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Prévalence des porteuses de mutations pathogéniques BRCA1 dans 5 groupes raciaux/ethniques aux États-Unis
Esther M. John, PhD;
Alexander Miron, PhD;
Gail Gong, PhD;
Amanda I. Phipps, MPH;
Anna Felberg, MS;
Frederick P. Li, MD;
Dee W. West, PhD;
Alice S. Whittemore, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Les données sur la prévalence des porteuses
de mutations pathogéniques BRCA1 sont limitées dans les
populations ethniques minoritaires.
Objectifs Estimer la prévalence des porteuses de mutations
BRCA1 chez des patientes latino-américaines, afro-américaines et
américano-asiatiques atteintes du cancer du sein comparativement
à des patientes caucasiennes non latino-américaines avec et sans
hérédité juive ashkénaze.
Schéma, environnement et participants Nous avons
estimé la prévalence des mutations BRCA1 en fonction de la
race/ethnicité dans plusieurs groupes démographiques
multi-ethniques de patientes atteintes d'un cancer du sein. Agées de
moins de 65 ans au moment du diagnostic, ces patientes étaient
inscrites, entre 1996 et 2005, dans le registre géré par le
programme Breast Cancer Family Registry de la Californie du Nord. Les
critères de race/etchnicité et d'hérédité
religieuse étaient auto-rapportés. Nous avons basé les
estimations pondérées de prévalence et les intervalles de
confiance (IC) à 95 % sur les équations de l'estimateur
Horvitz-Thompson.
Critère principal Les estimations de la prévalence des
mutations BRCA1.
Résultats Les estimations de prévalence des mutations
BRCA1 sont de 3,5 % (avec IC à 95 % de 2,1 % à 5,8 %) chez les
patientes latino-américaines (n=393), de 1,3 % (IC à 95 % de 0,6
% à 2,6 %) chez les Afro-américaines (n=341) et de 0,5 % (IC
à 95 % de 0,1 % à 2,0 %) chez les Américano-asiatiques
(n=444) comparativement aux 8,3 % (IC à 95 % de 3,1 % à 20,1 %)
des patientes juives ashkénazes (n=41) et aux 2,2 % (IC à 95 %
de 0,7 % à 6,9 %) des autres patientes caucasiennes non
latino-américaines (n=508). La prévalence est
particulièrement élevée chez les jeunes (<35 ans)
patientes afro-américaines (5/30 patientes [16,7 %] avec IC à 95
% de 7,1 % à 34,3 %). La mutation la plus fréquente chez les
latino-américaines est la mutation 185delAG détectée chez
5 sur 21 porteuses (24%).
Conclusions Parmi les trois groupes de patientes
(afro-américaines, américano-asiatiques et
latino-américaines) inscrites dans le registre familial du cancer du
sein en Californie du Nord, la prévalence des porteuses de mutations
BRCA1 est la plus élevée chez les latino-américaines et
la moins élevée chez les Américano-asiatiques. La
prévalence plus élevée des porteuses chez les
latino-américaines peut indiquer la présence, dans cette
population, d'une hérédité juive non reconnue.
JAMA.
