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Pages du praticien
Cet enfant présente-t-il une infection urinaire?
Nader Shaikh, MD, MPH;
Natalia E. Morone, MD, MSc;
John Lopez, MD;
Jennifer Chianese, MD, MSc;
Shilpa Sangvai, MD, MPH;
Frank D'Amico, PhD;
Alejandro Hoberman, MD;
Ellen R. Wald, MD
RÉSUMÉ
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Contexte L'infection urinaire (IU) est une affection
fréquente en pédiatrie qui, non traitée, peut
entraîner une lésion rénale permanente. En
conséquence, un diagnostic exact de l'IU est fondamental.
Objectif Évaluer la précision diagnostique des signes
et des symptômes dans le diagnostic de l'IU chez les nourrissons et les
enfants.
Sources de données Une recherche d'articles publiés
entre 1966 et octobre 2007 a été effectuée dans les bases
de données MEDLINE et EMBASE, complétée par une revue
manuelle des bibliographies de tous les articles répondant aux
critères d'inclusion, d'1 revue systématique publiée
précédemment, et de 3 guides de pratique clinique; 2 experts du
domaine ont également été contactés. Cette
recherche a produit 6 988 articles potentiellement pertinents.
Sélection des études Les études étaient
incluses si elles contenaient des données sur les signes et les
symptômes d'IU chez des enfants de 0 à 18 ans. Sur les 337
articles examinés, 12 répondaient à tous les
critères d'inclusion.
Extraction des données Deux évaluateurs ont revu,
noté, et extrait les données de chaque article de manière
indépendante.
Synthèse des données Chez les nourrissons avec
fièvre, l'antécédent d'IU (étendue du rapport de
vraisemblance [RV], 2,3-2,9), la température supérieure à
40°C (étendue RV, 3,2-3,3), et la douleur sus-pubienne (RV, 4,4;
intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,6-12,4) étaient les
observations les plus utiles pour identifier les cas d'IU. Chez les
nourrissons de sexe masculin, l'absence de circoncision augmentait la
probabilité d'IU (RV résumé, 2,8; IC 95 %, 1,9-4,3), et
la présence de circoncision était le seul critère avec un
RV inférieur à 0,5 (RV résumé, 0,33; IC 95 %,
0,18-0,63). Les associations de critères étaient plus utiles que
les signes individuels pour identifier les nourrissons avec IU (pour une
température > 39°C pendant > 48heures sans autre cause
potentielle de fièvre à l'examen, le RV de tous les signes
présentés était de 4,0; IC 95 %, 1,2-13,0; et pour une
température < 39°C avec une autre cause de fièvre, le RV
était de 0,37; IC 95 %, 0,16-0,85). Chez les enfants d'âge
verbal, la douleur abdominale (RV, 6,3; IC 95 %, 2,5-16,0), la douleur
lombaire (RV, 3,6; IC 95%, 2,1-6,1), la dysurie, la pollakiurie, ou les deux
(étendue RV, 2,2-2,8), ainsi que l'incontinence urinaire d'apparition
récente (RV, 4,6; IC 95 %, 2,8-7,6) augmentaient la probabilité
d'IU.
Conclusions Bien que les signes et les symptômes individuels
aient été utiles dans le diagnostic d'IU, ils n'étaient
pas suffisamment précis pour poser un diagnostic définitif.
L'association des critères peut permettre d'identifier les enfants avec
une faible probabilité d'IU.
JAMA.
2007;298(24):2895-2904
CAS CLINIQUES
Cas 1
Les parents d'une petite fille de 14 mois rapportent que leur fille est
d'humeur très maussade depuis 2 jours, avec des températures
rectales atteignant 39,8°C. Ses antécédents médicaux
sont quelconques, et ses vaccinations à jour. Elle absorbe des liquides
sans vomir. À l'examen, elle semble en bonne elle santé et ne
présente aucune cause identifiable de fièvre.
Cas 2
Un garçon de 5 ans se plaint de douleurs quand il « fait pipi
». Il ne présente aucun autre symptôme. Il est
apyrétique et circoncis.
Dans cet article, nous tentons déterminer si les cliniciens peuvent
poser un diagnostic exact d'infection urinaire (IU), en se basant sur les
données de l'interrogatoire et de l'examen physique.
POURQUOI CETTE QUESTION EST-ELLE IMPORTANTE?
Aux États-Unis, les infections urinaires représentent 0,7 %
des consultations en pédiatrie et 5 % à 14 % des visites aux
urgences
pédiatriques.1
Une IU non détectée et non traitée rapidement peut
entraîner la formation de cicatrice rénale, une hypertension, et
une insuffisance rénale terminale.
Chez les enfants avec une suspicion d'IU, un prélèvement
d'urines non contaminées par la flore bactérienne doit
être effectué. Cela consiste souvent en un
cathétérisme urétral ou une ponction sus-pubienne, qui
peuvent tous deux être considérés comme des
procédures relativement invasives. Il est donc important d'utiliser
toutes les données cliniques disponibles pour sélectionner les
enfants susceptibles de nécessiter des examens diagnostiques.
