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Effets de l'association oestrogènes-progestérone sur le risque de fracture et la densité minérale osseuseL'essai randomisé Women's Health Initiative
Jane A. Cauley, DrPH;
John Robbins, MD;
Zhao Chen, PhD;
Steven R. Cummings, MD;
Rebecca D. Jackson, MD;
Andrea Z. LaCroix, PhD, MPH;
Meryl LeBoff, MD;
Cora E. Lewis, MD, MSPH;
Joan McGowan, PhD;
Joan Neuner, MD, MPH;
Mary Pettinger, MS;
Marcia L. Stefanick, PhD;
Jean Wactawski-Wende, PhD;
Nelson B. Watts, MD; Pour les investigateurs Women's Health Initiative
RÉSUMÉ
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Contexte Dans l'essai Women's Health Initiative sur le traitement
oestro-progestatif, les femmes du groupe traitement actif ont eu moins de
fractures.
Objectif Evaluer l'hypothèse que la diminution relative du
risque de fractures avec une association oestro-progestative diffère
selon les facteurs de risque de fractures.
Schéma, environnement et participants Essai randomisé
et comparatif (septembre 1993-juillet 2002) dans lequel 16 608 femmes
ménopausées, âgées de 50 à 79 ans, ayant un
utérus intact initialement étaient recrutées dans 40
centres cliniques des Etats-Unis et suivies pendant une moyenne de 5,6
ans.
Intervention Les femmes étaient randomisées en vue de
recevoir un oestrogène conjugué d'origine équine,
à raison de 0,625 mg/jour, plus de l'acétate de
médroxyprogestérone, à raison de 2,5 mg/jour, sous la
forme d'un comprimé (n = 8 506) ou un placebo (n = 8 102).
Critères principaux de jugement Toutes les fractures
oestéoporotiques confirmées étant survenues depuis
l'inclusion jusqu'à l'interruption de l'essai (7 juillet 2002); la
densité minérale osseuse (DMO), mesurée dans un
sous-groupe de femmes (n = 1 024), initialement et aux années 1 et 3;
et un index global, développé pour résumer
l'équilibre entre les risques et les bénéfices pour
évaluer si le profil risque-bénéfice différait en
fonction des tertiles du risque fracturaire.
Résultats Sept-cent trente trois femmes (8,6 %) du groupe
oestro-progestatif et 896 femmes (11,1 %) du groupe placebo ont eu une
fracture (risque relatif [RR]: 0,76; intervalle de confiance à 95 %
[IC]: 0,69-0,83). L'effet ne différait pas chez les femmes en fonction
de la stratification par âge, index de masse corporelle, tabagisme,
antécédents de chutes, antécédents personnels et
familiaux de fracture, apport total calcique, utilisation antérieure
d'un traitement hormonal, DMO, ou résumé du score de risque
fracturaire. La DMO totale de la hanche avait augmenté de 3,7 %
après 3 ans de traitement sous association oestro-progestative par
rapport à 0,14 % dans le groupe placebo (P < 0,001). Le RR
pour l'index global était similaire en fonction des tertiles de
l'échelle du risque fracturaire (tertile le plus bas de risque
fracturaire: RR: 1,20; IC 95 %: 0,93-1,58; tertile moyen: RR: 1,23; IC 95 %:
1,04-1,46; tertile le plus élevé: RR: 1,03; IC 95 %: 0,88-1,24)
(P pour l'interaction = 0,54).
Conclusions Cette étude démontre que l'association
oestro-progestative augmente la DMO et diminue le risque de fracture chez les
femmes ménopausées en bonne santé. La diminution du
risque fracturaire attribuée à cette association semble
être présente dans tous les sous-groupes de femmes
examinés. Lorsqu'on prend en compte les effets du traitement hormonal
sur les autres critères majeurs de la maladie dans un modèle
global, il n'y avait pas de bénéfice net, même chez les
femmes considérées comme étant à risque
élevé de fracture.
JAMA. 2003;290:1729-1738.
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