2007;298(24):2869-2876
Les mutations pathogéniques du gène suppresseur de tumeur
BRCA1 confèrent un risque élevé de cancer du sein et de
l'ovaire. La moyenne de risque cumulé à 70 ans est
estimée à 65 % pour le cancer du sein et à 39 % pour le
cancer de l'ovaire.1
Bien que rares, les mutations BRCA1 sont plus souvent présentes chez
des sujets dont plusieurs collatéraux souffrent d'un cancer du sein, de
l'ovaire ou d'un cancer précoce ainsi que chez des sujets ayant une
hérédité juive
ashkénaze.2–4
On dispose de peu de données sur la prévalence des porteuses de
la mutation BRCA1 dans les populations raciales/ethniques minoritaires. Nous
avons estimé la prévalence des mutations BRCA1 dans plusieurs
groupes démographiques multiethniques de femmes atteintes d'un cancer
du sein résidant dans la baie de San Francisco. Ces patientes sont
inscrites dans le registre géré par le programme Breast Cancer
Family Registry, un consortium international financé par le National
Cancer
Institute.5
MÉTHODES
Échantillon de l'étude
Comme mentionné ailleurs, 5 les patientes recrutées pour
cette étude, ainsi que les membres de leurs familles, se trouvaient,
entre 1996 et 2005, inscrites dans le programme Breast Cancer Family Registry
de la Californie du Nord. En plus de devoir répondre à certains
critères d'éligibilité, ces patientes devaient avoir
moins de 65 ans et être atteintes d'un cancer nouvellement
diagnostiqué. Cette analyse est basée sur des femmes ayant
reçu, entre le 1er janvier 1995 et le 31 décembre 2003, un
diagnostic de cancer invasif du sein. Les patientes ont été
identifiées grâce au registre démographique qui recense
les incidences de cancer dans la baie du Grand San Francisco et que
gèrent les programmes SEER (Surveillance, Epidemiology, and End
Results) et California Cancer Registry
Pour recruter et inscrire dans le registre familial des patientes atteintes
d'un cancer du sein, nous avons utilisé un schéma
d'échantillonnage en 2 étapes, en procédant à un
échantillonnage supplémentaire des patientes présentant
des caractéristiques laissant suggérer des
antécédents héréditaires pour leurs
cancers.6–7
Au cours de la première étape, une courte interview
téléphonique a été proposée à toutes
les patientes et leurs données auto-rapportées de
race/ethnicité ainsi que leurs antécédents familiaux de
cancer du sein et de l'ovaire ont été recueillis. Sur la base de
leur âge et de leurs antécédents familiaux, les patientes
ont été classées dans la catégorie A (cancer
probablement héréditaire) ou dans la catégorie B (faible
probabilité de cancer héréditaire). Les patientes de la
catégorie A répondaient à au moins un des critères
suivants: (1) cancer du sein diagnostiqué avant l'âge de 35 ans;
(2) cancer du sein bilatéral avec premier diagnostic avant 50 ans; (3)
antécédent de cancer ovarien ou de cancer d'enfance ou (4) au
moins une parente du premier degré atteinte d'un cancer du sein ou de
l'ovaire. Au cours de la deuxième étape, nous avons
invité toutes les patientes de la catégorie A et un
échantillon aléatoire de la catégorie B (2,5 % des
Caucasiennes non hispaniques et 33 % des autres races/ethnicités)
à s'inscrire dans le registre familial. Après avoir
répondu à un questionnaire spécifiant leurs
antécédents familiaux et les facteurs de risque de cancer du
sein, les patientes ont fourni un échantillon biologique. Ce
schéma d'échantillonnage en 2 étapes permet d'obtenir des
estimations sans biais sur la prévalence des porteuses de mutations.
Ces estimations sont plus précises que celles obtenues à partir
d'un échantillon simple de même taille.
Le registre sur le cancer a recensé 8 752 patientes atteintes d'un
cancer invasif du sein, parmi lesquelles des Caucasiennes non hispaniques
diagnostiquées entre le 1er janvier 1995 et le 30 septembre 1998 ainsi
que des patientes hispaniques, afro-américaines et
américano-asiatiques diagnostiquées entre le 1er janvier 1995 et
le 30 avril 2003 (TABLEAU). Un total de 3 181 patientes ont été
sélectionnées et inscrites dans le registre, dont 1 924
patientes de la catégorie A et 1 257 patientes choisies de
manière aléatoire parmi les 5 288 patientes de la
catégorie B. Des tests de mutation BRCA1 ont été
réalisés sur 1 103 patientes de la catégorie A (57 % des
patientes éligibles) et 624 patientes de la catégorie B (50 %
des patientes éligibles). Les participantes ont rempli des formulaires
de consentement éclairé et les conseils de révision
institutionnels du Northern California Cancer Center de l'Université de
Stanford et du Dana-Farber Cancer Institute ont approuvé
l'étude.
Tests de mutation BRCA1
Entre 1999 et 2006, la majorité des patientes a été
testée pour des altérations BRCA1 (GenBank AY273801;
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez/viewer.fcgi?db=nuccore&id=30039658)
à l'aide de l'analyse des réarrangements
d'exons8,9
(n=846) ou du dépistage génétique à 2 dimensions
10,11
(n=845) dans le cadre de 2 études distinctes financées
séparément.
Les patientes restantes ont été testées par
séquençage complet réalisé par Myriad Genetics 12
(n=35). Une patiente juive ashkénaze a été testée
uniquement pour les mutations 5382insC et 185delAG. L'analyse des
réarrangements d'exons est basée sur une
électrophorèse sur gel à conformation spécifique.
