Contexte La preuve épidémiologique que la consommation
de poissons gras peut être associée à une diminution du
risque de plusieurs cancers n'est pas constante et aucune étude
n'existe pour le carcinome rénal (RCC).
Objectif Evaluer l'association entre consommation de poissons
gras et maigres et les risques de RCC chez les femmes.
Schéma, environnement et participants La cohorte
suédoise Swedish Mammography Cohort, une étude de cohorte
basée sur la population comprenant 61 433 femmes, âgées de
40 à 76 ans, sans diagnostic antérieur de cancer initialement
(1er mars 1987-14 décembre 1990). Les participantes remplissaient un
questionnaire de consommation alimentaire initialement et en septembre
1997.
Principal critère de jugement Carcinome rénal
incident.
Résultats Pendant une durée moyenne de 15,3 ans (940
357 personnes-années) de suivi entre 1987 et 2004, 150 cas incidents de
RCC ont été diagnostiqués. Après ajustement sur
les facteurs de confusion potentiels, une relation inverse entre la
consommation de poissons gras et le risque de RCC a été
observée (p pour la tendance = 0,02), mais aucune association
n'a été observée avec la consommation de poissons
maigres. Par rapport à l'absence de consommation, le risque
relatif multivarié (RR) était de 0.56 (intervalle de confiance
à 95 % [IC], 0,35-0,91) chez les femmes consommant du poisson gras une
fois par semaine ou plus. Par rapport aux femmes rapportant de façon
constante une absence de consommation de poisson, le risque relatif
multivarié était de 0,26 (IC 95 %, 0,10-0,67) chez les femmes
rapportant une consommation constante de poissons gras initialement et en 1997
(sur la base d'un sous-groupe de 36 664 femmes qui avaient rempli les
questionnaires initialement et en 1997 avec 40 cas incidents de RCC au cours
de la période de suivi entre 1998-2004).
Conclusion Notre étude suggère que la consommation de
poissons gras peut diminuer la survenue de RCC chez les femmes
JAMA.2006
;296:1371
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