaient généralement de populations de patients orientés à la suite d'IU répétées, ou d'études dans lesquelles les enfants étaient cathétérisés en l'absence de symptômes, auquel cas les résultats positifs de culture peuvent représenter une bactériurie asymptomatique.1,4-9

Les recommandations pratiques publiées en 1999 par l'American Academy of Pediatrics (AAP) pour la prise en charge des enfants après une première IU préconisent la réalisation d'une étude en imagerie pour évaluer la présence et le grade de reflux vésico-urétéral (RVU),10 une anomalie observée chez environ 30 % à 40 % des enfants avec IU.11 En cas de RVU, l'initiation d'une antibiothérapie quotidienne est recommandée en prévention des IU récidivantes.11,12

Le dépistage et le traitement recommandés pour le RVU sont fondés sur un modèle théorique qui l'associe à un risque majoré d'IU récidivante et de développement cicatrices rénales.13-15 Cependant, les données soutenant ce modèle sont rares,9 et les récentes petites études cliniques évaluant l'efficacité de la prophylaxie n'ont démontré aucun effet protecteur contre l'IU récidivante et les cicatrices rénales.5,16 En outre, certaines réserves ont été émises face aux effets potentiellement délétères de l'antibioprophylaxie, qui peut favoriser la sélection de résistances responsables d'IU récidivantes.17


Figure 1
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Figure.. Cohorte de soins primaires


Compte tenu des données limitées relatives aux facteurs de risque d'IU récidivante, ainsi qu'aux risques et aux bénéfices de la prophylaxie antimicrobienne, nous avons tenté (1) d'identifier les facteurs de risque d'IU récidivante dans une cohorte pédiatrique de soins primaires, (2) d'examiner l'association entre l'antibioprophylaxie et l'IU récidivante, et (3) de déterminer les facteurs de risque de résistance dans les récidives.


MÉTHODES

Schéma

Nous avons constitué une cohorte d'enfants âgés de 6 ans ou moins, ayant reçu un diagnostic de première infection urinaire entre le 1er juillet 2001 et le 31 mai 2006. Des analyses du délai de survenue de l'événement ont été effectuées pour déterminer les facteurs de risque d'IU récidivante et l'efficacité de l'antibioprophylaxie. Le délai de survenue était défini par le temps écoulé entre la première IU et la récidive (événement d'intérêt) ou la dernière visite de consultation (observation censurée en l'absence de survenue d'événement). Chez les enfants avec IU récidivante, une étude castémoin emboîtée a été effectuée pour identifier les facteurs de risque de sélection de germes résistants responsables des récidives. Les calculs de la puissance et de la taille d'échantillon ont indiqué que 77 patients avec IU récidivante étaient nécessaires pour détecter, avec une puissance de 90 %, un rapport des risques proportionnels (hazard ratio) de 1,5, en supposant un taux de récidive de 15 %, une erreur de type I de 0,05 et un suivi d'un an.

Cadre

Les patients étaient issus d'un réseau de 27 consultations pédiatriques de soins primaires couvrant 3 états (Delaware, New jersey et Pennsylvanie) et partageant un système de dossier médical électronique (EHR) commun, géré par l'hôpital pour enfants de Philadelphie (CHOP, Children's Hospital of Philadelphia). Ces différents centres sont situés en zones urbaine, suburbaine et semirurale. Le comité d'éthique du CHOP a approuvé l'étude, en dérogeant à l'obtention du consentement du patient.

Sources de données

Les données ont été extraites de l'EHR utilisé par les 27 consultations pédiatriques de soins primaires du réseau de l'étude. Outre les données entrées au centre de soins, cet EHR est automatiquement alimenté par des données administratives et médicales émanant de diverses autres sources, notamment des urgences et des autres services de l'hôpital pour enfants, ainsi que de deux laboratoires situés dans la zone des 3 états (Quest Diagnostics [Lyndhurst, New Jersey] et LabCorp [Raritan, New Jersey]).

Les documents et les résultats provenant des hôpitaux et des services d'urgence extérieurs au réseau peuvent également être examinés ou entrés manuellement dans l'EHR par le personnel médical. L'EHR contient des données démographiques et des rapports de consultation, des résultats biologiques, des rapports de radiologie, et les éventuelles comorbidités des patients, classées suivant la codification du CID-9 (International Classification of Disease, 9ème Révision), ainsi que des données de prescription détaillées, qui ont été extraits électroniquement vers la base de données de l'étude. Les résultats relatifs au profil d'antibiosensibilité des agents uropathogènes et ceux des cysto-urétrographies mictionnelles (CUM) n'ont pas pu être extraits de manière fiable par voie électronique; nous avons donc revu l'EHR des patients et entré manuellement les résultats de CUM et de sensibilité antibactérienne dans la base de données de l'étude.