Définition de l'IU
La découverte de tout organisme dans un prélèvement
sus-pubien d'au moins 50 000 unités formant colonies par millilitre
(UFC/ml) d'un prélèvement par
cathétérisme,2
ou d'au moins 100 000 UFC/ml d'un prélèvement en milieu de jet,
est considéré comme une bactériurie significative. La
présence d'au moins 10 leucocytes par microlitre d'échantillon
non centrifugé analysé en hématimètre, ou d'au
moins 5 leucocytes par champ au fort grossissement d'urine centrifugée,
représente une pyurie significative. La présence d'une
bactériurie et d'une pyurie significatives chez un enfant symptomatique
constitue une IU. Les pathogènes urinaires communs incluent Escherichia
coli (qui représente environ 85 % des IU chez l'enfant), Klebsiella,
Proteus, Enterobacter, Citrobacter, Staphylococcus saprophyticus, et
Enterococcus. Les cultures positives des prélèvements par poche
à urine sont plus susceptibles de représenter une contamination
qu'une IU vraie.3
L'infection urinaire peut atteindre le parenchyme rénal
(pyélonéphrite), la vessie (cystite), ou les deux.
Diagnostic différentiel
Chez les nourrissons (définis ici par un âge de 0 à 24
mois), l'IU peut ne se manifester que par la présence de
fièvre.4,5
Chez les nourrissons fébriles sans autre cause potentielle identifiable
de fièvre à l'examen physique (comme l'otite moyenne aiguë,
la gastro-entérite aiguë, l'infection des voies aériennes
supérieures), le diagnostic différentiel inclut souvent
l'infection virale, l'IU, et la bactériémie occulte. La
probabilité d'IU (7
%)6 est
supérieure à celle de bactériémie occulte chez les
enfants à jour de leurs vaccinations (< 1
%).7,8
Chez les enfants d'âge verbal (2-18 ans) avec des symptômes
urinaires, le diagnostic différentiel inclut les calculs urinaires,
l'urétrite, l'infection sexuellement transmissible, une
altération de l'élimination
urinaire,9 et le
diabète. Chez les filles, il inclut également la vulvo-vaginite
et la présence d'un corps étranger vaginal.
Prévalence de l'IU
La prévalence de l'IU chez les enfants avec des symptômes
évocateurs peut être utilisée pour estimer le risque
initial. Dans une
méta-analyse,6
nous avons déterminé la prévalence groupée de l'IU
chez des enfants classifiés par âge et par sexe, à partir
de 18 études pédiatriques. Chez les nourrissons
présentant de la fièvre sans cause identifiable à
l'examen, la prévalence globale d'IU était de 7,0 % (intervalle
de confiance [IC] à 95 %, 5,5 %-8,4 %), mais variait de 2,1 % à
8,7 % en fonction de l'âge et du sexe
(TABLEAU 1). Chez les enfants
d'âge verbal avec des symptômes urinaires, la prévalence
d'IU était de 7,8 % (IC 95 %, 6,6 %-8,9 %).
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Tableau 1.. Prévalence groupée d'IU chez les nourrissons par âge et
par sexe
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Examen à la recherche des signes et des symptômes d'IU
La durée et la hauteur de la fièvre doivent être
établies. Les températures supérieures à
38,0°C sont considérées comme significatives, et celles
supérieures à 39,0°C sont généralement
considérées comme élevées. Chez l'enfant
d'âge verbal, la présence de dysurie (douleur à la
miction), de pollakiurie, de mictions impérieuses, d'incontinence, de
fièvre, de douleurs abdominale, sus-pubienne, et lombaire, ainsi que
l'écoulement vaginal/pénien doit être
éliminée.
Les enfants doivent être minutieusement examinés pour
rechercher la présence d'une cause éventuelle de la
fièvre. Les parties génitales externes doivent être
soigneusement examinées pour exclure toute présence d'anomalie
anatomique macroscopique, de lésions cutanées, ou de corps
étranger. Chez les nourrissons et les enfants de sexe masculin, le
statut de circoncision doit être noté. La douleur sus-pubienne,
qui suggère une cystite, doit être évaluée par
palpation de la région sus-pubienne, en décubitus dorsal. La
sensibilité de l'angle costo-vertébral, qui suggère une
atteinte des voies urinaires supérieures (pyélonéphrite),
doit être évaluée en position assise, en tapotant
fermement du tranchant de la main l'angle formé par la jonction du bord
inférieur du gril costal et des vertèbres.
