|
|
PAGES DU PRATICIEN
Insulinothérapie en ambulatoire chez les diabétiques de type 1 et de type 2Revue scientifique
Dawn E. DeWitt, MD, MSc;
Irl B. Hirsch, MD
Affiliations des auteurs: Division of General Internal Medicine,
Department of Medicine, University of Washington (Dr DeWitt); Division of
Metabolism, Endocrinology, and Nutrition, Department of Medicine, University
of Washington et Diabetes Care Center, University of Washington Medical Center
(Dr Hirsch), Seattle.
Correspondance: Dawn E. DeWitt, MD, MSc, Rural Clinical School,
University of Melbourne, PO Box 6500, Shepparton VIC 3632, Australia (e-mail:
ddewitt{at}unimelb.edu.au).
RÉSUMÉ
| |
Contexte Les dernières avancées en matière
d'insulinothérapie, en particulier le concept de schéma
physiologique "basal-bolus" et l'arrivée des analogues de
l'insuline, ont changé la physionomie du traitement du diabète
clinique. La clé pour instaurer une insulinothérapie efficace
est d'en comprendre les principes qui, quand ils sont mis en application,
peuvent aboutir à un meilleur contrôle de la maladie.
Objectif Effectuer une revue systématique de la
littérature sur l'utilisation de l'insuline chez les diabétiques
de type 1 et de type 2.
Sources des données Nous avons effectué une recherche
dans la base de données Medline, afin de répertorier tous les
articles concernant des essais contrôlés randomisés
d'insulinothérapie chez les adultes atteints d'un diabète
sucré de type 1 ou de type 2 et publiés en langue anglaise entre
le 1er janvier 1980 8 janvier 2003. Des études
complémentaires ont été collectées grâce
à des bibliographies ou à des informations provenant de
spécialistes.
Sélection des études et extraction des données
Les études (199 pour le diabète de type 1 et 144 pour le type 2,
ainsi que 38 provenant d'autres sources) ont été
sélectionnées si elles concernaient un traitement par insuline
humaine ou analogue d'insuline effectué pendant au moins 4 semaines,
avec au moins 10 patients dans chaque groupe, et si elles donnaient les
résultats concernant les contrôles glycémiques et les
hypoglycémies. Les études évaluant les associations
traitement oral + insuline ont été sélectionnées
de la même manière.
Synthèse des données 28 études pour le
diabète de type 1 et 18 pour le diabète de type 2, ainsi que 48
concernant l'association traitement oral + insuline, ont rempli les
critères de sélection. Chez les diabétiques de type 1,
une substitution de type physiologique, comprenant une insuline de base au
moment du coucher et un analogue de l'insuline à action ultrarapide au
moment des repas, occasionne moins d'épisodes d'hypoglycémie que
les schémas traditionnels. Les analogues ultrarapides de l'insuline
sont préférés aux insulines ordinaires chez les
diabétiques de type 1, car ils permettent une amélioration des
taux d'HbA1c et une réduction des épisodes
d'hypoglycémie. Chez les diabétiques de type 2, l'adjonction au
traitement oral d'une insuline isophane (ou NPH: neutral protamine Hagedorn)
au moment du coucher améliore de manière significative le
contrôle glycémique, en particulier quand ce traitement est
débuté précocement dans le cours de la maladie.
L'injection au coucher d'insuline glargine permet une diminution des
épisodes nocturnes d'hypoglycémie, par rapport aux
schémas utilisant l'insuline NPH. Chez la majorité des patients
souffrant d'un déficit en insuline sévère, un
schéma d'insulinothérapie de type physiologique pourrait
permettre de viser un objectif glycémique plus bas. Les effets
indésirables de l'insulinothérapie comprennent
l'hypoglycémie, la prise de poids et l'aggravation d'une
rétinopathie diabétique si les taux d'hémoglobine A1c
diminuent rapidement.
Conclusions On dispose désormais de nombreuses options
d'insulinothérapie. Les traitements de type physiologique
intégrant les analogues de l'insuline sont maintenant relativement
simples à utiliser et sont associés à une
réduction des épisodes d'hypoglycémie.
JAMA. 2003 ; 289 : 2254-2264.
ARTICLE EN RAPPORT
L'utilisation des nouvelles stratégies d'insulinothérapie dans le traitement ambulatoire du diabète: Applications cliniques
Dawn E. DeWitt et David C. Dugdale
JAMA. 2003;289:339-343.
Résumé
|