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Fibrillation auriculaire parentale comme facteur de risque de fibrillation auriculaire dans la descendance
Caroline S. Fox, MD, MPH;
Helen Parise, ScD;
Ralph B. D'Agostino, Sr, PhD;
Donald M. Lloyd-Jones, MD, ScM;
Ramachandran S. Vasan, MD;
Thomas J. Wang, MD;
Daniel Levy, MD;
Philip A. Wolf, MD;
Emelia J. Benjamin, MD, ScM
Affiliations des auteurs: National Heart, Lung, and Blood
Institute Framingham Heart Study, Framingham, Mass Drs Fox, Parise,
D'Agostino, Lloyd-Jones, Vasan, Wang, Levy, Wolf et Benjamin); Department of
Endocrinology, Diabetes, and Hypertension, Brigham and Women's Hospital,
Harvard Medical School, Boston, Mass; National Heart, Lung, and Blood
Institute, National Institutes of Health, Bethesda, Md(Drs Fox and Levy);
Department of Mathematics, Boston University; Cardiology Section, Department
of Medicine, Preventive Medicine Section et Department of Neurology, Boston
University School of Medicine, Boston; Cardiology Division, Department of
Medicine, Massachusetts General Hospital, Boston; Department of Preventive
Medicine and Division of Cardiology, Feinberg School of Medicine, Northwestern
University, Chicago, Ill.
Correspondance: Caroline S. Fox, MD, MPH, Framingham Heart Study, 73Mt
Wayte Ave, Suite #2, Framingham, MA01702-5827
(foxca{at}nhlbi.nih.gov).
RÉSUMÉ
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Contexte La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme
cardiaque le plus fréquent aux Etats-Unis. De rares cas de FA familiale
ont été rapportés. Mais, dans la population
générale, le lien héréditaire de la FA reste
incertain.
Objectif Déterminer si l'existence d'une FA chez un parent
augmente le risque pour sa descendance d'avoir une FA.
Plan expérimental, cadre et participants Etude de cohorte
prospective réalisée de 1983 à 2002 dans le cadre de la
Framingham Heart Study, étude épidémiologique de
population. Les participants étaient les enfants (n = 2 243, 1 165
femmes et 1 078 hommes), exempts de FA et âgés d'au moins 30 ans,
de parents ayant tous 2 été évalués dans la
cohorte d'origine.
Principal critère de jugement Recenser prospectivement les
nouveaux cas de FA chez les descendants et rechercher une association avec
l'existence d'une FA parentale documentée.
Résultats Parmi les 2 243 descendants ayant participé
à l'étude, 681 (30 %) avaient au moins 1 parent ayant une FA
documentée; 70 descendants (âge moyen: 62 ans [40 à 81
ans]), dont 23 femmes, ont eu une FA au cours du suivi. Comparés aux
participants n'ayant aucun parent avec FA, les descendants ayant au moins 1
parent avec FA avaient un risque augmenté (odds ratio [OR]
ajusté sur plusieurs variables: 1,85; intervalle de confiance [IC]
à 95 %: 1,12-3,06; p = 0,02). Ces résultats
étaient plus marqués quand on limitait l'âge à
moins de 75 ans à la fois chez les parents et chez les descendants (OR
ajusté: 3,23; IC à 95 %: 1,87-5,58; p < 0,001) et
quand on limitait, dans un deuxième temps, les sujets à ceux
sans antécédent d'infarctus du myocarde, d'insuffisance
cardiaque ou de valvulopathie (OR ajusté: 3,17; IC à 95 %:
1,71-5,86; p < 0,001).
Conclusions L' existence d'une FA parentale augmente le risque pour
les enfants d'avoir un jour une FA. Cette observation est un argument en
faveur d'une susceptibilité génétique à
l'apparition de ce trouble du rythme. Il est justifié d'effectuer des
recherches complémentaires sur les facteurs génétiques
prédisposant à la FA.
JAMA. 2004;291:2851-2855.
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