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SUPPLÉMENTATION EN HUILES DE POISSON ET RISQUE DE TACHYCARDIE ET DE FIBRILLATION VENTRICULAIRE CHEZ LES PATIENTS AYANT DES DÉFIBRILLATEURS VENTRICULAIRESESSAI RANDOMISÉ ET COMPARATIF
Merritt H. Raitt, MD;
William E. Connor, MD;
Cynthia Morris, PhD, MPH;
Jack Kron, MD;
Blair Halperin, MD;
Sumeet S. Chugh, MD;
James McClelland, MD;
James Cook, MD;
Karen MacMurdy, MD;
Robert Swenson, MD;
Sonja L. Connor;
Glenn Gerhard, MD;
Dale F. Kraemer, PhD;
Daniel Oseran, MD;
Christy Marchant, RN, MBA;
David Calhoun, RN;
Reed Shnider, MD;
John McAnulty, MD
RÉSUMÉ
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Contexte Les études cliniques sur les acides gras
polyinsaturés oméga-3 (PUFA) ont montré une
réduction des décès soudains d'origine cardiaque,
suggérant que les PUFA oméga-3 ont des effets
anti-arythmiques.
Objectif Déterminer si les PUFA oméga-3 ont des effets
anti-arythmiques bénéfiques chez les patients ayant des
antécédents de tachycardie ou de fibrillation ventriculaires
soutenues.
Schéma et environnement Essai randomisé, en double
aveugle, contre placebo, mené dans six centres médicaux
américains avec une inclusion allant de février 1999 à
janvier 2003.
Patients Deux cents patients ayant un
défibrillateur-stimulateur cardiaque interne (ICD) et ayant
présenté un épisode récent de TV ou de FV
soutenu.
Traitement Les patients étaient randomisés en vue de
recevoir de l'huile de poisson 1,8 g/jour, à 72 % d'oméga-3 PUFA
ou un placebo et étaient suivis pendant une médiane de 718 jours
(extrêmes, 20-828 jours).
Principaux critères de jugement Délai jusqu'à
la première intervention de l'ICD pour TV/FV, modifications des
concentrations des globules rouges, fréquence des récidives des
événements de TV/FV et analyses définies par protocole
des sous-groupes.
Résultats Les patients randomisés dans le groupe huile
de poissons ont eu une augmentation du pourcentage moyen des oméga-3
PUFA dans les membranes des globules rouges de 4,7 % à 8,3 %
(p < 0,001), sans modification observée chez les patients
recevant le placebo. A 6, 12 et 24 mois, 46 % (ES, 5 %), 51 % (5 %) et 65 % (5
%) des patients randomisés en vue de recevoir de l'huile de poissons
avaient eu une intervention de l'ICD pour TV/FV comparés à 36 %
(5 %), 41 % (5 %) et 59 % (5 %) des patients randomisés dans le groupe
placebo (p = 0,19). Dans le sous-groupe de 133 patients dont les
arythmies éligibles étaient une TV, 61 % (ES, 6 %), 66 % (6 %)
et 79 % (6 %) des patients dans le groupe huile de poissons avaient eu une
TV/FV à 6, 12 et 24 mois comparés à 37 % (6 %), 43 % (6
%) et 65 % (6 %) des patients du groupe témoin (p = 0,007).
Les récidives d'événements à type de TV/FV ont
été plus fréquentes chez les patients randomisés
dans le groupe huile de poissons (p < 0,001).
Conclusion Chez les patients ayant eu un épisode de
tachycardie ventriculaire soutenue et un ICD, un apport supplémentaire
en huile de poissons ne diminue pas le risque de TV/FV et peut être
proarythmique chez certains patients.
JAMA. 2005;293:2884-2891.
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