|
|
Taux sanguins de mercure chez les enfants et les femmes en âge de procréer entre 1999 et 2000
Susan E. Schober, PhD;
Thomas H. Sinks, PhD;
Robert L. Jones, PhD;
P. Michael Bolger, PhD, DABT;
Margaret McDowell, MPH, RD;
John Osterloh, MD, MS;
E. Spencer Garrett, MS;
Richard A. Canady, PhD, DABT;
Charles F. Dillon, MD, PhD;
Yu Sun, PhD;
Catherine B. Joseph, MSPH;
Kathryn R. Mahaffey, PhD
RÉSUMÉ
| |
Contexte Les être humains sont exposés au
méthylmercure, une neurotoxine bien reconnue, par
l'intermédiaire de la consommation de poisson. Le foetus est le plus
sensible aux effets secondaires de cette exposition. On ne connaît pas
l'étendue de l'exposition au méthylmercure chez les
américaines en âge de procréer.
Objectif Décrire la distribution des taux sanguins de mercure
chez les enfants et chez les femmes américaines en âge de
procréer et l'association aux variables sociodémographiques et
à la consommation de poisson.
Schéma et environnement Les données de 1999-2000 de
l'enquête National Health and Nutrition Examination Survey, une
enquête transversale sur la population américaine non
institutionnalisée.
Participants En 1999-2000, 1 250 enfants, âgés de 1
à 5 ans et 2 314 femmes, âgées de 16 à 49 ans, ont
été sélectionnés pour participer à cette
enquête. Des interviews à domicile, des examens cliniques et une
évaluation des concentrations sanguines de mercure étaient
réalisés chez 705 enfants (taux de réponse: 56%) et 1 709
femmes (taux de réponse: 74%).
Critère principal de jugement La concentration sanguine en
mercure total.
Résultats Les concentrations sanguines de mercure
étaient environ trois fois plus élevées chez les femmes
que chez les enfants. La concentration sanguine moyenne
géométrique du mercure total était de 0,34 µg/l
(intervalle de confiance à 95% [IC]: 0,30-0,39 µg/l) chez les
enfants et de 1,02 µg/l (IC 95%: 0,85-1,20 µg/l) chez les femmes. Les
concentrations moyennes géométriques en mercure étaient
presque quatre fois plus élevées chez les femmes ayant
consommé du poisson trois fois ou plus au cours des 30 derniers jours
par rapport aux femmes n'ayant pas consommé de poisson pendant cette
période (1,94 µg/l vs 0,51 µg/l; P <
0,001).
Conclusions Les mesures de l'exposition au mercure chez des femmes
en âge de procréer et chez de jeunes enfants ne sont
généralement pas inquiétantes. Cependant, environ 8% des
femmes avaient des concentrations plus élevées que la dose de
référence recommandée par l'Agence de Protection
Environnementale des Etats-Unis (US Environmental Protection Agency)
(5,8 µg/l), au-dessous de laquelle les expositions sont
considérées comme n'ayant pas d'effets secondaires. Les femmes
qui sont enceintes ou qui envisagent une grossesse doivent suivre les
recommandations fédérales et de l'Etat sur la consommation de
poisson.
JAMA. 2003 ; 289 : 1667-1674.
|