MÉTHODES
Nous avons effectué une recherche dans la littérature pour
déterminer l'exactitude et la précision de l'examen physique
chez l'enfant avec une suspicion d'IU symptomatique aiguë. Nous avons
recherché les articles publiés entre 1966 et octobre 2007 dans
les bases de données MEDLINE et EMBASE, en adoptant une
stratégie de recherche similaire à celle utilisée par
d'autres auteurs dans cette série. Les termes de recherche incluaient
infection urinaire, cystite, pyélonéphrite, tests diagnostiques,
examen physique, sensibilité, spécificité,
prévalence, incidence, circoncision, irritabilité, douleur
sus-pubienne, vomissement, diarrhée, pollakiurie, dysurie,
incontinence, douleur, sensibilité costovertébrale,
fièvre, pyrexie, léthargie, symptômes, signes, examen
physique, et interrogatoire (FIGURE
1). Cette recherche informatisée a été
complétée par une revue manuelle des bibliographies de tous les
articles répondant aux critères d'inclusion, d'1 revue
systématique publiée
précédemment,3
et de 3 guides de pratique clinique communément utilisés; 2
experts du domaine ont également été contactés.
Deux des auteurs (N.S. et J.L.) ont examiné indépendamment les
titres et les résumés (si disponibles) des résultats de
la recherche. Les articles intégraux susceptibles de contenir des
données concernant les signes et symptômes d'IU ont
été récupérés. Deux des auteurs (N.S. et
N.E.M.) ont indépendamment revu, noté, et extrait les
données de chaque article.
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Figure 1.. Organigramme du processus de sélection des études
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Nous avons appliqué des critères d'inclusion et d'exclusion
clairement prédéfinis. Les articles étaient inclus s'ils
contenaient des données prospectives originales sur l'exactitude ou la
précision diagnostique des résultats de l'interrogatoire ou de
l'examen physique dans l'IU aiguë démontrée par culture,
chez des enfants de 0 à 18 ans. Les articles de langues autres que
l'anglais, répondant à nos critères d'inclusion, ont
été traduits en anglais et revus selon la méthode
décrite ciavant. Les articles n'évaluant que les adultes ont
été exclus. Dans le but d'axer notre revue sur les signes et les
symptômes d'IU dans la population générale
pédiatrique, nous avons exclu les études n'évaluant qu'un
spectre restreint d'enfants avec IU. En conséquence, les études
se limitant aux enfants avec bactériurie asymptomatique
(bactériurie sans pyurie ou symptômes) ou aux enfants de
sous-groupes à haut risque (sévèrement malnutris,
prématurés, victimes d'attentats sexuels, et porteurs
d'anomalies génito-urinaires ou neurologiques ou d'infections
nosocomiales) ont été exclues. Nous avons également exclu
les articles basant l'inclusion sur la présence de pathologies
symptomatiques autres que l'IU ou la fièvre (crises fébriles,
diarrhées infectieuses, bronchiolite). Les séries de cas (<
10 patients) et les études cas-témoin ont été
exclues. Les articles contenant des données incomplètes ou
insuffisantes pour permettre le calcul des rapports de vraisemblance (RV) des
signes ou des symptômes de l'IU aiguë ont également
été exclus.
Dans la mesure où les tests cliniques sont souvent utilisés
pour confirmer le diagnostic d'IU, notre objectif secondaire était de
démontrer comment associer les informations fournies par les signes et
les symptômes du patient à celles des examens des urines. Nous
avons donc recherché des articles étudiant le rôle de ces
examens dans le diagnostic de l'IU, et avons trouvé une récente
méta-analyse de qualité élevée, qui
évaluait leur exactitude dans le diagnostic de l'IU chez
l'enfant.10,11
Évaluation qualitative des articles inclus
Deux auteurs (N.S. et N.E.M.) ont évalué
indépendamment la qualité méthodologique des articles
inclus, en utilisant des critères modifiés d'autres auteurs de
cette série. Les désaccords ont été résolus
par discussion. Les articles de niveau 1 incluaient une comparaison en
aveugle, indépendante, des signes ou des symptômes avec une
méthode de référence (culture urinaire positive d'un
prélèvement par ponction sus-pubienne, par
cathétérisme ou en milieu de jet) chez un grand nombre (
200) de patients consécutifs avec suspicion d'IU. Les articles de
niveau 2 étaient similaires à ceux de niveau 1, mais incluaient
un nombre inférieur de patients (< 200). Les études de niveau
3 étaient similaires à celles de niveaux 1 et 2, mais avec un
recrutement non consécutif des patients. Dans les études de
niveau 4, outre le biais de sélection présenté dans les
études de niveau 3, l'échantillon était limité
à la présentation de signes patents de l'affection
étudiée. Les études de niveau 5 étaient similaires
à celles de niveau 4, mais utilisaient une méthode de
référence de validité incertaine.
Analyse des données
Nous avons utilisé les données publiées des
études rapportées répondant à nos critères
d'inclusion pour calculer les RV résumés. Cinq auteurs nous ont
fourni des données brutes supplémentaires provenant de leur
étude (voir chapitre « Contributions additionnelles »).