Toutes les séquences exoniques codantes et les séquences
introniques de la région ont été amplifiées
à l'aide d'un marqueur à 34 paires et analysées par des
instruments ABI-377 (de Applied Biosystems de Foster City en Californie). On a
procédé au séquençage des fragments
d'amplification en chaîne par polymérase (ACP) affichant une
mobilité aberrante. Pour le dépistage génétique
à 2 dimensions, l'entièreté des séquences
exoniques codantes et des séquences introniques de la région ont
été amplifiées via un processus d'amplification en
chaîne par polymérase comprenant 2 étapes et impliquant 6
réactions multiplex
individuelles.10,11
Ces méthodes permettent de détecter les mutations et les
polymorphismes des régions codantes du gène BRCA1 ainsi que les
mutations des sites d'épissage.
Nous avons utilisé la base de données BIC (Breast Cancer
Information Core)13
pour classifier les mutations BRCA1 que l'on considère comme
pathogènes selon les descriptions de Couch et
Weber14. Ces
mutations comprennent des mini-délétions ou insertions qui
causent un déphasage générateur de codon de terminaison
prématuré ainsi que de mutations non-sens, de mutations de site
d'épissage et de mutations fauxsens dans le domaine RING du
gène. On pense que les mutations de site d'épissage engendrent
un épissage aberrant et un codon de terminaison
prématuré. Les méthodes utilisées ici ne
détectent pas les mutations régulées survenant en dehors
de la région codante et des jonctions d'épissages ni les
réarrangements génomiques. On limite le dépistage de ces
mutations aux membres des familles présentant une forte
probabilité de mutation BRCA1. La prévalence de ces mutations
dans des populations non ciblées n'est pas
connue.15–18
Analyse statistique
Nous avons estimé la prévalence des porteuses de mutation
BRCA1 en répartissant les patientes atteintes d'un cancer du sein dans
des sous-groupes définis comme suit: race/ethnicité
auto-rapportée, âge au moment du diagnostic,
antécédents familiaux de cancer du sein et de l'ovaire chez des
collatéraux du premier degré. Pour les Caucasiennes non
hispaniques, nous avons aussi estimé la prévalence
spécifiquement due à l'hérédité juive
ashkénaze.
Pour tenir compte des fréquences différentielles des tests
BRCA1 réalisés sur les patientes de la catégorie A
(cancer probablement héréditaire étant donné
l'âge au moment du diagnostic et les antécédents familiaux
de cancer du sein et de l'ovaire) et sur les patientes de la catégorie
B (faible Horvitz-Thompson est la moyenne pondérée de la
prévalence des porteuses chez les patientes hispaniques des 2
catégories. (Par exemple, si 5 % de toutes les patientes hispaniques
sélectionnées étaient classifiées dans la
catégorie A, l'estimation de prévalence serait de
0,05a+0,95b, où a et b sont les prévalences
parmi les patientes hispaniques testées dans les 2 catégories.)
Cette moyenne pondérée est une estimation non biaisée de
la prévalence des porteuses de mutation chez toutes les patientes
hispaniques sélectionnées (testées ou pas) pour autant
que les proportions de porteuses des patientes testées dans les
catégories A et B représentent celles de l'ensemble des
patientes de ces catégories. Nous avons estimé les variances de
cette estimation de prévalence à l'aide d'une formule
décrite
ailleurs.19
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Figure. Sélection téléphonique des patientes
atteintes de cancer invasif du sein afin de déterminer leur
élégibilité et le dépistage des mutations BRCA1,
par race/ethnicité.
