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Utilisation des ß-bloquants et risque de fractures
Raymond G. Schlienger, PhD, MPH;
Marius E. Kraenzlin, MD;
Susan S. Jick, DSc;
Christoph R. Meier, PhD, MSc
Affiliations des auteurs: Basel Pharmacoepidemiology Unit,
Division of Clinical Pharmacology and Toxicology and Division of
Endocrinology, Diabetes and Clinical Nutrition, University Hospital, and
Institute of Clinical Pharmacy, Department of Pharmaceutical Sciences,
University of Basel, Basel, Switzerland et Boston Collaborative Drug
Surveillance Program, Boston University, School of Medicine, Lexington,
Mass.
Correspondance: Christoph R. Meier, PhD, MSc, Basel
Pharmacoepidemiology Unit, Division of Clinical Pharmacology and Toxicology,
University Hospital Basel, Hebelstrasse 2, CH-4031 Basel, Switzerland
(Meierch{at}uhbs.ch).
RÉSUMÉ
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Contexte Des études animales suggèrent qu'un
ß-bloquant, le propranolol, augmente la formation osseuse mais peu de
données existent sur une réduction éventuelle du risque
de fractures chez l'homme au cours des traitements par ß-bloquants
(associés ou non à des diurétiques thiazidiques).
Objectif Déterminer si l'utilisation des ß-bloquants,
seuls ou combinés aux thiazidiques, est associée à une
diminution du risque de fractures chez l'adulte.
Schéma, contexte et participants Une analyse
cas-contrôles de la banque de données GPRD (General Practice
Research Database). L' étude a inclus 30 601 cas âgés
de 30 à 79 ans avec antécédent de fracture
diagnostiquée entre 1993 et 1999, et 120 819 contrôles,
appariés pour l'âge, le sexe, l'époque et l'intervenant
généraliste.
Critères de jugement principaux Les rapports de cote (RC) de
survenue d'une fracture selon l'utilisation de ß-bloquants seuls ou
associés à des thiazidiques.
Résultats Les fractures les plus fréquentes
siégeaient à la main ou à l'avant-bras (n = 12 837 [42,0
%]) et au pied (n = 4 627 [15,1 %]). Par comparaison au patient ne prenant ni
ß-bloquant, ni diurétique thiazidique, le RC lié à
l'utilisation actuelle d'un ß-bloquant seul (3 prescriptions)
était de 0,77 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,72-0,83);
d'un thiazidique seul (3 prescriptions), de 0.80 (IC à 95 %,
0,74-0,86); et des deux combinés, 0,71 (IC à 95 %, 0,64-0,79).
Les données ont été ajustées au tabagisme;
à l'indice de masse corporelle; au nombre de consultations chez le
praticien; à l'utilisation d'inhibiteurs calciques, d'inhibiteurs de
l'enzyme de conversion de l'angiotensine, d'anti-psychotiques,
d'antidépresseurs, de statines, d'anti-comitiaux, de
benodiazépines, de corticostéroïdes et
d'estrogènes.
Conclusions Nos données suggèrent que l'utilisation
actuelle de ß-bloquants est associée à une diminution du
risque de fractures, qu'ils soient pris isolément ou en même
temps que des diurétiques thiazidiques. Nombre de sujets
âgés hypertendus sont aussi exposés au risque
d'ostéoporose et pourraient tirer bénéfice d'un
traitement associant ß-bloquant et diurétique.
JAMA. 2004;292:1326-1332.
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