Contexte Contexte Il existe une controverse pour savoir si
l'apolipoprotéine (a), une lipoprotéine homologue au
plasminogène, a une significativité clinique en tant que
marqueur du risque cardiovasculaire chez les femmes. Il existe aussi peu de
concordance sur les taux d'apolipoprotéine (a) obtenus par
différents tests.
Objectif Déterminer l'association des taux
d'apolipoprotéine (a), mesurée par un test
indépendant de la taille de l'isoforme de
l'apolipoprotéine (a) avec l'incidence des
événements cardio-vasculaires futurs.
Schéma, environnement et participants Etude prospective chez
27 791 femmes initialement en bonne santé appartenant à la
Women's Health Study, incluses entre novembre 1992 et juillet 1995 et
suivies pendant 10 ans. Le taux de lipoprotéine (a) a été
mesuré sur des échantillons de sang recueillis initialement par
un test indépendant de la taille de l'isoforme de
l'apolipoprotein (a).
Principal critère de jugement Risque relatif (RR) de survenue
d'un premier événement cardiovasculaire majeur (infarctus
du myocarde non fatal, événement
cérébro-vasculaire non mortel, revascularisation coronaire ou
décès d'origine cardiovasculaire).
Résultats Pendant le suivi, il y a eu 899 nouveaux
événements cardio-vasculaires. Après ajustement sur
l'âge, le tabagisme, la pression artérielle, l'indice
de masse corporelle, le cholestérol total, le cholestérol des
lipoprotéines de haute densité, le diabète,
l'utilisation d'hormone, la protéine C réactive et la
randomisation des groupes de traitement, les femmes situées dans le
quintile le plus élevé pour la lipoprotéine (a) (44,0
mg/dl) avaient 1,47 fois plus de risque (IC 95 %, 1,21-1,79; p pour la
tendance < 0,001) de développer des événements
cardio-vasculaires que les femmes dans le quintile le plus bas ( 3,4
mg/dl). Cette association, toutefois, était due presque
entièrement à un effet seuil chez celles ayant les taux les plus
élevés de lipoprotéine (a). Après ajustement sur
toutes les variables listées ci-dessus, le RR associé à
des taux de lipoprotéine (a) supérieurs au 90ème
percentile ( 65,5 mg/dl) était de 1,66 (IC 95 %, 1,38-1,99);
95ème percentile ( 83 mg/dl), 1,87 (IC 95 %, 1,50-2,34);
et 99ème percentile ( 130,7 mg/dl), 1,99 (IC 95 %,
1,32-3,00), avec presque pas de gradient de risque aux taux plus faibles. Les
associations étaient les plus fortes chez les femmes ayant un
cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL)
supérieur au niveau médian. Dans ce sousgroupe, le RR
ajusté associé à des taux de lipoprotéine (a)
supérieurs au 90ème percentile était de 1,81
(IC 95 %, 1,48-2,23); 95ème percentile, 1,93 (IC 95 %,
1,51-2,48); et 99ème percentile, 1,93 (IC 95 %, 1,21-3,05)
(valeur de p pour l'interaction avec le LDL-C = 0,001).
Conclusions Dans cette cohorte de femmes initialement en bonne
santé, des taux extrêmement élevés de
lipoprotéine (a) ( 90ème percentile),
mesurés avec un test indépendant de la taille de l'isoforme
de l'apolipoprotéine (a), étaient associés à
une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire, en particulier chez
les femmes ayant des taux élevés de LDL-C. Toutefois, le seuil
et les effets de l'interaction observés ne sont pas en faveur
d'une mesure systématique de la lipoprotéine (a) pour la
stratification cardio-vasculaire des femmes.
JAMA.2006
;296:1363
-1370.
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