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Si toutes les patientes avaient été testées dans les
deux catégories, les estimations et leurs variances se
réduiraient aux estimations et variances habituelles pour une
proportion binomiale simple. Nous avons également utilisé une
équation Horvitz-Thompson pour estimer les rapports de cotes reliant la
prévalence et la race/ethnicité après ajustement en
fonction de l'âge au moment du diagnostic de cancer du sein. Nous avons
basé cette équation d'estimation sur le modèle de
régression logistique pour porteuses de mutations et nous avons
assigné des variables indépendantes aux catégories de
race/ethnicité (les Caucasiennes non hispaniques et non
ashkénazes servant de groupe de référence) et d'âge
au moment du diagnostic (<35 ans, 35-49 ans et 50-64 ans, ce dernier pris
comme groupe de référence). Pour évaluer les
différences raciales/ethniques entre types et positions des mutations
chez les porteuses, nous avons utilisé les statistiques X2. Toutes les
analyses statistiques ont été réalisées à
l'aide de programmes développés en langage
Mathematica.20
RÉSULTATS
Des tests de mutation BRCA1 ont été réalisés
sur 549 patientes caucasiennes non hispaniques atteintes d'un cancer du sein,
444 patientes américano-asiatiques, 393 patientes hispaniques et 3431
patientes afro-américaines. Parmi les patientes
américano-asiatiques testées figuraient 200 Chinoises, 151
Philippines, 66 Japonaises, 10 Vietnamiennes, 3 Coréennes et 14 autres
asiatiques. Parmi les patientes hispaniques testées figuraient des
hispaniques de 3e génération nées aux E-U (n=95), des
patientes originaires de Mexico (n=200), d'Amérique centrale (n=49),
d'Amérique du Sud (n=28), des Caraïbes (Porto-Rico, Cuba,
République Dominicaine) (n=14), ou d'Espagne (n=4); et 3 patientes
d'origine non spécifiée. Parmi les 341 patientes
afro-américaines testées, 331 sont nées aux
États-Unis de parents nés aux États-Unis, 1 est
née en Europe de parents nés aux États-Unis, 4 sont
nées en Afrique, 2 sont de la Jamaïque et 3 des Indes
occidentales.
Le tableau montre le nombre de patientes atteintes d'un cancer du sein qui
ont été sélectionnées par téléphone
pour de possibles antécédents familiaux, inscrites ensuite dans
le registre familial, classifiées dans les catégories A et B et
testées pour des mutations BRCA1. La proportion des patientes
testées dans la catégorie A varie selon la
race/ethnicité: 27 % sont hispaniques, 29 % afro-américaines et
21 % américano-asiatiques comparativement aux 31 % de Caucasiennes non
hispaniques.
Parmi les patientes de la catégorie A, 232 Hispaniques (pA=58 %),
178 Afro-américaines (pA= 59 %), 201 Américano-Asiatiques (pA=
43 %) et 492 Caucasiennes non hispaniques (pA= 65 %) ont été
testées pour des mutations BRCA1. Parmi les patientes de la
catégorie B, 291 sur 10 666 Hispaniques (27 %), 288 sur 738
Afro-américaines (39 %), 597 sur 1 760 Américano-asiatiques (34
%) et 81 sur 1 724 Caucasiennes non-hispaniques (5 %) ont été
sélectionnées de manière aléatoire dans le
registre familial et des tests de mutation BRCA1 ont été
réalisés sur 161 Hispaniques (pB=15 %), 163
Afro-américaines (pB= 22 %), 243 Américano-asiatiques (pB=14 %)
et 57 Caucasiennes non hispaniques (pB=3%).
Le TABLEAU 1 montre les
estimations pondérées de la prévalence des mutations
BRCA1 chez les patientes atteintes d'un cancer du sein. Ces estimations sont
ventilées selon l'âge au moment du diagnostic, les
antécédents familiaux de cancer du sein et de l'ovaire, la
race/ethnicité et l'hérédité juive
ashkénaze. Chez les patientes sans hérédité juive
ashkénaze, la prévalence est la plus élevée chez
les Hispaniques (3,5 % avec intervalle de confiance (IC) à 95 % de 2,1
% à 5,8 %) suivies par les Caucasiennes non hispaniques (2,2 % avec IC
à 95 % de 0,7 % à 6,9 %), les Afro-américaines (1,3 %
avec IC à 95 % de 0,6 % à 2,6 %) et les
Américano-asiatiques (0,5 % avec IC à 95 % de 0,1 % à 2,0
%). Dans chacun des groupes raciaux/ethniques, les estimations de
prévalence baissent avec l'âge au moment du diagnostic. Ces
estimations sont, chez les patientes rapportant des antécédents
familiaux de cancer du sein ou de l'ovaire, plus élevées que
chez celles sans antécédents. La prévalence est
particulièrement élevée chez les patientes
afro-américaines diagnostiquées avant 35 ans (16,7 % avec IC
à 95 % de 7,1 % à 34,3 %), comparativement aux jeunes
Hispaniques (8,9 % avec IC à 95 % de 3,8 % à 19,7 %), aux
Caucasiennes hispaniques sans hérédité juive
ashkénaze (7,2 % avec IC à 95 % de 3,3 % à 15,2 %) et aux
Américano-asiatiques (2,4 % avec IC à 95 % de 0,3 % à
15,4 %). Les estimations de prévalence de 66,7 % (avec IC à 95 %
de 15,4 % à 95,7 %) pour les patientes juives ashkénazes sont
basées sur seulement 3 patientes testées.