Afin de minimiser les données manquantes extérieures au réseau, nous avons également effectué une recherche de correspondance dans les dossiers papier et électronique des hôpitaux et consultations extérieurs, et avons inclus tous les résultats obtenus en dehors du réseau. Tous les éléments de la base de données ont été vérifiés en utilisant la feuille de température des patients comme document de référence sur un échantillon aléatoire de 5 %, et tous présumaient les patients avec une acuité supérieure (> 2 hospitalisations). Tous les éléments des données extraites étaient en accord avec la référence avec une sensibilité et une spécificité de plus de 95 %.

Patients

La cohorte initiale (Figure) était définie par tous les enfants âgés de 6 ans ou moins, ayant effectué au moins 2 visites de consultation entre le 1er juillet 2001 et le 31 mai 2006 (n = 74 974). Deux visites de consultation étaient requises de manière à prolonger la durée d'observation. Les données microbiologiques enregistrées dans l'EHR pour ces enfants ont été consultées pour rechercher la présence de résultats positifs de culture urinaire, définis par 50 000 unités formant colonie/mL ou plus d'un seul germe considéré comme uropathogène, un critère précédemment validé pour les prélèvements par cathétérisme; 775 enfants ayant présenté une première infection urinaire ont été identifiés.18

Les dossiers versions papier et électronique (incluant la correspondance des hôpitaux et consultations extérieurs, les listes de problèmes, les notes de consultation, et les résultats microbiologiques) de tous les enfants avec résultats positifs de culture urinaire ont été revus manuellement, et tous ceux présentant un antécédent d'infection urinaire ont été exclus (n = 91). Afin de disposer d'une période d'observation suffisante pour le développement d'une IU récidivante (au moins 14 jours après un traitement standard de 10 jours), les enfants ayant moins de 24 jours d'observation (n = 55) étaient exclus. Pour constituer une cohorte représentative d'enfants par ailleurs en bonne santé de la communauté, nous avons exclu 17 enfants présentant les comorbidités suivantes, définies a priori selon la classification CID-9 de l'EHR: tumeur maligne (140-239.xx), diabète (250.xx), virus de l'immunodéficience humaine (042), autres immunodéficiences congénitales (279.xx), drépanocytose (282.6), vessie neurogène et syndromes paralytiques (343-344.xx), néphropathie hypertensive (403.xx), néphrite et insuffisance rénale (580-589.xx), calculs rénaux (592,594), troubles rénaux (593.xx, sauf hydro-uretère et RVU), cystite chronique (595.xx, sauf 595.0, cystite aiguë), troubles vésical et urétral (596, 598 et 599, sauf 599.0, IU), malformation du système nerveux central (par exemple myéloméningocèle, 655,0), et anomalies congénitales du système urinaire (753.xx). Nous avons également exclu 1 enfant avec une culture urinaire d'un prélèvement par poche.

Critères d'évaluation

Dans la mesure où les enfants intégraient la cohorte à des moments différents et avaient des durées de suivi variables, le délai de survenue de l'IU récidivante a été utilisé comme critère primaire. La fin de la période d'observation était définie par la dernière visite de consultation par opposition à la fin de l'étude, parce que nous ne voulions pas supposer que les enfants étaient toujours dans le réseau de soins primaires après leur dernière visite documentée. L'IU récidivante était définie par un second résultat positif de culture urinaire, 2 semaines ou plus après la fin du traitement de la première IU. Parmi les enfants ayant des méthodes de recueil des urines documentées, seul 1 avait eu un prélèvement par poche (exclu); tous, sauf 2 enfants de moins de 2 ans avaient eu un cathétérisme, et tous sauf 1 de plus de 2 ans, un prélèvement en milieu de jet. Dans la mesure où les prélèvements ont été effectués par cathétérisme et en milieu de jet, une analyse de sensibilité a également été effectuée, dans laquelle les résultats ont été recalculés en utilisant un seuil de 100 000 UFC/ml ou plus d'un seul germe.

Un sondage des cadres infirmiers du réseau a indiqué que les cultures avaient été obtenues seulement en présence de symptômes d'IU; pour valider cette information, nous avons revu un échantillon aléatoire de 20 % de notes de suivi au diagnostic d'IU pour évaluer la présence de symptômes documentés correspondant à l'IU, incluant la fièvre, la dysurie, et/ou la fréquence urinaire. Dans l'étude emboîtée d'enfants avec IU récidivante, le critère d'évaluation était la résistance dans les infections récidivantes. La résistance était définie par la présence d'un pathogène résistant à un quelconque antibiotique.

