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Effet de l'hystérectomie comparé au traitement médical sur la qualité de vie liée à la santé et la fonction sexuelleL'essai randomisé Médecine ou Chirurgie (Ms)
Miriam Kuppermann, PhD, MPH;
R. Edward Varner, MD;
Robert L. Summitt, Jr, MD;
Lee A. Learman, MD, PhD;
Christine Ireland, MPH;
Eric Vittinghoff, PhD;
Anita L. Stewart, PhD;
Feng Lin, MS;
Holly E. Richter, PhD, MD;
Jonathan Showstack, PhD, MPH;
Stephen B. Hulley, MD, MPH;
A. Eugene Washington, MD, MSc; Pour le groupe de recherche Ms
RÉSUMÉ
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Contexte Bien qu'un quart des femmes américaines aient une
hystérectomie programmée avant la ménopause, les essais
comparatifs qui évaluent les côtés positifs et
négatifs sont insuffisants.
Objectif Comparer l'effet d'une hystérectomie par rapport
à un traitement médical intensif sur la qualité de vie
liée à la santé.
Schéma, environnement et participants Essai multicentrique,
randomisé et comparatif (août 1997-décembre 2000) chez 63
femmes préménopausées, âgées de 30 à
50 ans, ayant des saignements utérins anormaux depuis une
médiane de 4 ans et qui n'étaient pas satisfaites des
traitements médicaux, incluant l'acétate de
médroxyprogestérone. Les participantes, patientes de
consultation de gynécologie et de pratiques affiliées de 4
centres médicaux universitaires, ont été suivies pendant
deux ans.
Traitements Les participantes étaient randomisées vers
une hystérectomie ou un traitement médical intensif comprenant
des oestrogènes et/ou de la progestérone et/ou un inhibiteur de
la prostaglandine synthétase. Le choix entre l'hystérectomie et
le traitement médical étaient déterminés par le
gynécologue de la patiente.
Critères principaux de jugement Le critère principal
était la santé mentale évaluée par le Mental
Component Summary (MCS) du 36-Item Short-Form Health (SF-36).
Les critères secondaires comprenaient la santé physique
évaluée par le Physical Component Summary (PCS), la
résolution des symptômes et la satisfaction, l'image corporelle
et la fonction sexuelle, de même que les autres aspects de perception de
la santé mentale et de la santé générale.
Résultats A 6 mois, les femmes du groupe hystérectomie
avaient eu une amélioration plus importante des scores MCS scores que
les femmes du groupe traitement médical (8 vs 2, P = 0,04).
Elles avaient aussi eu une amélioration plus importante de la
résolutions des symptômes (75 vs 29, P < 0,001), de
la satisfaction vis-à-vis des symptômes (44 vs 7, P <
0,001), de l'interférence avec les rapports sexuels (41 vs 22,
P = 0,003), du désir sexuel (21 vs 3, P = 0,01), de
leur sentiment d'échec d'un point de vue santé (33 vs 13,
P = 0,009), des problèmes de sommeil (13 vs 1, P =
0,03), de la santé globale (12 vs 2, P = 0,006) et de la
satisfaction sur le plan santé (31 vs 14, P = 0,01). A la fin
de l'étude, 17 femmes (53%) du groupe traitement médical avaient
demandé et eu une hystérectomie et ces femmes rapportaient des
améliorations de leur qualité de vie au cours des deux
années similaires à celles rapportées par les femmes
randomisées dans le groupe hystérectomie. Les femmes qui avaient
continué le traitement médical rapportaient aussi certaines
améliorations (P < 0,001 pour les modifications dans ce
groupe de nombreuses variables), avec comme résultat que la plupart des
différences entre les groupes randomisés à la fin de
l'étude n'étaient plus statistiquement significatifs dans
l'analyse en intention de traiter.
Conclusions Chez les femmes ayant des saignements utérins
anormaux et qui sont insatisfaites de la médroxyprogestérone,
l'hystérectomie s'est avérée supérieure
après 6 mois au traitement médical intensif pour
améliorer la qualité de vie liée à la
santé. Lors d'un suivi prolongé, la moitié des femmes du
groupe traitement médical avaient choisi l'hystérectomie, avec
des améliorations similaires et prolongées de la qualité
de vie. Celles qui avaient continué le traitement médical
rapportaient aussi certaines améliorations.
JAMA. 2004;291:1447-1455.
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