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Tableau 1.. Nombre des porteuses de mutations BRCA1 et estimation de prévalence
parmi les patientes atteintes du cancer du sein, par race/ethnicité,
hérédité juive ashkénaze, âge et
antécédents familiaux a
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Pour évaluer, chez les patientes, les associations entre la
prévalence des mutations et la race/ethnicité, nous avons
utilisé une régression logistique en l'ajustant sur l'âge
au moment du diagnostic. Comparativement aux Caucasiennes non hispaniques sans
hérédité juive ashkénaze, les rapports de cotes
ajustés sont de 1,3 (IC à 95 % de 1,0 à 1,7) pour les
Hispaniques, de 0,5 (IC à 95 % de 0,4 à 0,7) pour les
Afro-américaines et de 0,2 (IC à 95 % de 0,1 à 0,3) pour
les Américano-asiatiques (données non affichées).
À titre de comparaison, les rapports de cotes ajustés sur
l'âge sont, pour les patientes juives ashkénazes, de 3,2 (IC
à 95 % de 1,0 à 10,4).
Les types des mutations BRCA1 diffèrent en fonction de la
race/ethnicité (TABLEAU
2). Chez les Hispaniques, 71 % des mutations sont des mutations
par déphasage, 14 % des mutations faux-sens et 14 % des mutations
non-sens. Chez les Hispaniques, sur 4 mutations récurrentes, 3 sont des
déphasages (185delAG [n=5], 917delTT [n=4] et 5154del5 [n=2]) et 1 une
mutation non-sens (R71G [n=2]). Toutes les mutations relevées chez les
Hispaniques leur sont uniques, sauf pour la mutation 185delAG
détectée également chez des patientes juives
ashkénazes et les mutations Q1200X et C61G, que l'on relève
aussi chez une autre Caucasienne non hispanique. Sur les 5 porteuses
hispaniques de la mutation 185delAG, 2 sont de 3e génération et
nées aux E-U, 1 a des grands parents nés à Mexico, 1 est
née à Mexico et 1 est née en Équateur.
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Tableau 2.. Type et position de la mutation parmi les patientes atteintes d'un cancer
du sein, par race/éthnicité et hérédité
juive ashkénaze.
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Chez les patientes afro-américaines, 25 % des mutations sont des
déphasages, 38 % des faux-sens, 13 % des non-sens et 25 % des mutations
d'épissage. La seule mutation récurrente est la mutation C61Y
dans le domaine canonique RING (n=3). À l'exception de la mutation
R1751X, que l'on trouve aussi chez les Américano-asiatiques et les
Caucasiennes non hispaniques non ashkénazes et de la mutation
IVS5-11T>G, que l'on trouve aussi chez les patientes
afro-américaines et les Caucasiennes non hispaniques non
ashkénazes, toutes les autres mutations sont uniques aux patientes
afro-américaines. Les 3 mutations identifiées chez les patientes
américano-asiatiques sont des mutations nonsens. Toutes les mutations
identifiées chez les patientes juives ashkénazes sont des
changements usuels de phase, y compris les mutations 185delAG (n=7) et
5382insC (n=1). Chez les autres patientes caucasiennes non hispaniques, 36 %
des mutations sont des déphasages, 14 % des faux-sens, 29 % des
non-sens et 21 % des mutations d'épissage. Aucune des mutations n'est
récurrente.
COMMENTAIRES
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Dans ces groupes démographiques de patientes diagnostiquées
d'un cancer du sein avant l'âge de 65 ans, les estimations de
prévalence des mutations pathogéniques BRCA1 sont les plus
élevées chez les patientes juives ashkénazes (8,3 %)
suivies par les patientes hispaniques (3,5 %), caucasiennes non hispaniques
(2,2 %), afro-américaines (1,3 %) et américano-asiatiques (0,5
%). Parmi les jeunes patientes diagnostiquées d'un cancer avant
l'âge de 35 ans, la prévalence est particulièrement
élevée chez les Afro-américaines (16,7%).