Expositions

Les variables d'exposition étaient prédéfinies par l'âge à la première infection urinaire, le sexe, la race, le résultat de CUM, l'exposition à l'antibioprophylaxie sur une base quotidienne, et toute autre exposition quotidienne à un antibiotique. Les prescriptions d'antibioprophylaxie étaient identifiées par interrogation des données électroniques de prescription, en utilisant les dénominations des antibiotiques, des termes clés comme prophylaxie, et la durée de prescription. Chaque prescription identifiée, avec dissimulation des résultats du patient, était ensuite revue manuellement pour vérifier qu'elle correspondait à une antibioprophylaxie pour l'IU. Toute prescription non considérée comme une prophylaxie d'IU était classifiée comme « autre exposition à un antibiotique ». Le grade de RVU était basé sur le grade maximum pour chaque système de prélèvement des urines. Les données de CUM étaient classifiées a priori en « non effectuée », « normal », « RVU de grade I à III », et « RVU de grade IV-V ».19

L'âge était analysé ordinalement par année et dichotomisé en catégories d'âge inférieur à 2 ans et de 2 à 6 ans, sur la base des recommandations pour l'imagerie et la prophylaxie s'appliquant spécifiquement aux enfants de moins de 2 ans.10,12 La race et l'ethnicité étaient rapportées par les parents dans l'EHR. Moins de 3 % des patients étant hispaniques, l'ethnicité n'a pas été évaluée séparément. La race était classifiée en Caucasien vs non-Caucasien, compte tenu de la présence de moins de 3% d'Asiatiques et de l'absence de patients amérindiens.

Analyse des données

Dans un premier temps, les taux d'incidence ont été calculés pour l'IU initiale et récidivante. L'analyse univariée du délai de survenue a été effectuée pour chaque variable d'exposition, pour déterminer le hazard ratio (HR) du critère d'intérêt, qui était le délai de survenue de l'IU récidivante. Le sexe, la race, l'âge à la première infection urinaire, et le résultat de CUM étaient considérés comme des expositions à temps fixe. Le traitement prophylactique et l'exposition à d'autres antibiotiques étaient considérés comme des facteurs variant dans le temps, codées par « 0 » pour les jours sans antibiotiques prescrits et « 1 » pour les jours où des antibiotiques étaient prescrits. Cette méthode a permis de modéliser précisément le caractère intermittent de l'exposition aux antibiotiques et de prendre en compte les effets de la prophylaxie quotidienne pour chaque enfant. La régression multivariée de Cox a ensuite été utilisée pour identifier les facteurs de risque d'IU récidivante.

Une analyse stratifiée (prédéfinie) a été effectuée pour le hazard ratio d'antibioprophylaxie par sexe, âge, race et stade de RVU, pour évaluer la variation de l'effet. Pour contrôler les biais d'indication potentiels pouvant être induits si les médecins prescrivaient une prophylaxie en se basant sur des facteurs majorant le risque de récidive, un score de propension a également été développé pour l'exposition à une antibioprophylaxie, basée sur le sexe, la race, l'âge à la première infection urinaire, et le résultat de CUM.20 Le modèle du score de propension prédisait la réception d'une antibioprophylaxie avec une bonne précision (statistique c, 0,81). Nous avons réévalué l'effet de la prophylaxie dans des analyses stratifiées par quintile de score de propension et dans des analyses multivariées contrôlant pour le score de propension en variables continue et catégorique (quintiles).

Pour la comparaison des IU récidivantes résistantes vs non résistantes, une régression logistique univariée a été effectuée pour évaluer l'association entre le sexe, la race, l'âge à la première infection urinaire, le résultat de CUM, l'exposition à l'antibioprophylaxie, et toute autre exposition à des antibiotiques, et le critère de résistance. Dans la mesure où il ne s'agissait pas d'une analyse du délai de survenue de l'événement, la variable d'exposition aux antimicrobiens était définie par les catégories déjà prescrit vs jamais prescrit. La probabilité prédite que l'IU récidivante était antibiorésistante pour chaque combinaison d'expositions était calculée sur la base du modèle multivarié (commande « predict » de STATA). Toutes les analyses ont été effectuées à l'aide du logiciel STATA SE, version 9.1 (StataCorp, College Station, Texas). La valeur de p < 0,05 était considérée comme statistiquement significative.


