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  Vol. 292 No. 3, Octobre 2004 TABLE OF CONTENTS
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Utilisation des ß-bloquants et risque de fractures

Raymond G. Schlienger, PhD, MPH; Marius E. Kraenzlin, MD; Susan S. Jick, DSc; Christoph R. Meier, PhD, MSc

Affiliations des auteurs: Basel Pharmacoepidemiology Unit, Division of Clinical Pharmacology and Toxicology and Division of Endocrinology, Diabetes and Clinical Nutrition, University Hospital, and Institute of Clinical Pharmacy, Department of Pharmaceutical Sciences, University of Basel, Basel, Switzerland et Boston Collaborative Drug Surveillance Program, Boston University, School of Medicine, Lexington, Mass.

Correspondance: Christoph R. Meier, PhD, MSc, Basel Pharmacoepidemiology Unit, Division of Clinical Pharmacology and Toxicology, University Hospital Basel, Hebelstrasse 2, CH-4031 Basel, Switzerland (Meierch{at}uhbs.ch).


RÉSUMÉ

Contexte Des études animales suggèrent qu'un ß-bloquant, le propranolol, augmente la formation osseuse mais peu de données existent sur une réduction éventuelle du risque de fractures chez l'homme au cours des traitements par ß-bloquants (associés ou non à des diurétiques thiazidiques).

Objectif Déterminer si l'utilisation des ß-bloquants, seuls ou combinés aux thiazidiques, est associée à une diminution du risque de fractures chez l'adulte.

Schéma, contexte et participants Une analyse cas-contrôles de la banque de données GPRD (General Practice Research Database). L' étude a inclus 30 601 cas âgés de 30 à 79 ans avec antécédent de fracture diagnostiquée entre 1993 et 1999, et 120 819 contrôles, appariés pour l'âge, le sexe, l'époque et l'intervenant généraliste.

Critères de jugement principaux Les rapports de cote (RC) de survenue d'une fracture selon l'utilisation de ß-bloquants seuls ou associés à des thiazidiques.

Résultats Les fractures les plus fréquentes siégeaient à la main ou à l'avant-bras (n = 12 837 [42,0 %]) et au pied (n = 4 627 [15,1 %]). Par comparaison au patient ne prenant ni ß-bloquant, ni diurétique thiazidique, le RC lié à l'utilisation actuelle d'un ß-bloquant seul (3 prescriptions) était de 0,77 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,72-0,83); d'un thiazidique seul (3 prescriptions), de 0.80 (IC à 95 %, 0,74-0,86); et des deux combinés, 0,71 (IC à 95 %, 0,64-0,79). Les données ont été ajustées au tabagisme; à l'indice de masse corporelle; au nombre de consultations chez le praticien; à l'utilisation d'inhibiteurs calciques, d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, d'anti-psychotiques, d'antidépresseurs, de statines, d'anti-comitiaux, de benodiazépines, de corticostéroïdes et d'estrogènes.

Conclusions Nos données suggèrent que l'utilisation actuelle de ß-bloquants est associée à une diminution du risque de fractures, qu'ils soient pris isolément ou en même temps que des diurétiques thiazidiques. Nombre de sujets âgés hypertendus sont aussi exposés au risque d'ostéoporose et pourraient tirer bénéfice d'un traitement associant ß-bloquant et diurétique.

JAMA. 2004;292:1326-1332.








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