Il existe peu d'études concernant les mutations BRCA1 chez des
patientes atteintes d'un cancer du sein dans des minorités
raciales/ethniques21,22
et la plupart des estimations de prévalence dont on dispose reposent
sur de petits nombres de porteuses. Deux autres études examinent des
groupes démographiques de patientes atteintes d'un cancer du sein et,
dans la ligne de la présente, rapportent des taux de prévalence
inférieurs chez les patientes de race noire par rapport aux patientes
caucasiennes. Menée en Caroline du Nord, une première
étude 23 de patientes de moins de 74 ans n'identifie pas de porteuses
parmi les 88 patientes noires et relève, parmi les 120 patientes
caucasiennes, des estimations de prévalence de 3,3 %. Menée
à Seattle dans l'État de Washington, la deuxième
étude 24 relève, chez des patientes âgées de 35
à 64 ans, des taux de prévalence de 1,4 % et de 2,9 % pour les
patientes noires et caucasiennes, respectivement. Les taux de l'étude
de Seattle sont légèrement plus élevés que les
estimations pour patientes de 35 à 64 ans de la présente
étude (qui sont de 0,5 % et de 1,9 %, respectivement).
Les observations de groupes de patientes hospitalisées vont dans le
même sens: la prévalence est moins élevée chez des
patientes afro-américaines comparativement aux Caucasiennes. Dans deux
de ces groupes, les observations rapportent des estimations de
prévalence de 16 % et de 31 %, respectivement, pour les patientes
afro-américaines et les Caucasiennes issues de familles comprenant deux
collatéraux affectés ou plus. 25 Dans ces deux groupes, les
estimations sont de 3 % et de 11 %, respectivement, chez les patientes
diagnostiquées à ou avant 45
ans.26 Cependant,
la dernière estimation est basée sur une seule patiente pour les
Afro-américaines. En contraste, les observations d'un groupe important
de patientes à haut risque rapportent une prévalence similaire
chez des patientes d'hérédité africaine ou
européenne.12
D'autres études de femmes
africaines12,25–32
ou
nigériennes33,34
ne comprennent pas d'autres groupes raciaux/ethniques et ne font pas de
comparaison directe.
Une comparaison rapportée dans la présente étude
revêt un intérêt particulier: entre les jeunes patientes
afro-américaines et les jeunes Caucasiennes non hispaniques, les taux
de prévalence sont de 16,7 % et de 7,2 %, respectivement. Cette
conclusion a besoin d'être confirmée. Puisque certaines
caractéristiques des cancers du sein chez les Afro-américaines
(diagnostic à un âge précoce, degré
élevé de malignité et récepteur estrogène
négatif) se retrouvent dans les cancers du sein associés au
gène BRCA1, il est possible, comme on l'a suggéré, que
les mutations BRCA1 contribuent à une plus grande incidence des cancers
du sein dans la population afro-américaine comparativement à
d'autres groupes
raciaux/ethniques.35
Les rapports antérieurs concernant les mutations BRCA1 chez des
patientes d'origine espagnole atteintes d'un cancer du sein se basent
largement sur des groupes de patientes hospitalisées issues de familles
à haut risque en
Espagne36–40
au
Chili,41–43
à Mexico 44 et en
Colombie.45 La
plupart de ces études identifient moins de 7
porteuses.37,39,
42–44
À ce jour, seulement trois études rapportent des mutations BRCA1
chez des patientes hispaniques vivant aux États-Unis et ces
études se sont également limitées à des patientes
à haut
risque.32,
46–48
Menée en Espagne, une étude démographique rapporte une
prévalence de 0,7 % en ne détectant qu'une seule porteuse parmi
136 patientes âgées de moins de 46 ans au moment du diagnostic,
49 une prévalence considérablement inférieure à
celle de 3,5 % relevée dans la présente étude chez 393
patientes hispaniques. La prévalence plus élevée parmi
les patientes hispaniques par rapport aux Caucasiennes non hispaniques est
due, pour une large part, à la présence de la mutation 185delAG
chez 5 des 21 porteuses (24 %). Cette mutation est aussi la mutation BRCA1 la
plus fréquente détectée chez 4 des 25 porteuses
hispaniques (16 %) de Los
Angeles.48 De la
même façon, la mutation 185delAG est la plus fréquente
mutation détectée chez 10 des 60 porteuses (16 %) du consortium
espagnol.38
D'autres études menées en
Espagne,36,37
au
Chili41,43
et parmi des Hispaniques du
Colorado46,47
identifient également des mutations 185delAG. Nous avons
détecté cette mutation chez 2 patientes originaires de Mexico et
chez 1 patiente née en Équateur. La présence de cette
mutation dans des populations d'origine espagnole peut refléter une
hérédité juive non reconnue.