RÉSULTATS

Caractéristiques cliniques

Un total de 74 974 enfants, âgés de 6 ans ou moins, avaient effectué au moins 2 visites de consultation entre le 1er juillet 2001 et le 31 mai 2006. Parmi ces enfants, 666 avaient présenté une première infection urinaire confirmée et ne présentaient pas de comorbidité significative, ce qui produisait un taux d'incidence de première IU chez les enfants par ailleurs en bonne santé de 0,007 par personne-année. Cinquantecinq enfants avaient moins de 24 jours d'observation, ce qui laissait 611 enfants dans la cohorte analytique finale. Quatre-vingt trois (13,6 %) de ces enfants ont présenté une IU récidivante, produisant un taux d'incidence d'IU récidivante de 0,12 par personne-année (12 % de récidive par an). Cinquante et une (61 %) de ces IU récidivantes étaient causées par un germe antibiorésistant. Les agents pathogènes incluaient Escherichia coli (78 %), d'autres bacilles Gram négatif (16%), Enterococcus (4 %) et d'autres organismes (2 %). Quinze pour cent des enfants des groupes d'IU initiale et récidivante n'avaient pas de résultats documentés de recherche d'estérase leucocytaire et de nitrites dans les urines. Parmi les enfants ayant des résultats, 473 (91 %) de ceux avec une première infection urinaire et 68 (95 %) de ceux avec IU récidivante avaient un résultat positif d'examen des urines, défini par la présence d'estérase leucocytaire ou de nitrites.18,21 Dans une revue des notes de suivi pour un échantillon aléatoire de 20 % d'IU initiales et récidivantes, tous les enfants présentaient des symptômes correspondant à l'IU, notamment la fièvre, la dysurie, et/ou la fréquence urinaire au moment du diagnostic. La durée d'observation moyenne pour la cohorte avec une première IU était de 408 jours (médiane, 310 jours, étendue interquartile, 150-584 jours).

La majorité des 611 enfants présentant une première IU étaient de sexe féminin (543 [88,9 %]), caucasiens (343 [56,1 %]), et âgés de 2 à 6 ans (375 [61,4 %]). La plupart n'avaient pas effectué de CUM (400 [65,5 %]) et n'avaient pas reçu d'antibioprophylaxie (483 [79,1 %]) (Tableau 1). Les enfants de moins de 2 ans étaient plus susceptibles d'avoir effectué une CUM (137 [58 %]) que ceux de plus de 2 ans (75 [20 %]). Les antibiotiques prescrits incluaient le cotrimoxazole (61 %), l'amoxicilline (29 %), la nitrofurantoïne (7 %), et d'autres antibiotiques incluant des céphalosporines de première à troisième génération (3 %). Chez les 68 enfants de sexe masculin, 32 (47 %) n'avaient pas de statut de circoncision documenté. Vingt six (38 %) étaient non circoncis et 10 (15 %) étaient circoncis.


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Tableau 1.. Infection urinaire (IU) initiale et récidivante dans la cohorte de soins primaires du Children's Hospital de Pennsylvanie


Risque d'infection urinaire récidivante et association avec l'antibioprophylaxie

Dans les modèles de régression de Cox, univariée et multivariée (Tableau 2), le risque d'IU récidivante était majoré par l'origine caucasienne (0,17 par personne-année; HR multivarié, 1,97; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,22-3,16), l'âge de 3 à 4 ans (0,22 par personne-année; HR multivarié, 2,75; IC 95 %, 1,37-5,51), l'âge de 4 à 5 ans (0,19 par personne-année; HR multivarié, 2,47; IC 95 %, 1,19-5,12), et le grade IV-V de RVU (0,60 par personne-année; HR multivarié, 4,38; IC 95 %, 1,26-15,29). Lorsque l'âge était considéré en variable dichotomique, les âges de 2 à 6 ans représentaient des risques significativement supérieurs d'IU récidivante (HR, 2,01; IC 95 %, 1,20-3,37). Le sexe, le RVU de grade I à III, et les autres expositions aux antibiotiques n'avaient aucun effet sur le risque d'IU récidivante. Chez les enfants de sexe masculin ayant un statut de circoncision connu, 5 sur 26 (19 %) non circoncis vs 0 sur 10 circoncis présentaient une IU récidivante (p = 0,13).


