Contexte La plupart des adultes âgées présentant
une démence serton traités par des médecins de soins
primaires mais l'environnement de la pratique des soins primaires
présente d'importants problèmes pour apporter des soins de
qualité.
Objectif Tester l'efficacité d'un modèle de soins en
collaboration pour améliorer la qualité des soins des patients
atteints de maladie d'Alzheimer.
Schéma, environnemente et patients Essai clinique
randomisé chez 153 adultes âgés présentant une
maladie d'Alzheimer et parmi les personnes leur délivrant des soins qui
ont été randomisés par médecin en vue de recevoir
des soins sous la forme d'une prise en charge collaborative (n = 84) ou une
augmentation des soins habituels (n = 69) dans le contexte d'une pratique de
soins primaires se référant à des systèmes de
soins affiliés à deux universités des Etats-Unis entre
janvier 2002 et août 2004. Les patients éligibles
(identifiés par un dépistage ou leur dossier médical)
répondaient aux critères diagnostiques de maladie d'Alzheimer et
avaient un soignant identifié.
Intervention Les patients de l'intervention recevaient un an de
soins délivrés par une équipe multidisciplinaire
menée par une infirmière spécialisée travaillant
avec les personnes de la famille soignant le patient et
intégrées au sein des soins primaires. L'équipe utilisait
des protocoles standard pour initier le traitement et identifier, suivre et
traiter les symptômes comportementaux et psychologiques de
démence, mettant l'accent sur une prise en charge non
pharmacologique.
Principaux critères de jugement Le Neuropsychiatric Inventory
(NPI) réalisé initialement et à 6, 12 et 18 mois. Les
critères secondaires incluaient la Cornell Scale for Depression in
Dementia (CSDD), la cognition, les activités quotidiennes de la
vie, l'utilisation des ressources de santé et la
sévérité de la dépression des soignants.
Résultats Selon les rapports des soignants, 89 % des patients
du groupe intervention ont pris pour cible au moins un protocole pour
symptômes comportementaux et psychologiques de démence avec en
moyenne 4 par patient sur un total possible de 8 protocoles. Les patients du
groupe Intervention ont eu plus de probabilité de recevoir des
inhibiteurs de la cholinestérase (79,8 % vs 55,1 %; p
= 0,002) et des antidépresseurs (45,2 % vs 27,5 %; p
= 0,03). Les patients du groupe Intervention ont eu significativement moins de
symptômes comportementaux et psychologiques de démence
évalués par le score total NPI au 12ème mois
(différence moyenne, -5,6; p = 0,01) et à 18 mois
(différence moyenne, -5,4; p = 0,01). Les soignants du groupe
Intervention ont également rapporté des améliorations
significatives de la détresse évaluée par le NPI du
soignant au 12ème mois; au 18ème mois, les soignants
avaient une amélioration de la dépression au Patient Health
Questionnaire-9. Aucune différence entre les groupes n'a
été observée pour le CSDD, la cognition, les
activités quotidiennes de la vie ou pour les taux d'hospitalisation,
les placements en maison de soins ou les décès.
Conclusions Les soins administrés en collaboration dans le
traitement de la maladie d'Alzheimer ont entraîné une
amélioration significative de la qualité des soins et des
symptômes comportementaux et psychologiques de démence chez des
patients de soins primaires et leurs soignants. Ces améliorations ont
été obtenues sans augmentation significative de l'utilisation
des antipsychotiques ou des hypnotiques-sédatifs.
Trial Registration
clinicaltrials.gov
Identifier: NCT00246896.
JAMA. 2006;295:2148-2157.