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PRÉPARATION DES INTERNES À DÉLIVRER DES SOINS TRANSCULTURELS
Joel S. Weissman, PhD;
Joseph Betancourt, MD, MPH;
Eric G. Campbell, PhD;
Elyse R. Park, PhD;
Minah Kim, PhD;
Brian Clarridge, PhD;
David Blumenthal, MD;
Karen C. Lee, MD, MPH;
Angela W. Maina, BS
RÉSUMÉ
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Contexte Deux rapports récents de l'Institut de
Médecine ont fait état de la formation transculturelle comme
moyen de répondre aux disparités raciales et ethniques dans les
soins de santé, mais on sait peut de chose sur l'expérience
éducationnelle des internes dans ce domaine.
Objectif Evaluer les attitudes des internes sur la délivrance
de soins transculturels, les avis sur leur préparation à
délivrer des soins de qualité à des populations
différentes de patients et l'expérience en termes
d'éducation ainsi que l'environnement éducationnel concernant la
formation transculturelle.
Schéma, environnement et participants Une enquête
était postée au cours de l'hiver de 2003 à un
échantillon randomisé stratifié de 3435 internes au cours
de leur dernière année de formation en médecine
d'urgence, médecine de famille, en médecine interne,
obstétrique/gynécologie, pédiatrie, psychiatrie ou
chirurgie générale dans des centres de santé
universitaire des Etats-Unis.
Résultats Des réponses ont été obtenues
de la part de 2047 résidents (60 %) de l'échantillon.
Pratiquement tous les résidents (96 %) ont indiqué qu'il
était modérément à très important de
répondre à des problèmes culturels lors de la
délivrance des soins. Le nombre de répondeurs qui ont
indiqué qu'ils croyaient n'être pas préparés
à soigner différentes cultures au sens général
était seulement de 8 %. Toutefois, un pourcentage plus important de
répondeurs pensait qu'il n'était pas préparé
à procurer des éléments spécifiques de soins
transculturels, dont les soins à des patients ayant des habitudes de
santé différentes de la médecine occidentale (25 %), les
nouveaux immigrants (25 %), et les patients dont les croyances religieuses
affectaient le traitement (20 %). De plus, 24 % indiquaient qu'ils n'avaient
pas les capacités d'identifier les coutumes culturelles
adéquates qui avaient un impact dans les soins médicaux. En
comparaison, seulement un faible pourcentage de répondeurs (1 % - 2 %)
indiquait qu'ils n'étaient pas préparés à traiter
les pathologies ou à réaliser des procédures
fréquentes dans leur spécialité. Environ un tiers
à la moitié des répondeurs rapportait avoir reçu
peu ou pas de formation dans le domaine des soins transculturels
au-delà de ce qu'ils avaient appris à la Faculté de
Médecine. Quarante et un pour cent (Médecine Familiale) à
83 % (chirurgie et obstétrique/gynécologie) des
répondeurs rapportaient avoir eu peu ou pas d'évaluation
concernant les soins transculturels au cours de leur internat. Les
barrières à délivrer des soins transculturels incluaient
l'absence de temps (58 %) et de modèles (31 %).
Conclusions La préparation spontanément
rapportée des internes à délivrer des soins
transculturels se situe loin derrière la préparation acquise
dans d'autres domaines cliniques ou techniques. Bien que les soins
transculturels soient perçus comme étant importants, il existe
peu de temps clinique au cours de l'internat alloué pour
répondre aux problèmes culturels, et il existe peu de formation,
d'évaluation formelle ou de modèles. Cet ensemble de messages
éducationnels montre la nécessité d'une
amélioration significative de l'éducation transculturelle pour
aider à éliminer les disparités raciales et ethniques des
soins médicaux.
JAMA. 2005;294:1058-1067.
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