Huit études incluaient des nourrissons âgés de 0 à
24 mois qui présentaient de la fièvre. Sur ce nombre, 4
n'incluaient que des nouveau-nés (0-3 mois). En dehors de
l'altération de l'état général, tous les signes et
symptômes avaient des RV similaires dans les études incluant des
nouveau-nés et des nourrissons. Nous avons donc regroupé les RV
de l'ensemble des 8 études pour tous les critères, à
l'exception de l'altération de l'état général.
Deux études incluaient essentiellement des enfants d'âge
verbal avec des symptômes urinaires. Bien que certains nourrissons aient
été inclus dans ces études, seules les données sur
les symptômes génito-urinaires étaient rapportées.
Les données de ces études ont été
regroupées et analysées ensemble.
Deux des études plus petites incluaient des proportions quasi
équivalentes de nourrissons et d'enfants d'âge
verbal.12,13
Nous avons réparti les données de ces études sur la base
des critères évalués; les symptômes de douleur
abdominale et d'urine nauséa-bonde étaient classés dans
le groupe de données des enfants d'âge verbal, et
l'irritabilité, les vomissements, les diarrhées et
l'ictère étaient inclus dans les données des
nourrissons.
Un modèle à effets aléatoires a été
utilisé pour produire des mesures résumées conservatrices
lorsque les données sur les signes ou symptômes étaient
disponibles dans 3 études ou plus. Le logiciel MetaWin version 2.0
(Sinauer Associates, Sunderland, Massachussetts) a été
utilisé pour l'analyse des données. Dans le développement
des algorithmes, nous avons adopté un seuil décisionnel de 2 %
pour définir la probabilité justifiant de nouveaux examens
diagnostiques. Cette valeur était basée sur une
précédente étude de praticiens
pédiatres5 et
sur notre jugement clinique. Les probabilités postérieures d'IU
ont été calculées sur la base de la prévalence et
des RV, en utilisant le théorème de Bayes.
RÉSULTATS
Caractéristiques de l'étude
Sur les 6 988 articles identifiés par notre stratégie de
recherche itérative, 337 ont été exclus après
examen du titre ou du résumé. Nous avons
récupéré et analysé le texte intégral de
ces articles. Douze d'entre eux répondaient à tous les
critères d'inclusion (TABLEAU
2).4,7,12-21
Nous avons exclu 2 études de
niveau5.22,23
Un total de 8 837 enfants, âgés de 0 à 15 ans,
était inclus dans ces études, qui ont été
publiées entre 1973 et 2006. La fièvre était le principal
critère d'inclusion dans toutes les études menées chez
des nourrissons. Les autres études, portant toutes sur des enfants plus
âgés, utilisaient une liste exhaustive de signes et de
symptômes; les enfants présentant l'un quelconque de ces signes
ou symptômes étaient inclus. La prévalence groupée
d'infection urinaire dans les 12 études incluses était de 7,5 %
(IC 95 %, 7,0 %-8,1 %). Toutes les études incluses dans l'analyse
étaient de niveau 1 à 4.
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Tableau 2.. Études utilisées pour déterminer l'exactitude de
l'interrogatoire et de l'examen physique
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Les cultures urinaires ont été obtenues par
cathétérisme de la vessie ou par ponction sus-pubienne dans la
majorité des études; un prélèvement en milieu de
jet a été utilisé dans 4 études qui incluaient des
enfants de plus de 2 ans. Dans 2
études,20,21
des prélèvements par collecteur d'urine ont été
effectués chez les nourrissons, en test initial pour le diagnostic
d'IU. Dans ces deux études, les cultures positives ont ensuite
été confirmées par ponction sus-pubienne. Dans 2 autres
études,16,18
jusqu'à 25 % des échantillons d'urine positifs ont
été obtenus par collecteur d'urines, sans confirmation
ultérieure. Nous avons inclus ces études et examiné les
résultats globaux avec et sans ces données. Peu de
différences ayant été observées dans les
résultats groupés, nous avons décidé de les
inclure dans nos analyses finales. Certains des articles moins récents
utilisaient un seuil décisionnel de 10 000 UFC/ml (plutôt que de
50 000 UFC/ml) pour définir l'IU. Nous avons décidé
d'inclure ces articles, dans la mesure où la plupart des cultures avec
plus de 10 000 UFC/ml sont également susceptibles d'avoir plus de 50
000 UFC/ml.2 Toutes
les études utilisaient un seuil d'au moins 104 UFC/ml pour les
échantillons prélevés par cathétérisme, et
d'au moins 105 UFC/ml pour les prélèvements per-mictionnels.
Précision des signes et des symptômes
Une étude quantifiait l'accord sur les résultats de
l'interrogatoire et de l'examen physique entre le médecin examinateur
et l'infirmière de l'étude, en faisant évaluer les
patients par
chacun.17 L'accord
entre 200 couples médecin/infirmière sur les résultats de
l'interrogatoire ou de l'examen physique, mesuré par la statistique K,
était moyen à bon (durée de la fièvre, K = 0,75;
tout symptôme urinaire, K = 0,31; antécédents, K = 0,57;
douleur sus-pubienne, K = 0,38; et altération de l'état
général, K =
0,38).24,25
Exactitude des signes et des symptômes
Nourrissons fébriles âgés de 0 à 24 mois.
