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INCIDENCE DES LÉSIONS CERVICALES INTRA-ÉPITHÉLIALES SQUAMEUSES ASSOCIÉES AU STATUT SÉROLOGIQUE DU VIH, AU NOMBRE DE CD4 ET AUX RÉSULTATS DU TEST DE RECHERCHE DU PAPILLOMAVIRUS
Tiffany G. Harris, PhD;
Robert D. Burk, MD;
Joel M. Palefsky, MD;
L. Stewart Massad, MD;
Ji Yon Bang, MS;
Kathryn Anastos, MD;
Howard Minkoff, MD;
Charles B. Hall, PhD;
Melanie C. Bacon, RN, MPH;
Alexandra M. Levine, MD;
D. Heather Watts, MD;
Michael J. Silverberg, MPH, PhD;
Xiaonan Xue, PhD;
Sandra L. Melnick, DrPH;
Howard D. Strickler, MD, MPH
RÉSUMÉ
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Contexte Les recommandations récentes de dépistage du
cancer du col utérin indiquent que l'intervalle entre les
dépistages peut être étendu en toute
sécurité à 3 ans chez les femmes en bonne santé,
âgées de 30 ans ou plus qui ont des résultats cytologiques
normaux et un test négatif pour l'ADN de l'oncogène
papillomavirus (HPV).
Objectif Déterminer l'incidence des lésions
intra-épithéliales squameuses (SILs) chez les femmes
séropositives pour le VIH ayant des résultats cytologiques
normaux, selon les résultats initiaux de l'ADN HPV.
Schéma, environnement et patients Les participants
étaient des femmes américaines séropositives pour VIH (n
= 855; âge moyen, 36 ans) et séronégatives (n = 343;
âge moyen, 34 ans) ayant une cytologie cervicale initiale normale
incluses dans l'étude Women's Interagency HIV Study (WIHS),
une large étude prospective de cohorte, incluant plusieurs
établissements. Depuis leur recrutement entre 1994 et 1995, les
participantes WIHS ont été suivies semi-annuellement à
l'aide de frottis cervicaux répétés pendant une
médiane de 7 ans.
Principal critère de jugement L'incidence cumulée des
SIL et des SIL de haut grade ou de cancer (HSIL) était estimée
en fonction des résultats initiaux de l'ADN HPV, stratifiés en
fonction du statut sérologique VIH et du nombre de CD4 T.
Résultats Le développement de toute SIL chez les
femmes négatives pour le HPV (à la fois oncogénique et
non oncogénique) à deux ans était le suivant: chez les
femmes séropositives pour le VIH ayant un nombre de CD4
inférieur à 200/µl, 9 % (IC 95 %, 1 %-18 %), avec un nombre
de CD4 entre 200/µl et 500/µl, 9 % (IC 95 %, 4 %-13 %) et avec des
nombres de CD4 supérieurs à 500/µl, 4 % (IC 95 %, 1 %-7 %).
Les IC pour ces estimations se recoupaient avec ceux des femmes
séronégatives pour le VIH ayant une cytologie normale
initialement et négatives pour le HPV (3 %; IC 95 %, 1 %-5 %),
indiquant qu'à deux ans, il n'y avait pas de différences
absolues importantes de l'incidence cumulée de toute SIL entre les
groupes. De plus, aucune participante négative pour le HPV dans tous
les groupes n'a développé de lésions HSILau cours des
trois années. Les modèles multivariés de Cox ont
montré que sur une échelle relative, l'incidence de toute SIL
chez les femmes séropositives pour le VIH ayant un nombre de CD4
supérieur à 500/µl (risque relatif [RR], 1,2; IC 95 %,
0,5-3,0), mais pas chez celles ayant un nombre de CD4 inférieur ou
égal à 500/µl (RR, 2,9; IC 95 %, 1,2-7,1), était
similaire à celle des femmes séronégatives pour le
VIH.
Conclusion La faible incidence similaire des SIL chez les femmes
séronégatives et séropositives pour le VIH ayant un
nombre de CD4 supérieur à 500/µl et qui avaient une cytologie
cervicale normale et des résultats négatifs pour le HPV
suggère que les mêmes pratiques de dépistage du cancer du
col utérin peut être appliquées dans les deux groupes,
bien que cette stratégie demande à être
évaluée par un essai clinique approprié.
JAMA. 2005;293:1471-1476.
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