Contexte L'activité physique peut aider à maintenir la
fonction cognitive chez les adultes âgés.
Objectif Evaluer la relation entre une activité physique
régulière à long terme, incluant la marche, et la
fonction cognitive.
Schéma Les femmes rapportaient leur participation à
des activités physiques de loisir sur des questionnaires postés
tous les deux ans à partir de 1986. Nous avons évalué
l'activité à long terme en faisant la moyenne de la
dépense calorique à partir des questionnaires en 1986 avec les
évaluations cognitives initiales des participants (1995 à 2001).
Nous avons utilisé une régression linéaire pour
évaluer les différences moyennes ajustées de la
performance cognitive initiale et du déclin cognitif sur deux
années, en fonction des degrés d'activité et de
marche.
Environnement et participants La Nurses' Health Study, incluant 18
766 femmes des Etats-Unis âgées de 70 à 81 ans.
Principal critère de jugement Evaluations
téléphoniques validées sur la cognition faits environ
deux fois à deux ans d'écart environ (1995 à 2001 et 1997
à 2003), incluant des tests de la cognition générale, de
la mémoire verbale, de la fluence par catégorie et de
l'attention.
Résultats Les taux plus élevés
d'activité ont été associés à une meilleure
performance cognitive. Avec un score global associant les résultats des
six tests, les femmes situées du second au cinquième quintile
pour la dépense calorique avaient un score moyen de 0,06, 0,06, 0,09 et
0,10 unités standard par rapport aux femmes du quintile le plus bas
(P pour la tendance < 0,001). Comparées aux femmes
situées dans le quintile le plus bas pour l'activité physique,
nous avons observé un risque de 20 % plus faible d'altération
cognitive chez les femmes situées dans le quintile d'activité le
plus élevé. Chez les femmes réalisant l'équivalent
d'une marche à une allure facile pendant au moins 1,5 heure par
semaine, les scores moyens globaux étaient de 0,06 à 0,07
unités plus élevés par rapport à une marche
inférieure à moins de 40 min/semaine (P < 0,003).
Nous avons aussi observé moins de déclin cognitif chez les
femmes plus actives, en particulier celles situées dans les deux
quintiles les plus élevés de dépense calorique. Les
femmes dans les 4ème et 5ème quintiles
avaient des modifications moyennes des scores globaux de 0,04 (intervalle de
confiance à 95 %: 0,02-0,10) et 0,06 (intervalle de confiance à
95 %: 0,02-0,11) unités standards supérieures par rapport
à celles dans le quintile le plus bas.
Conclusion Une activité physique régulière long
terme, incluant la marche, est associée à une fonction cognitive
significativement meilleure et à un moindre déclin cognitif chez
les femmes âgées.
JAMA. 2004;292:1454-1461.