Pour l'exactitude des symptômes, l'histoire d'IU (étendue RV,
2,3-2,9) et la température supérieure à 40°C
(étendue RV, 3,2-3,3) étaient les critères les plus
utiles pour identifier les nourrissons avec IU
(TABLEAU 3). Une
température supérieure à 39°C (RV
résumé, 1,4; IC 95 %, 1,2-1,7) et une durée de la
fièvre de plus de 24 heures (RV, 2,0; IC 95 %, 1,4-2,9) augmentaient
également la probabilité d'IU, mais étaient moins utiles.
Les enfants d'origine non afro-américaine présentent un risque
majoré d'IU (RV résumé, 1,4; IC 95 %, 1,1-1,8). La
relation entre l'origine raciale et l'IU peut être confondue par les
différences dans les taux de circoncision entre les groupes raciaux.
Pour prendre en compte l'effet potentiel de la circoncision sur la relation
entre l'origine raciale et l'IU, nous avons recueilli des données
auprès des auteurs des 6
articles4,7,14-17
qui étudiaient l'origine raciale et l'IU. La relation entre ces deux
facteurs persistait même chez les nourrissons de sexe féminin
(les RV négatifs et positifs pour les nourrissons de sexe
féminin non afro-américains et afro-américains
étaient respectivement de 1,3 [IC 95 %, 1,1-1,6] et de 0,63 [IC 95 %,
0,41-0,79]). Les vomissements, les diarrhées, la malnutrition et
l'irritabilité avaient des RV négatifs et positifs avec des IC
chevauchant 1,00; ils n'ont donc pas d'utilité dans le dépistage
de l'IU.
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Tableau 3.. Exactitude diagnostique des symptômes d'IU chez les nourrissons de 0
à 24 mois
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Pour l'exactitude des signes, la présence de sensibilité
sus-pubienne (RV, 4,4; IC 95 %, 1,6-12,4) et l'absence de circoncision (RV
résumé, 2,8; IC 95 %, 1,9-4,3) étaient les
critères les plus utiles au diagnostic
(TABLEAU 4). La présence
d'une autre cause de fièvre à l'examen (otite moyenne
aiguë, infection des voies aériennes supérieures, ou
gastro-entérite aiguë) ne réduisait que faiblement la
probabilité d'IU (RV résumé, 0,69; IC 95 %, 0,55-0,80).
La présence de circoncision était le seul critère avec un
RV de moins de 0,5 (RV résumé, 0,33; IC 95 %, 0,18-0,63), et
était le plus utile pour identifier les nourrissons de sexe masculin
moins susceptibles d'avoir une IU.
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Tableau 4.. Exactitude diagnostique des signes d'infection urinaire chez les enfants de
0 à 24 mois
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L'association des signes et des symptômes était plus utile que
les critères individuels pour identifier les enfants avec IU
(TABLEAU 5). La présence
d'une fièvre élevée et prolongée (> 39°C
pendant > 48 heures), en l'absence d'une autre cause de fièvre
à l'examen, augmentait la probabilité d'IU (RV, 4,0; IC 95 %,
1,2-13,0). L'association d'une température inférieure à
39°C et d'une cause potentielle de fièvre (infection des voies
aériennes supérieures par exemple) était
particulièrement utile (RV, 0,37; IC 95%, 0,16-0,85), en particulier
chez les nourrissons afro-américains (RV, 0,19). Cette dernière
valeur a été utilisée pour calculer les
probabilités post-test dans la
FIGURE 2 et la
FIGURE 3, chez les enfants sans
facteurs de risque d'IU.
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Tableau 5.. Rapports de vraisemblance pour l'association de signes et de
symptômes chez les nourrissons de 0 à 24 mois a
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Figure 2.. Algorithme diagnostique pour nourrissons fébriles de sexe masculin
âgés de 3 à 24 mois avec suspicion d'IU
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Figure 3.. Algorithme diagnostique pour nourrissons fébriles de sexe
féminin âgés de 3 à 24 mois avec suspicion d'IU
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Enfants d'âge verbal. Pour l'exactitude des symptômes,
la présence de douleur abdominale (RV, 6,3; IC 95 %, 2,5-16,0), la
douleur lombaire (RV, 3,6; IC 95 %, 2,1-6,1), la dysurie, la pollakiurie, ou
les deux (étendue RV, 2,2-2,8), ainsi que l'incontinence urinaire
d'apparition récente (RV, 4,6; IC 95 %, 2,8-7,6) augmentaient la
probabilité d'IU (TABLEAU
6). Dans la mesure où les RV négatifs de tous les
symptômes étudiés étaient supérieurs
à 0,60 et souvent proches de 1,00, l'absence des symptômes
individuels ne réduit pas substantiellement la probabilité d'IU.
