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Sclérose en plaques et virus d'Epstein-Barr
Lynn I. Levin, PhD, MPH;
Kassandra L. Munger, MSc;
Mark V. Rubertone, MD, MPH;
Charles A. Peck, MD;
Evelyne T. Lennette, PhD;
Donna Spiegelman, DSc;
Alberto Ascherio, MD, DrPH
Affiliations des auteurs: Division of Preventive Medicine, Walter
Reed Army Institute of Research (Dr Levin), Army Medical Surveillance
Activity, US Army Center for Health Promotion and Preventive Medicine (Dr
Rubertone) et US Army Physical Disability Agency (Dr Peck), Washington, DC;
Departments of Nutrition (Ms Munger et Dr Ascherio) and Epidemiology (Drs
Spiegelman et Ascherio), Harvard School of Public Health, Boston, Mass. et
Virolab Inc, Berkeley, Calif (Dr Lennette).
Correspondance: Alberto Ascherio, MD, DrPH, Harvard School of Public
Health, Nutrition Department, 665 Huntington Ave, Boston, MA 02115 (e-mail:
Alberto.Ascherio{at}channing.harvard.edu).
RÉSUMÉ
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Contexte L'infection par le virus d'Epstein-Barr (EBV) a
été associée à une augmentation du risque de
sclérose en plaques (SEP), mais la relation temporelle reste
incertaine.
Objectif Déterminer si les anticorps anti-EBV sont
élevés avant le début d'une SEP.
Schéma, Environnement et Participants Etude
cas-témoins, menée chez plus de 3 millions de personnes
appartenant au personnel militaire des Etats-Unis, ayant des
échantillons de sang recueillis entre 1988 et 2000 et stockés au
Dépôt des Sérums du Département de la
Défense. Les cas étaient identifiés par les individus
reconnus comme ayant un handicap temporaire ou permanent lié à
une SEP. Pour chaque cas (n = 83), deux témoins appariés pour
l'âge, le sexe, la race/l'ethnie et les dates de recueil de
l'échantillon de sang étaient sélectionnés.
Critères principaux de jugement Les anticorps suivants, IgA
contre l'antigène de la capsule virale EBV (VCA) et IgG contre le VCA,
les antigènes nucléaires (complexe EBNA, EBNA-1 et EBNA-2), les
antigènes diffus et restreints précoces et le
cytomégalovirus.
Résultats Le délai moyen entre le recueil sanguin et
le début de la SEP a été de 4 ans. Les facteurs
prédictifs de SEP étaient les taux sériques d'IgG
anti-VCA ou le complexe EBNA. Le risque de SEP augmentait
régulièrement avec les titres de ces anticorps; le risque
relatif (RR) des individus situés dans la catégorie la plus
élevée de VCA ( 2 560) par rapport à ceux dans la
catégorie la plus basse ( 160) était de 19,7 (intervalle de
confiance à 95% [IC]: 2,2-174; p pour la tendance = 0,004).
Pour les titres des complexes EBNA, le RR de ceux dans la catégorie la
plus élevée ( 1 280) était de 33,9 (IC 95%; 4,1-283;
p pour la tendance < 0,001) contre ceux dans la catégorie
la plus basse (< 40). De fortes associations pareillement positives entre
les anticorps anti-EBV et le risque de SEP étaient déjà
présentes dans les échantillons recueillis 5 ans ou plus avant
le début d'une SEP. Il n'a été trouvé aucune
association entre les anticorps anti-cytomégalovirus et la SEP.
Conclusion Ces résultats suggèrent une relation entre
l'infection par le virus EBV et le développement d'une SEP.
JAMA. 2003 ; 289 : 1533-1536.
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