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Tableau 2.. Analyse du délai de survenue pour le risque d'infection urinaire (IU) récidivantea


L'exposition à l'antibioprophylaxie considérée en covariable variant avec le temps n'avait aucun effet significatif sur le risque d'IU récidivante dans l'analyse multivariée (HR, 1,01; IC 95 %, 0,50-2,02). Dans les analyses stratifiées sur chacune des autres covariables (sexe, race, âge, et résultat de CUM), l'antibioprophylaxie n'avait d'effet significatif dans aucun des groupes. Les analyses stratifiées par quintile du score de propension ne démontraient également aucun effet significatif de l'antibioprophylaxie. De même, la prophylaxie antimicrobienne ne réduisait pas le risque d'IU récidivante lors de l'ajustement sur le quintile de propension (HR, 1,03; IC 95 %, 0,51-2,08), le score de propension en variable continue (HR, 1,02; IC 95 %, 0,51-2,05), ou le score de propension combiné avec toutes les covariables (HR, 1,01; IC 95 %, 0,51-2,02). L'analyse stratifiée par type d'antibioprophylaxie ne démontrait aucune association entre le type de prophylaxie et le risque d'IU récidivante; cependant, le HR pour le traitement prophylactique par nitrofurantoïne n'a pas pu être calculé, dans la mesure où aucun des 9 enfants recevant ce traitement n'a présenté d'IU récidivante.

Risque de résistance chez les enfants avec IU récidivante

Chez les 83 enfants avec IU récidivante, l'origine caucasienne (odds ratio [OR], 0,21; IC 95 %, 0,07-0,63) et l'âge de 2 à 6 ans (OR, 0,26; IC 95 %, 0,09-0,80) étaient associés à une diminution du risque d'infections résistantes. À l'inverse, l'exposition à des prophylaxies antimicrobiennes augmentait significativement la probabilité d'infections résistantes (OR, 7,50; IC 95 %, 1,60-35,17) (Tableau 3). Ce risque majoré de résistance associé à l'antibioprophylaxie persistait avec l'ajustement sur le score de propension (OR, 6,76; IC 95 %, 1,26-30,57) et en cas de résistance de la première infection urinaire (OR, 8,66; IC 95 %, 1,66-45,31). Toute autre exposition à des antibiotiques (non prophylactiques) et l'exposition à d'autres antibiotiques dans les 30 jours précédant une IU récidivante n'étaient pas significativement associées à des infections résistantes. L'âge à la première IU, le résultat de CUM et l'exposition à l'antibioprophylaxie étaient fortement corrélés (p < 0,001 pour tous) chez les 83 enfants avec IU récidivante, probablement en raison des directives de l'AAP recommandant la réalisation d'une CUM chez les enfants de moins de 2 ans et l'administration d'une prophylaxie en présence de RVU.10 Dans la mesure où cette colinéarité empêche la vérification de l'effet de l'exposition de chaque patient dans un modèle multivarié, et où nous voulions fournir aux cliniciens un profil de risque basé sur les expositions, nous avons calculé la probabilité prédite d'antibiorésistance d'une IU récidivante (Tableau 4) pour chaque combinaison d'expositions, en utilisant un modèle de régression multivariée qui incluait la race, l'âge, la présence d'un RVU, et l'exposition


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Tableau 3.. Risque de résistance antimicrobienne chez les enfants avec infection urinaire (IU) récidivante



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Tableau 4.. Probabilité d'infection urinaire récidivante antibiorésistante en fonction de l'exposition


à une antibioprophylaxie. Ainsi, un enfant non-caucasien de moins de 2 ans, avec un RVU, exposé à une antibioprophylaxie, présente la probabilité la plus élevée de résistance, soit 98,0 % (Tableau 4). En revanche, un enfant caucasien de 2 à 6 ans, sans RVU et non exposé à une prophylaxie n'a qu'une probabilité de 40,4 % d'IU récidivante résistante. Si ce même enfant caucasien, âgé de 2 à 6 ans, sans RVU, est exposé à une prophylaxie, nos données prédisent une probabilité absolue de résistance majorée, de plus de 30 % à 73,3 %, ce qui démontre que l'exposition à l'antibioprophylaxie a un impact majeur sur le risque de résistance dans les IU récidivantes.


COMMENTAIRES

À notre connaissance, cette étude est la première grande étude de cohorte pédiatrique de soins primaires évaluant les facteurs de risque d'IU récidivante et son association avec l'antibioprophylaxie. Nous avons trouvé que la prophylaxie antimicrobienne n'était pas associée à un risque inférieur d'IU récidivante, mais qu'elle était liée à un risque majoré d'infection résistante.