L'urine nauséa-bonde avait des RV négatifs et positifs
chevauchant 1,00; elle n'est donc pas utile dans le diagnostic de l'IU.
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Tableau 6.. Exactitude diagnostique des symptômes d'infection urinaire chez les
enfants d'âge verbal
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Pour l'exactitude des signes, nous n'avons trouvé aucune
donnée concernant la valeur diagnostique des signes individuels ou de
leur association chez les enfants d'âge verbal.
COMMENTAIRE
Lors de l'évaluation de patients pédiatriques
présentant de la fièvre ou des signes et des symptômes
évocateurs d'IU, le praticien doit déterminer la
probabilité d'infection grave. Dans notre revue, nous avons fourni aux
praticiens des outils permettant d'évaluer plus
précisément la probabilité d'IU chez leurs patients.
Rôle du risque initial dans le diagnostic d'IU
Dans l'approche fondée sur les preuves, la consultation clinique
débute par l'estimation de la probabilité prétest de
maladie, et est suivie par la réalisation d'un ou plusieurs tests
diagnostiques pour déterminer la probabilité post-test. La
probabilité prétest peut être estimée à
partir de la prévalence de la maladie dans une population
(Tableau 1).
Rôle des signes et des symptômes dans le diagnostic d'IU
Bien que certains signes et symptômes (forte fièvre,
fièvre > 24 heures, antécédent d'IU, douleur
abdominale, origine non afro-américaine, absence de circoncision,
douleur lombaire, dysurie, pollakiurie, incontinence urinaire d'apparition
récente, sensibilité sus-pubienne, et absence d'autre cause de
fièvre à l'examen) augmentent la probabilité d'IU, aucun
pris isolément ne présente un RV suffisamment
élevé pour permettre un diagnostic définitif
(Figure 2 et
Figure 3). Ainsi, la
probabilité d'IU chez un enfant avec dysurie (RV, 2,4) n'est que de 17
% environ. En conséquence, chez l'enfant, l'initiation d'un traitement
empirique sans examen complémentaire conduirait sans aucun doute
à un usage abusif d'antibiotiques. De même, aucun des signes ou
symptômes seuls n'avait un RV négatif suffisamment faible pour
permettre aux cliniciens d'exclure l'IU en toute certitude. Néanmoins,
chez un enfant avec une faible probabilité initiale d'infection,
l'absence de plusieurs facteurs de risque clés associés peut
réduire la probabilité d'IU au point où l'examen
diagnostique de routine n'est plus indiqué.
L'origine raciale constitue un facteur majeur pour déterminer le
risque d'IU. Bien que de précédents articles aient
souligné le risque majoré d'IU chez les nourrissons caucasiens,
de récents articles suggèrent que la prévalence de cette
infection chez les nourrissons asiatiques et hispaniques est similaire
à celle des
Caucasiens.7,14
Les nourrissons afro-américains présentent des taux très
inférieurs d'IU. Nous avons donc décidé de
répartir l'origine raciale entre afro-américain et non
afro-américain.
Utilisation des bandelettes réactives dans le diagnostic de l'IU
L'examen des urines par bandelette réactive apporte des informations
cliniques et contribue à déterminer la présence
d'infection urinaire chez l'enfant. Le retard dans le traitement ayant
été associé à la survenue de cicatrice
rénale, les résultats des examens des urines doivent être
utilisés pour déterminer si un traitement antimicrobien doit
être immédiatement initié.
La méthode d'examen des urines la plus sensible et la plus
spécifique disponible -l'examen cytobactériologique des urines -
consiste en l'examen microscopique d'un échantillon non
centrifugé avec un
hématimètre.26
L'utilisation de ce test plus sensible et plus spécifique permet de
minimiser les traitements inadéquats. Cependant, si un examen
cytobactériologique ne peut pas être effectué, les
résultats du test par bandelette réactive peuvent être
utilisés pour guider les décisions thérapeutiques.
Une récente méta-analyse de 70 études
pédiatriques a documenté l'exactitude des tests par bandelette
urinaire.10 Un test
par bandelette négatif aux nitrites et à la leucocyte
estérase avait un RV de 0,20 (IC 95 %, 0,16-0,26). Un test positif aux
nitrites ou à la leucocyte estérase avait un RV de 6,1 (IC 95 %,
4,3-8,6), et un test positif aux nitrites et à la leucocyte
estérase avait un RV de 28 (IC 95 %, 17-46).
Les résultats des tests par bandelette urinaire doivent être
interprétés à la lueur de la probabilité
prétest relativement faible de l'IU et de la spécificité
moins que parfaite (93 %) du test. Ainsi, la positivité d'une
bandelette réactive doit toujours être confirmée par une
culture urinaire. Ceci permettra de distinguer un résultat faux positif
d'une IU vraie, afin de guider les décisions thérapeutiques et
d'imagerie- diagnostique.
