Contexte Il a été proposé une
législation qui permettrait d'obtenir une autorisation des parents pour
les mineurs de moins de 18 ans pour obtenir la prescription d'une
contraception dans les centres de planning familial
fédéraux.
Objectif Déterminer l'étendue des connaissances
actuelles des parents sur l'accès réel de leurs filles
adolescentes aux services de planning familial et la réaction des
mineurs vis-à-vis des lois permettantaux parents de donner une
autorisation pour prescrire une méthode de contrôle des
naissances.
Schéma, environnement et participants Au total, 1526
adolescentes de moins de 18 ans recherchant les services du planning familial
dans un échantillon de 79 centres de planning familial ont
été l'objet d'une enquête entre mai 2003 et février
2004.
Principaux critères de jugement Pourcentages de filles
mineures qui rapportaient qu'un parent ou un tuteur était
informé qu'elles fréquentaient un centre de planning familial et
pourcentage de mineures, autorisées par les parents, qui
accéderaient à une contraception dans un centre de planning
familial ou auraient des rapports sexuels non protégés.
Résultats Soixante pour cent des mineures rapportaient qu'un
parent ou un tuteur savait qu'elles fréquentaient un centre de planning
familiar. Cinquante-neuf pour cent de toutes les adolescentes
fréquenteraient une consultation pour obtenir une prescription d'un
contraceptif même si une notification parentale était
nécessaire. Cette réponse était moins fréquente
(29,5 %) chez les adolescentes dont les parents n'étaient pas
informés de leur visite à ces centres et plus fréquente
(79 %) chez celles dont les parents étaient informés. Beaucoup
d'adolescentes ont donné plus d'une réponse à
l'autorisation nécessaire parentale. Quarante-six pour cent
utiliseraient une méthode OTC et 18 % iraient voir un médecin
privé. Sept pour cent disaient qu'elles arrêteraient d'avoir des
rapports sexuels en réponse, mais seulement 1 % indiquait que ceci
serait leur seule réaction. Une adolescente sur 5 n'utiliserait pas de
contraception ou se baserait sur une méthode de retrait en
réponse à une notification obligatoire des parents.
Conclusions La plupart des adolescentes mineures recherchant les
services des plannings familiaux rapportent que leurs parents sont
informés qu'elles utilisent les services de ces centres. La plupart
continueraient à utiliser les services de ces centres si une
notification obligatoire des parents était nécessaire. Mais une
législation sur une notification obligatoire des parents augmenterait
les comportements sexuels à risque ou sans protection et ainsi
l'incidence des grossesses chez les adolescentes et les maladies sexuellement
transmissibles.
JAMA. 2005;293:340-348.