En outre, il s'agit également, à notre connaissance, de la première étude à évaluer l'incidence de l'IU récidivante après une première IU dans une grande cohorte pédiatrique de soins primaires. L'incidence de première IU, de 0,007 par personne-année (4,2 % d'incidence cumulée dans les âges de 0-6 ans), était similaire aux précédentes estimations d'incidence cumulée de première IU en population générale, qui étaient de 2 % à 8 %.1,22 Le taux d'IU récidivante (0,12 par personne-année ou 12 % par an) était inférieur aux taux de récidive précédemment rapportés dans des populations de patients orientés ou avec des cultures effectuées en l'absence de symptômes (20 %-48 % dans les 6-12 mois).1,4-9 Notre estimation de l'incidence d'IU récidivante était la même que celle d'une étude qui rapportait un taux de récidive de 12 % après un diagnostic de première IU dans un service d'urgences,23 et est probablement plus représentative de l'incidence d'IU récidivante symptomatique dans un contexte de soins primaires. Aucune association n'a été trouvée entre l'antibioprophylaxie et le risque d'IU récidivante, tant dans la régression multivariée de Cox que dans les analyses du score de propension.

En outre, l'exposition à une antibioprophylaxie était associée à un risque significativement majoré d'infections résistantes. Les résultats ne variaient pas significativement lorsqu'un comptage de colonies plus restrictif (, 100 000 UFC/mL) était utilisé pour définir un résultat positif de culture des urines. De récentes études randomisées sur l'antibioprophylaxie ont également démontré l'absence de réduction du risque d'IU récidivante ou de survenue de cicatrice rénale.5,16 Compte tenu de ces précédents résultats et du rapport risque-bénéfice non favorable démontré par la présente étude, il serait prudent, selon nous, que les cliniciens évoquent les risques et les bénéfices incertains de la prophylaxie avec les familles, lorsqu'ils prennent conjointement la décision d'initier une antibioprophylaxie ou d'effectuer un suivi rapproché sans prescrire de prophylaxie, après une première infection urinaire chez un enfant.

Actuellement, l'antibioprophylaxie est recommandée chez l'enfant en cas de RVU.10,12 Dans les analyses contrôlant pour l'exposition à des antimicrobiens, notre étude n'a trouvé aucun risque significativement majoré de récidive chez les enfants avec RVU de grade I à III, mais a observé un risque accru de récidive avec un RVU de grade IV-V. Cependant, dans les analyses stratifiées par grade de RVU, notre étude a montré que l'antibioprophylaxie n'avait pas d'effet significatif sur le risque de récidive chez les enfants avec RVU de grade I à III ou de grade IV-V; néanmoins, aucune conclusion définitive n'a pu être établie dans le groupe de RVU de grade IV-V, qui n'incluait que 7 enfants. Les précédentes études randomisées ont également démontré l'absence d'efficacité de la prophylaxie dans la prévention de l'IU récidivante et des cicatrices rénales chez les enfants avec RVU de grade I à III.5,16 En conséquence, l'importance du rôle à attribuer à la présence d'un RVU, et en particulier du RVU de faible grade, dans la prise de décision relative à l'initiation d'une antibioprophylaxie n'est pas clairement définie.

Notre étude a démontré que l'âge pourrait constituer un facteur majeur à prendre en compte dans le risque d'IU récidivante et d'infections antibiorésistantes. Les enfants de 2 à 6 ans, plus particulièrement ceux de 3 à 5 ans, présentaient un risque supérieur d'IU récidivante, potentiellement associé à une altération de l'élimination qui a été précédemment identifiée comme un facteur de risque sous-estimé.24-29 Le risque majoré d'IU récidivante observé chez les enfants plus âgés est contraire à de précédentes inquiétudes exprimées sur le risque plus élevé des plus jeunes. Ces inquiétudes étaient largement basées sur les résultats d'une étude menée chez des enfants suédois, recrutés à l'hôpital de Göteborg dans les années 1960.1,8 Cependant, cette étude incluait des cathétérismes effectués à des temps de suivi définis, indépendamment de la présence de symptômes, ce qui peut l'avoir biaisée en faveur de la détection de bactériuries asymptomatiques persistantes chez les enfants en bas âge, plutôt que d'IU récidivantes. En conséquence, notre étude, qui définissait l'IU récidivante en se basant sur le diagnostic du médecin en présence de symptômes, pourrait mieux refléter l'épidémiologie de l'IU symptomatique récidivante dans une population pédiatrique de soins primaires.1,8 Il est intéressant de noter qu'une étude en population générale, effectuée en 2006 aux Pays-Bas, a trouvé des résultats similaires aux nôtres–dans cette étude, l'incidence maximale d'IU, chez les filles comme chez les garçons, se situait dans la 4ème année de vie.30

La race pourrait également jouer un rôle dans le risque d'IU récidivante et d'infections résistantes.