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Figure 4.. Algorithme diagnostique pour enfants d'âge verbal de plus de 24 mois
avec symptômes urinaires ou abdominaux
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Approche pour les nourrissons fébriles de moins de 3 mois
Les nourrissons de moins de 3 mois avec IU présentent
généralement de la fièvre. La prévalence de l'IU
dans cette tranche d'âge, tant chez les garçons que chez les
filles, est élevée. En outre, les nourrissons avec IU sont plus
susceptibles que les enfants plus âgés d'avoir une
bactériémie, une septicémie, et des anomalies
génito-urinaires congénitales. L'isolement de l'organisme
responsable est essentiel pour établir le bon diagnostic,
sélectionner l'antimicrobien adéquat, et déterminer la
durée appropriée du traitement. L'examen et la culture des
urines doivent donc être envisagés chez tous les nourrissons
fébriles de moins de 3 mois.
Approche pour les nourrissons de sexe masculin fébriles âgés de 3 à 24 mois
Les nourrissons de sexe masculin fébriles, non circoncis,
âgés de 3 à 24 mois, sont à risque relativement
élevé d'IU (probabilité d'IU, environ 6 %), et le
cathétérisme doit être envisagé en présence
de facteurs de risque de cette infection
(Figure 2).
Les nourrissons de sexe masculin fébriles, circoncis,
âgés de 3 à 24 mois sont à faible risque d'IU
(probabilité < 1 %), et le cathétérisme doit
être envisagé en présence de 2 signes ou symptômes
ou plus d'IU (Figure 2).
Approche pour les nourrissons de sexe féminin fébriles âgés de 3 à 24 mois
Les nourrissons de 3 à 12 mois, de sexe féminin,
fébriles sans cause évidente de fièvre à l'examen,
présentent un risque relativement élevé d'IU
(probabilité prétest d'environ 7 %)
(Figure 3). Bien que les
critères cliniques augmentent la probabilité d'IU
(jusqu'à 10 %-25 %), leur présence, individuellement ou
associés, n'implique pas le diagnostic. Bien que l'absence de
critères individuels n'ait pas été utile pour exclure
l'IU, leur association peut permettre d'identifier les nourrissons avec une
faible probabilité d'IU.
Bien que les nourrissons de sexe féminin, fébriles,
âgés de 12 à 24 mois, soient à risque
inférieur d'IU, la présence de l'un des facteurs de risque
augmente suffisamment la probabilité pour justifier des examens
diagnostiques complémentaires
(Figure 3).
Approche pour les enfants d'âge verbal
Chez les garçons circoncis avec des signes ou des symptômes
non spécifiques (comme les vomissements, les diarrhées,
l'énurésie chronique), l'examen diagnostique de routine n'est
pas justifié (FIGURE 4).
Leur probabilité de présenter une IU est inférieure
à 1 %. Les garçons circoncis présentant plusieurs
symptômes spécifiques d'IU (douleur abdominale, douleur lombaire,
dysurie, pollakiurie, forte fièvre, ou incontinence d'apparition
récente) doivent subir un prélèvement des urines pour
test diagnostique, et recevoir un traitement en cas de positivité des
résultats des tests de culture urinaire.
Les filles et les garçons non circoncis avec des symptômes
évocateurs d'infection urinaire ont une probabilité initiale
d'IU d'environ 8 %.6
Lorsque ces enfants présentent des signes ou des symptômes
spécifiques d'IU, un prélèvement d'urines doit être
effectué pour test par bandelette réactive. La prise en charge
initiale peut être guidée par le résultat de ce test. S'il
est positif, une culture urinaire de confirmation est recommandée pour
guider les futures décisions thérapeutiques.
Limites
La première limite concerne le mode de regroupement des
données. Deux articles incluaient des données concernant des
nourrissons et des enfants d'âge verbal. Nous avons groupé les
données de ces articles avec celles d'articles n'incluant que des
nourrissons ou que des enfants d'âge verbal. Une seconde limite
était le manque de spécificité concernant la
manière dont les signes et les symptômes étaient
définis ou exclus dans les articles originaux. Enfin, bien que
l'origine non afro-américaine ait été associée
à l'IU, compte tenu du risque potentiel de confusion et des
incertitudes dans la classification raciale, de nouvelles recherches sont
nécessaires pour préciser l'impact de ce facteur sur le risque
d'IU.
RÉSOLUTION DES CAS
Cas 1
Le risque initial d'IU chez une fillette de 15 mois est d'environ 2 %
(Tableau 1). Dans la mesure
où la patiente présente une forte fièvre prolongée
sans autre cause apparente à l'examen (RV, 4,0), son risque d'IU est
d'environ 7 % (Tableau 5). Le
clinicien décide d'effectuer un prélèvement d'urines par
cathétérisme pour examen. Le test par bandelette réactive
est positif aux leucocytes. À ce stade, la probabilité d'IU
étant substantielle (environ 32 %)
(Figure 3), un traitement par
antimicrobien oral est initié. Une entrevue téléphonique
est programmée le jour suivant pour évaluer
l'amélioration clinique.
