Contexte Des preuves croissantes suggèrent que le personnel
infirmier a un effet sur la qualité des soins dans les hôpitaux,
mais on ne sait pas si le niveau de formation des infirmièr(e)s
diplômé(e)s dans les hôpitaux a une relation avec le
résultat clinique.
Objectif Evaluer si le pourcentage d'infirmier(e)s ayant un niveau
égal ou supérieur au diplôme d'état est
associé à la mortalité ajustée sur le risque et
aux échecs thérapeutiques (décès chez des patients
chirurgicaux ayant des complications sévères).
Schéma, environnement et population Analyses transversales
des données concernant 232 342 patients en chirurgie
générale, orthopédique et vasculaire, sortis de 168
hôpitaux généraux non fédéraux pour adultes
de Pennsylvanie entre le 1er avril 1998 et le 30 novembre 1999,
analyses associées aux données administratives et aux
données d'une enquête ayant procuré des informations sur
le niveau de formation, le personnel et d'autres paramètres.
Critères principaux de jugement Mortalité des patients
ajustées sur le risque et échecs thérapeutiques au cours
d'une période de 30 jours suivant l'admission en fonction du niveau de
formation des infirmièr(e)s.
Résultats Le pourcentage d'infirmier(e)s des hôpitaux
ayant un diplôme d'infirmier(e)s ou plus allait de 0 % à 77 %
suivant les hôpitaux. Après ajustement sur les
caractéristiques du patient et celles de la structure
hospitalière (taille, statut concernant l'enseignement, niveau de
technologie), de même que sur le personnel infirmier, son
expérience et sur le fait de savoir le chirurgien du patient
était certifié par le collège des chirurgiens, une
augmentation de 10 % du pourcentage des infirmier(e)s en possession d'un
diplôme était associée à une diminution de 5 %
à la fois de la probabilité pour les patients de
décéder au cours des 30 jours suivant l'admission et d'un risque
d'échec (odds ratio: 0,95; IC 95 %: 0,91-0,99 dans les deux cas).
Conclusion Dans les hôpitaux ayant un pourcentage plus
élevé d'infirmier(e)s ayant un niveau atteignant le
diplôme d'état ou plus, les patients en chirurgie ont une
mortalité plus basse et moins d'échecs
thérapeutiques.
JAMA. 2003;290:1617-1623.