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Amélioration des tests diagnostiques et pratiques de traitement du paludisme en Zambie
Davidson H. Hamer, MD;
Micky Ndhlovu, MBChB;
Dejan Zurovac, MD, PhD;
Matthew Fox, DSc, MPH;
Kojo Yeboah-Antwi, MBChB, MPH;
Pascalina Chanda, MPH;
Naawa Sipilinyambe, MD;
Jonathon L. Simon, DSc, MPH;
Robert W. Snow, PhD, MSc
RÉSUMÉ
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Contexte L'amélioration de la précision du diagnostic
de paludisme par les tests de diagnostic rapide de détection des
antigènes (RDTs) a été proposée comme approche
destinée à réduire l'excès de traitement du
paludisme à l'ère actuelle d'une implantation étendue des
traitements combinés à base d'artemisinin en Afrique
Australe.
Objectif Evaluer l'association entre l'utilisation de la microscopie
et les RDT et la prescription des antipaludéens.
Schéma, environnement et participants Enquête
transversale menée entre mars et mai 2006, sur un échantillon de
patients ambulatoires traités une journée travaillée dans
des établissements gouvernementaux ou des missions sanitaires dans 4
districts sentinelles de Zambie.
Principal critère de jugement Pourcentages de patients
subissant des procédures diagnostiques de paludisme et recevant un
traitement antipaludéen.
Résultats Dix-sept pour cent des 104 établissements
sanitaires enquêtés avaient un microscope fonctionnel, 63%
avaient des RDTs disponibles, et 73% avaient 1 diagnostic disponible ou plus.
Chez les patients ayant de la fièvre (suspicion de paludisme), 27.8%
(intervalle de confiance à 95% [IC], 13.1%-42.5%) traités dans
les établissements de santé pour diagnostic de paludisme avaient
été testés et 44.6% avaient des résultats
positifs. Parmi les patients ayant des résultats négatifs aux
frottis sanguins, 58.4% (IC 95% CI, 36.7%-80.2%) avaient eu une prescription
d'antipaludéen, de même que 35.5% (IC 95%, 16.0%-55.0%) parmi
ceux ayant eu un résultat négatif des RDT. Parmi les patients
ayant de la fièvre qui n'avaient pas eu de test diagnostique
effectué, 65.9% avaient aussi reçu des antipaludéens.
Dans les établissements ayant artemether-luméfantrine en stock,
cet antipaludéen avait été prescrit à un
pourcentage important de patients fébriles ayant un test diagnostique
positif (frottis sanguin, 75.0% [IC 95%, 51.7%-98.3%]; RDT, 70.4% [IC 95%,
39.3%-100.0%]), mais aussi à certains de ceux ayant eu un
résultat négatif (frottis sanguin, 30.4% [IC 95%, 8.0%-52. 9%];
RDT, 26.7% [IC 95%, 5.7%-47.7%]).
Conclusions En dépit des efforts pour élargir la
fourniture de tests diagnostiques du paludisme en Zambie, ceux-ci continuent
d'être sous-employés et les patients ayant des tests
négatifs continuent de recevoir fréquemment des
antipaludéens. L'apport de nouveaux outils destinés à
réduire l'utilisation inappropriée de nouveaux et coûteux
antipaludéens doit être accompagné par une modification
majeure du traitement clinique des patients fiévreux mais n'ayant pas
de preuve de paludisme.
JAMA.
2007;297:2227-2231
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