Cas 2
La probabilité initiale d'IU chez le garçon circoncis est
inférieure à 1 %. Ce patient présentant une dysurie (RV,
2,4) (Tableau 6), sa
probabilité d'IU augmente à environ 2 %. Un échantillon
d'urines est prélevé en milieu de jet, révélant
des leucocytes estérases à l'état de traces (RV, 6).
Compte tenu du fait que la probabilité d'IU est d'environ 11 % et que
l'enfant est afébrile, le clinicien décide d'attendre les
résultats de la culture urinaire avant d'initier un traitement
antimicrobien.
CONCLUSION CLINIQUE
Diagnostiquer une IU, en particulier chez l'enfant préverbal,
constitue une gageure pour les médecins, compte tenu de la
non-spécificité des signes et des symptômes initiaux. Bien
qu'aucun signe ou symptôme ne soit proprement caractéristique de
l'IU chez l'enfant, la présence de fièvre avec une
température supérieure à 40°C,
l'antécédent d'IU, l'absence de circoncision, la douleur
abdominale, la douleur lombaire, la dysurie, la pollakiurie, l'incontinence
d'apparition récente, et la douleur sus-pubienne augmentent la
probabilité initiale d'IU de 2 à 6 fois. L'absence de plusieurs
signes et symptômes clés associés peut être
utilisée pour identifier les nourrissons à faible risque
d'infection urinaire.
Informations sur les auteurs
Correspondance: Nader Shaikh, MD, MPH, Department of Pediatrics,
Children's Hospital of Pittsburgh, 3705 Fifth Ave, Pittsburgh, PA 15213-2583
(nader.shaikh{at}chp.edu).
Rédacteurs de la section l'Examen Clinique Rationnel: David
L. Simel, MD, MHS, Durham Veterans Affairs Medical Center and Duke University
Medical Center, Durham, North Carolina; Drummond Rennie, MD, Rédacteur
en chef adjoint.
Contributions des auteurs: Le Dr Shaikh a eu un accès complet
à toutes les données de l'étude et accepte la
responsabilité de l'intégrité des données et de
l'exactitude de l'analyse des données.
Conception et schéma de l'étude: Shaikh, Lopez,
D'Amico, Hoberman.
Recueil des données: Shaikh, Morone, Lopez, Chianese,
Sangvai, Hoberman.
Analyse et interpretation des données: Shaikh, Morone,
Sangvai, D'Amico, Hoberman, Wald.
Rédaction du manuscrit: Shaikh, Morone, Chianese, Sangvai,
D'Amico, Hoberman.
Revue critique du manuscrit: Shaikh, Morone, Lopez, Chianese,
Sangvai, D'Amico, Hoberman, Wald.
Analyse statistique: Shaikh, Lopez, Sangvai, D'Amico. Aide
administrative, technique ou matérielle: Shaikh, Lopez.
Supervision de l'étude: Shaikh, D'Amico, Hoberman,
Wald.
Liens financiers: Aucun déclaré.
Financement/soutien: Le Dr Morone a bénéficié
d'un soutien partiel sous la forme d'une bourse Roadmap Multidisciplinary
Clinical Research Career Development Award K12 RR023267 du National Institutes
of Health. Le National Institutes of Health n'a joué aucun rôle
dans le schéma et la conduite de l'étude, dans le recueil,
l'analyse et l'interprétation des données, ni dans la
préparation, la revue ou l'approbation du manuscrit.
Autres Contributions: Daniel A. Ostrovsky, MD, Duke University, and
Molly Berkoff, MD, MPH, University of North Carolina at Chapel Hill, a fait
une revue critique d'un premier brouillon du manuscrit. Cinq auteurs (Marc
Gorelick, MD, Children's Hospital of Wisconsin, 17 Tom Newman, MD, University
of San Francisco, 16 Joseph Zorc, MD, University of Pennsylvania, 4 Allen
Hsiao, MD, Yale University, 7 et Lei Chen, MD, Yale University14) ont fourni
d'autres données brutes de leurs études. Aucune de ces personnes
n'a reçu de compensation pour sa contribution.
Affiliations des auteurs: Departments of Pediatrics (Drs Shaikh,
Lopez, Chianese, et Hoberman) et Internal Medicine (Dr Morone), University of
Pittsburgh School of Medicine, Pittsburgh, Pennsylvania; Department of
Pediatrics, Ohio State University School of Medicine, Columbus (Dr Sangvai);
Department of Mathematics, Duquesne University, Pittsburgh, Pennsylvania (Dr
D'Amico); Department of Pediatrics, University of Wisconsin School of Medicine
and Public Health, Madison (Dr Wald).
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ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA
JAMA. 2007;298:2829.
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