Pour les patientes asiatiques du sein, les données concernant les
mutations BRCA1 sont
rares.22 Des
études antérieures incluent une vaste gamme d'ethnicités
asiatiques et, notamment, des
Chinoises50–52
des Japonaises53 et
des Philippines,54
les trois populations asiatiques les plus représentées dans
notre étude. Parmi les 444 patientes asiatiques testées, nous
avons relevé une prévalence de 0,5 % basée sur seulement
3 porteuses (1 Japanaise, 1 Coréenne, 1 Vietnamienne). Similairement,
pour les patientes de moins de 35 ans, la prévalence est la moins
élevée chez les Américano-asiatiques (2,4 %)
comparativement aux autres groupes raciaux/ethniques. On a rapporté une
prévalence considérablement plus élevée de 7
à 8 % chez des femmes chinoises de Singapour atteintes d'un cancer du
sein
précocê50–51.
Pour les patientes caucasiennes non hispaniques sans
hérédité juive ashkénaze, nos estimations de
prévalence des mutations BRCA1 de 2,2 % (IC à 95 % de 0,7 %
à 6,9 %) rejoignent les estimations obtenues par d'autres études
démographiques menées aux États-Unis,
celle24 de Seattle
dans l'État de Washington (2,4 % avec IC à 95 % de 1,5 %
à 3,3 % pour les Caucasiennes non hispaniques âgées de 35
à 64 ans) et
celle23 de Caroline
du Nord (3,3 % avec IC à 95 % de 0 % à 7,2 % pour les
Caucasiennes non hispaniques de moins de 74 ans). Nos estimations sont plus
élevées que celle 3 obtenue en Angleterre (0,7 % avec IC
à 95 % de 0,3 % à 1,3 % pour des patientes de moins de 55 ans).
Pour les patientes diagnostiquées avant 35 ans, nos estimations de
prévalence de 7,2 % (IC à 95 % de 3,3 % à 15,2 %) sont
similaires à d'autres estimations obtenues aux États-Unis
4 pour de jeunes
Caucasiennes non hispaniques (5,9 % avec IC à 95 % de 3,1 % à
10,1 % chez des patientes de moins de 35 ans dont les
antécédents familiaux n'ont pas été ciblés)
et en Suède 55 chez des patientes de moins de 41 ans (6,8 % avec IC
à 95 % de 4,0 % à 11,0 %). Nos estimations sont un peu plus
élevées que celles obtenues en Australie 56 chez des patientes
de moins de 40 ans (3,8 % avec IC à 95 % de 0,3 % à 12,6 %) et
en Angleterre 57 chez des patientes de moins de 36 ans (3,5 %).
Comme le relèvent d'autres études, nous avons trouvé
que le spectre des mutations pathogéniques diffère d'un groupe
racial/ethnique à l'autre. D'autres études ont identifié
des mutations uniques chez des patientes originaires
d'Afrique21,32,
notamment une mutation à effet fondateur (943ins10) originaire
d'Afrique
occidentale58 que
nous avons détectée dans la présente étude.
D'autres mutations uniques ont été rapportées
également dans des populations d'origine
espagnole32,37,42
ou asiatique. 22 La
mutation à effet fondateur R71G59 d'origine espagnole a
été détectée dans la présente étude.
Toutes les mutations identifiées dans la présente étude
figurent dans la base de données
BIC13 (Breast
Cancer Information Core), sauf, détectée chez une patiente
hispanique, la mutation L30X qui est nouvelle.