Les non-Caucasiens présentaient un risque inférieur d'IU récidivante, malgré un risque majoré d'infections résistantes. L'ensemble des 9 IU récidivantes observées chez les non-Caucasiens exposés à l'antibioprophylaxie étaient causées par un organisme résistant. Nous ne connaissons pas de données de la littérature expliquant le mécanisme du risque majoré de résistance, mais il soulève des questions quant à savoir si les bénéfices de l'antibioprophylaxie surpassent les risques chez les enfants non caucasiens. De nouvelles études sont clairement nécessaires pour valider ces résultats et pour explorer les bases génétique et environnementale de cette observation.

Notre étude présente plusieurs limites. Premièrement, comme avec toutes les études réunissant des données via des réseaux de prestation de soins, nous avons pu omettre des résultats extérieurs au réseau. Nous avons tenté de minimiser cette lacune en intégrant des résultats de consultations et d'hôpitaux extérieurs. Deuxièmement, si les profils de soins étaient différents entre les groupes, un biais de vérification peut avoir été induit. Ainsi, si les Caucasiens étaient plus susceptibles que les non-Caucasiens de rechercher ou de recevoir des soins ou des examens face à des symptômes urinaires, cela pourrait expliquer le risque majoré d'IU récidivantes observé chez les Caucasiens. Cependant, nous n'avons trouvé aucune donnée en faveur de cette observation; en effet, aucune différence significative n'était observée en fonction de la race, dans le nombre de visites de consultation effectuées par an, globalement ou après un diagnostic de première IU.

Troisièmement, 65 % des enfants de notre étude n'ont pas effectué de CUM. La majorité de ces enfants avaient plus de 2 ans, âge pour lequel l'AAP ne formule aucune recommandation concernant cet examen.10 Cela nous a empêché d'explorer pleinement l'effet du RVU sur l'IU récidivante et l'efficacité de l'antibioprophylaxie par grade de RVU. Quatrièmement, l'absence de documentation sur la circoncision chez 47 % des enfants de sexe masculin a limité notre capacité à évaluer précisément le risque basé sur ce facteur majeur. Cinquièmement, nous avons fondé l'exposition à l'antibioprophylaxie sur les prescriptions d'antibiotiques et avons donc probablement surestimé le degré d'exposition chez les enfants avec et sans IU récidivante, dans la mesure où ils peuvent ne pas avoir adhéré à leur prescription. Cela peut avoir biaisé l'effet des antibioprophylaxies en faveur d'un résultat nul. Sixièmement, notre évaluation de l'efficacité de l'antibioprophylaxie peut avoir été affectée par un biais d'indication. Nous avons tenté de minimiser ce biais de confusion en tenant compte des facteurs observés susceptibles d'influencer la décision d'un clinicien dans la prescription d'une prophylaxie, notamment le sexe, la race, l'âge et le stade de RVU, et en effectuant des analyses multiples du score de propension.20,31 Cependant, nous devons reconnaître qu'une confusion résiduelle inobservable peut exister dans l'évaluation de l'efficacité prophylactique. Enfin, du fait que moins de 5 % des enfants ont subi une scintigraphie rénale à l'acide dimercaptosuccinique pour évaluer la présence de pyélonéphrite et de lésions rénales, nous n'avons pas pu observer les effets de la prophylaxie sur ces critères.

Le principal atout de cette étude réside dans le fait qu'il s'agit de la première étude d'une grande cohorte pédiatrique de soins primaires examinant simultanément les risques et les bénéfices de l'antibioprophylaxie chez des enfants avec une première infection urinaire. Cette étude évaluait plus de 600 enfants après une première IU dans un cadre « expérimental naturel », pendant une moyenne de plus d'un an, ce qui constitue une durée adéquate pour évaluer l'efficacité de l'antibiothérapie en pratique. La conduite de l'étude dans un contexte de soins primaires a également permis de s'affranchir du biais de sélection qui a limité l'extrapolation des précédentes études, généralement effectuées dans des populations de patients orientés.

