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PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L'ESSAI CONVINCE (CONTROLLED ONSET VERAPAMIL INVESTIGATION OF CARDIOVASCULAR END POINTS)
Henry R. Black, MD;
William J. Elliott, MD, PhD;
Gregory Grandits, MS;
Patricia Grambsch, PhD;
Tracy Lucente, MPH;
William B. White, MD;
James D. Neaton, PhD;
Richard H. Grimm, Jr, MD, PhD;
Lennart Hansson, MD, PhD;
Yves Lacourcière, MD;
James Muller, MD;
Peter Sleight, MD, DM;
Michael A. Weber, MD;
Gordon Williams, MD;
Janet Wittes, PhD;
Alberto Zanchetti, MD;
Robert J. Anders, PharmD; for the CONVINCE Research Group
RÉSUMÉ
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Contexte Les patients hypertendus reçoivent souvent un
inhibiteur calcique pour diminuer le risque de maladie cardio-vasculaire, mais
le bénéfice par rapport aux autres classes
médicamenteuses est controversé.
Objectif Déterminer si un traitement initial avec du
vérapamil à libération prolongée et
contrôlée (LP) est équivalent au choix du médecin
de l'aténolol ou de l'hydrochlorothiazide dans la prévention des
maladies cardio-vasculaires.
Schéma, environnement et population Essai en double aveugle,
randomisé, mené dans 661 centres de 15 pays. Au total, 16 602
participants ayant un diagnostic d'hypertension et un autre facteur de risque
ou plus de maladie cardio-vasculaire ont été inclus entre
septembre 1996 et décembre 1998 et suivis jusqu'au 31 décembre
2000. Après un suivi moyen de trois ans, le parrain de l'étude
interrompait celle-ci avant que les résultats soient
révélés en ouvert.
Intervention Initialement, 8 241 participants recevaient 180 mg de
vérapamil LP et 8 361 recevaient soit 50 mg d'aténolol soit 12,5
mg d'hydrochlorothiazide. D'autres médicaments (diurétiques,
bêtabloquants ou IEC) pouvaient être ajoutés selon une
séquence spécifiée, si nécessaire.
Critères principaux de jugement Première apparition
d'un accident vasculaire cérébral, d'un infarctus du myocarde ou
d'un décès secondaire à une maladie
cardio-vasculaire.
Résultats Les pressions artérielles systolique et
diastolique ont diminué de 13,6 mm Hg et de 7,8 mm Hg chez les
participants du groupe vérapamil LP et de 13,5 et de 7,1 mm Hg chez les
participants des groupes aténolol ou hydrochlorothiazide. Il y a eu 364
événements primaires dus à une maladie cardio-vasculaire
dans le groupe vérapamil LP contre 365 dans le groupe aténolol
ou hydrochlorothiazide (risque relatif [RR]: 1,02; intervalle de confiance
à 95 % [IC]: 0,88-1,18; p = 0,77). Pour les AVC mortels ou non
mortels, le RR a été de 1,15 (IC 95 %: 0,90-1,48); pour les
infarctus du myocarde mortels ou non mortels: 0,82 (IC 95 %: 0,65-1,03) et
pour les décès par maladie cardio-vasculaire: 1,09 (IC 95 %:
0,87-1,37). Le RR a été de 1,05 (IC 95 %: 0,95-1,16) pour tous
les événements cardio-vasculairesprédéfinis et de
1,08 (IC 95 %: 0,93-1,26) pour la mortalité de toutes causes. Les
hémorragies non liées à un AVC ont été plus
fréquentes chez les participants du groupe vérapamil LP (n =
118) par rapport aux groupes aténolol ou hydrochlorothiazide (n = 79)
(RR: 1,54 [IC 95 %: 1,16-2,04]; p = 0,003). Un nombre plus important
d'événements d'origine cardio-vasculaire sont apparus entre 6
heures du matin et midi à la fois dans le groupe vérapamil LP
(99/277) et dans les groupes aténolol ou hydrochlorothiazide (88/274);
RR: 1,15 (IC 95 %: 0,86-1,53).
Conclusions L'essai CONVINCE n'a pas démontré
d'équivalence d'un traitement à visée antihypertensive se
basant sur le vérapamil LP par rapport à un traitement
commençant par un diurétique ou un bêtabloquant.
Envisagées dans le contexte d'autres essais sur les inhibiteurs
calciques, ces données indiquent que l'efficacité du traitement
par inhibiteur calcique pour diminuer les maladies cardio-vasculaires est
similaire, mais pas meilleure, que les traitements avec un diurétique
ou un bêtabloquant.
JAMA. 2003 ; 289 : 2073-2082.
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