Certaines limitations de la présente étude justifient la
prudence dans l'interprétation des résultats. Les participantes
inscrites dans le registre familial n'ont pas toutes fourni un
échantillon sanguin, ce qui peut déboucher sur une
sélection biaisée. Nous avons comparé les patientes des
catégories d'éligibilité A et B avec celles qui ont
été testées pour les mutations BRCA1 dans chacune des
catégories de race/ethnicité et nous avons constaté
qu'elles avaient le même âge au moment du diagnostic. À
cause d'une possible insensibilité des tests de laboratoire
utilisés dans l'étude, il se peut que nous n'ayons pas
détecté toutes les mutations BRCA1. La majorité des
patientes a été testée par examen d'un gel bidimensionnel
et par une analyse des réarrangements d'exons. La première
méthode a été performante lors d'une étude de
validation au cours de laquelle le séquençage direct de l'ADN a
été utilisé comme
norme.60
Semblablement, l'analyse des réarrangements d'exons a été
validée et se compare favorablement à l'analyse de la
séquence complète (sensibilité de 97,4 % dans la
détection des variants de séquence BRCA1 et BRCA2) (A.M.,
données non publiées, 2007). Il est néanmoins probable
que les deux tests ne détectent pas d'importantes
délétions, des réarrangements génomiques et
certains autres types d'inactivation du gène. En conséquence,
les estimations de prévalence peuvent être un peu faibles. En
outre, le présent rapport se concentre uniquement sur les mutations
BRCA1 parce que les tests de mutation BRCA2 ne seront terminés qu'en
2008. La prévalence des mutations BRCA2 ainsi que les variants non
classifiés des mutations BRCA1 peuvent varier d'un groupe
racial/ethnique à l'autre et seront évalués
séparément dans ces groupes démographiques de patientes
atteintes d'un cancer du sein.
La présente étude comprenait de multiples groupes
raciaux/ethniques et permettait d'effectuer des comparaisons directes entre
les estimations de prévalence des patientes porteuses. Puisque
certaines mutations peuvent exister uniquement dans des populations
spécifiques, le spectre complet des mutations doit être
établi. Ces données peuvent faciliter le dépistage des
mutations en milieu hospitalier. Elles sont nécessaires pour guider
l'allocation des ressources en matière de tests
génétiques, de conseil génétique et de
planification des interventions préventives dans tous les sous-groupes
démographiques.
Informations sur les auteurs
Correspondance: Esther M. John, PhD, Northern California Cancer Center,
2201 Walnut Ave, Ste 300, Fremont, CA 94538-2334
(ejohn{at}nccc.org).
Contributions des auteurs: Le Dr John a eu un accès complet
à toutes les données de l'étude et accepte la
responsabilité de l'intégrité des données et de
l'exactitude de l'analyse des données.
Conception et schéma de l'étude: John, Miron, Li,
West, Whittemore.
Recueil des données: John, Miron, Phipps, Li, West.
Analyse et interprétation des données: John, Miron,
Gong, Felberg, Li, Whittemore.
Rédaction du manuscrit: John, Miron.
Revue critique du manuscrit: John, Miron, Gong, Phipps, Felberg,
Li, West, Whittemore.
Analyse statistique: Gong, Felberg, Li, Whittemore.
Obtention du financement: John, Li, West.
Aide administrative, technique et matérielle: Miron,
Phipps, Felberg, Li, West.
Supervision de l'étude: Miron, Li, West, Whittemore.
Liens financiers: Aucun déclaré.
Financement/Soutein: Cette étude a
bénéficié du soutien du National Cancer Institute,
National Institutes of Health (NIH), par RFACA-95-003 grâce à un
accord de coopération avec le Northern California Cancer Center (U01
CA69417), de même que des bourses NIH CA78564 et CA94069.
Rôle des sponsors: Le NIH et le Northern California Cancer
Center n'ont joué aucun rôle dans le schéma et la conduite
de l'étude, le recueil, la gestion, l'analyse et
l'interprétation des données ni dans la préparation, la
revue ou l'approbation du manuscrit. Note: Le contenu de cet article ne
reflète pas nécessairement les vues ou la politique du National
Cancer Institute ou d'un des centres ayant collaboré au Breast Cancer
Family Registry, pas plus que le fait qu'il ne mentionne pas de noms
commerciaux, de produits ou d'organisations implique qu'il soit appuyé
par le gouvernement des Etats-Unis ou le Breast Cancer Family Registry.
Pour l'éditorial voir p
29102910.
Affiliations des auteurs: Northern California Cancer Center,
Fremont(Drs Johnand Westand Ms Phipps);Department of Health Research and
Policy, Stanford University School of Medicine, Stanford, California (Drs
John, Gong, West, and Whittemore and Ms Felberg);and Dana-Farber Cancer
Institute, Boston, Massachusetts (Drs Miron and Li).
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ARTICLE EN RAPPORT
Test génétique au sein de diverses populations: Les chercheurs font-ils assez pour faire passer le bon message?
Dezheng Huo et Olufunmilayo I. Olopade
JAMA. 2007;298:2910-2912.
Texte Complet
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