Compte tenu des limites inhérentes aux études observationnelles, de nouvelles recherches seront nécessaires pour mieux comprendre les risques et les bénéfices de l'antibioprophylaxie. Une étude randomisée incluant des enfants de la communauté après une première infection urinaire, comparant la prophylaxie quotidienne à un suivi rapproché, permettrait notamment d'améliorer significativement l'appréhension de l'efficacité de l'antibioprophylaxie. Considérant nos résultats, ce type d'étude devrait également disposer d'une puissance permettant d'examiner l'efficacité de la prophylaxie dans des sous-groupes de patients incluant des non-Caucasiens, des enfants plus âgés, avec et sans RVU. Il sera également important que les futures études évaluent les risques potentiels de la prophylaxie, notamment les infections résistantes.


CONCLUSIONS

L'origine caucasienne, l'âge de 3 à 5 ans, et le RVU de grade IV-V étaient associés à un risque majoré d'infection urinaire récidivante. En revanche, le sexe et le RVU de grade I à III n'étaient pas associés à un risque de récidive. L'antibioprophylaxie n'était pas associée à un risque inférieur d'infection urinaire récidivante, mais était liée à un risque majoré d'infections résistantes.


Informations sur les auteurs

Correspondance: Patrick H. Conway, MD, MSc, Robert Wood Johnson Clinical Scholars Program, University of Pennsylvania, 423 Guardian Dr, Blockley Hall 1303A, Philadelphia, PA 19104 (pconway2{at}mail.med.upenn.edu).

Contributions des auteurs: Le Dr Conway a eu un accès complet à toutes les données de l'étude et accepte la responsabilité de l'intégrité des données et de l'exactitude de l'analyse des données.

Conception et schéma de l'étude: Conway, Cnaan, Zaoutis, Grundmeier, Keren.

Recueil des données: Conway, Cnaan, Henry, Grundmeier, Keren.

Analyse et interprétation des données: Conway, Cnaan, Zaoutis, Keren.

Rédaction du manuscrit: Conway, Cnaan, Keren.

Revue critique du manuscrit: Conway, Cnaan, Zaoutis, Henry, Grundmeier, Keren.

Analyse statistique: Conway, Cnaan, Henry, Keren.

Obtention du financement: Conway, Zaoutis, Keren. Aide administrative, technique ou matérielle: Henry, Grundmeier, Keren.

Supervision de l'étude: Cnaan, Keren.

Liens financiers: Aucun déclaré.

Financement/Soutien: Le Dr Conway a bénéficié d'une bourse de formation du Robert Wood Johnson Clinical Scholars Training Program. Ce projet a bénéficié du soutien d'une bourse pilote de l'Université de Pennsylvanie et du Center for Education and Research on Therapeutics (CERTS). Le Dr Cnaan a bénéficié du soutien du National Institutes of Health (NIH) Clinical and Translational Science Award U54 RR023567-01. Le Dr Keren a bénéficié du soutien sous la forme d'une bourse K23 HD043179 du National Institute of Child Health and Human Development, NIH.

Rôle des sponsors: Aucune des sources de financement n'a joué un rôle dans le schéma et la conduite de l'étude, le recueil, la gestion, l'analyse et l'interprétation des données, ni dans la préparation, la revue ou l'approbation du manuscrit.

Autres contributions: Nous remercions les médecins et le personnel du Practice-Based Research Network, en particulier Marguerite Swietlik, CRNP, et Louis Bell, MD, qui ont facilité la réalisation de cette étude. Nous remercions Chris Bell pour son soutien à la recherche et au recueil des données et Huaqing Zhao, MSc, Children's Hospital of Pennsylvania Biostatistics and Data Management Core, pour son aide statistique. Aucune de ces personnes n'a reçu de compensation financière pour sa participation.

Disease is very old and nothing about it has changed. It is we who change as we learn to recognize what was formerly imperceptible.

—Jean Martin Charcot (1825-1893)

Affiliations des auteurs: Robert Wood Johnson Foundation Clinical Scholars Program (Dr Conway), Leonard Davis Institute of Health Economics (Drs Conway, Zaoutis, et Keren), Center for Clinical Epidemiology and Biostatistics (Drs Conway, Cnaan, Zaoutis, et Keren), et School of Medicine (Mr Henry), University of Pennsylvania, Philadelphia; Division of General Pediatrics (Drs Conway, Zaoutis, et Keren), Division of Biostatistics and Epidemiology (Dr Cnaan), et Center for Biomedical Informatics (Dr Grundmeier), Children's Hospital of Philadelphia; and Center for Health Care Quality and Division of General Pediatrics, Cincinnati Children's Hospital Medical Center, Cincinnati, Ohio (Dr Conway).


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ARTICLE EN RAPPORT

JAMA. 2007;298:139.
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