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Effets de la durée et de l'intensité de l'exercice physique sur la perte de poids chez la femme sédentaire en excès pondéralUn essai randomisé
John M. Jakicic, PhD;
Bess H. Marcus, PhD;
Kara I. Gallagher, PhD;
Melissa Napolitano, PhD;
Wei Lang, PhD
Affiliations des auteurs: University of Pittsburgh, Physical
Activity and Weight Management Research Center, Pittsburgh, Pa; Brown Medical
School and the Miriam Hospital, Centers for Behavioral and Preventive
Medicine, Providence, RI and Department of Public Health Sciences, Wake Forest
University, Winston-Salem, NC.
Correspondance: John M. Jakicic, PhD, University of Pittsburgh,
Physical Activity and Weight Management Research Center, 140 Trees Hall,
Pittsburgh, PA 15261 (e-mail:
jjakicic{at}pitt.edu).
RÉSUMÉ
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Contexte Une perte de poids à long terme est peut-être
majorée quand la durée et l'intensité de l'exercice
physique sont plus importantes.
Objectif Comparer les effets de différentes durées et
intensités d'exercice physique sur la perte de poids et les
capacités cardiorespiratoires après 12 mois.
Plan expérimental, cadre et participantes Essai
randomisé mené entre janvier 2000 et décembre 2001,
impliquant 201 femmes sédentaires (âge moyen [écart-type]:
37,0 ans [5,7]; indice de masse corporelle moyen [écart-type]: 32,6
[4,2]) dans un programme de contrôle du poids réalisé dans
un cadre universitaire.
Intervention Les patientes ont été réparties
par randomisation dans 4 groupes d'exercice physique (intensité
forte/durée longue; intensité moyenne/durée longue;
intensité moyenne/durée moyenne; intensité
forte/durée moyenne), ces groupes étant établis en
fonction de dépenses énergétiques estimées (1000
kcal/semaine versus 2000 kcal/semaine) et d'intensités
différentes d'exercice (moyenne versus forte). Il a
été demandé à toutes les femmes de réduire
leurs apports caloriques journaliers à une valeur située entre
1200 et 1500 kcal, ainsi que leur consommation de matières grasses de
façon à ce qu'elle représente 20 à 30 % des
apports caloriques totaux.
Principaux critères de jugement Le poids corporel, les
capacités cardiorespiratoires et la pratique effective de
l'exercice.
Résultats Après exclusions, 184 participantes parmi
196 randomisées (94 %) sont arrivées au terme des 12 mois de
traitement. Dans les analyses en intention de traiter, la perte de poids
moyenne [écart-type] après 12 mois de traitement a
été statistiquement significative (p < 0,001) dans
chacun des groupes (intensité forte/durée longue = 8,9 kg [7,3];
intensité moyenne/durée longue = 8,2 kg [7,6]; intensité
moyenne/durée moyenne = 6,3 kg [5,6]; ou intensité
forte/durée moyenne = 7,0 kg [6,4]), sans différences
significatives entre les groupes. Pour les capacités
cardiorespiratoires, le niveau moyen [écart-type] a également
été significativement augmenté (p = 0,04) dans
chacun des groupes (intensité forte/durée longue = 22,0 % [19,9
%]; intensité moyenne/durée longue = 14,9 % [18,6 %];
intensité moyenne/durée moyenne = 13,5 % [16,9 %]; ou
intensité forte/durée moyenne = 18,9 % [16,9 %]), sans
différences entre les groupes. Des analyses effectuées dans un
deuxième temps ont révélé une association entre le
pourcentage de perte de poids à 12 mois et la quantité
d'activité physique pratiquée à 6 et 12 mois. Les femmes
qui avaient rapporté avoir pratiqué moins de 150 minutes
d'exercice par semaine ont eu une perte de poids de 4,7 % en moyenne
[écart-type: 6,0 %]; une durée inégale d'exercice
(différente à 6 et 12 mois), 7,0 % [6,9 %]; 150 minutes
d'exercice ou plus par semaine, 9,5 % [7,9 %]; et 200 minutes d'exercice ou
plus par semaine, 13,6 % [7,8 %].
Conclusions Une perte de poids significative et une
amélioration significative des capacités cardiorespiratoires ont
été obtenues avec une association d'exercice physique et de
régime alimentaire durant 12 mois. Aucune différence, cependant,
n'a été observée en fonction des différentes
durées et intensités d'exercice, dans ce groupe de femmes
sédentaires en excès pondéral.
JAMA. 2003;290:1323-1330.
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