Contexte Les résultats des essais cliniques comportant un
régime dans le traitement ont été inconstants,
peut-être en raison des différences physiologiques
inhérentes des participants de l'étude.
Objectif Déterminer si la sécrétion d'insuline
affecte la perte de poids dans deux type de régimes communément
utilisés.
Schéma, environnement et participants Essai randomisé
chez des jeunes adultes obèses (âgés de 18-35 ans; n=73)
mené entre septembre 2004 à décembre 2006 à
Boston, Massachusetts, et comprenant une période d'intervention
intensive de 6 mois et une période de suivi de 12 mois. La
concentration sérique d'insuline à 30 minutes après une
dose orale de 75 g de glucose était déterminée
initialement comme mesure de la sécrétion d'insuline. Les
résultats étaient évalués à 6, 12, et 18
mois. Les données manquantes étaient imputées de
façon conservatrice.
Traitements Faible charge glycémique (40% hydrates de carbone
et 35% graisses) versus régime pauvre en graisses (55% hydrates de
carbone et 20% graisses).
Principaux critères de jugement Poids corporel, pourcentage
de graisse corporelle déterminé par absorptiométrie
à double énergie, et facteurs de risque de maladie
cardio-vasculaire.
Résultats Les modifications du poids corporel et du
pourcentage de graisse corporelle n'ont pas différé globalement
entre les deux groupes. Toutefois, la concentration en insuline à 30
minutes après une dose orale de glucose a eu un effet modificateur
(groupe x temps x concentration en insuline à 30 minutes: P=0.02 pour
le poids corporel et P=0.01 pour le pourcentage en graisses corporelles). Pour
ceux ayant une concentration en insuline à 30 minutes supérieure
à la médiane (57.5 µIU/ml; n=28), le régime ayant une
faible charge glycémique a entraîné à 18 mois une
diminution plus importante du poids (-5.8 vs -1.2 kg; P=0.004) et du
pourcentage de graisse corporelle (-2.6% vs -0.9%; P=0.03) que le
régime pauvre en graisse. Il n'y a pas eu de différences
significatives de ces critères entre les groupes chez ceux ayant des
concentrations en insuline à 30 minutes inférieures au niveau
médian (n=28). La concentration en insuline à 30 minutes
après la dose orale de glucose n'a pas eu d'effet modificateur
significatif pour les facteurs de de risque de maladie cardio-vasculaire. Dans
l'entière cohorte, le cholestérol des lipoprotéines de
haute densité et les concentrations de triglycérides se sont
plus améliorés avec le régime à faible charge
glycémique, tandis que la concentration de cholestérol des
lipoprotéines de faible densité s'améliorait avec le
régime faible en graisses.
Conclusions La variabilité de la perte de poids avec les
régimes peut être attribuée en partie aux
différences de la réponse hormonale. La réduction de la
charge glycémique peut être particulièrement importante
pour atteindre une perte de poids chez les individus ayant une
sécrétion élevée en insuline.
Indépendamment de la sécrétion en insuline, un
régime à faible charge glycémique a des effets
bénéfiques sur le cholestérol des lipoprotéines de
haute densité et la concentration des triglycérides mais pas sur
la concentration du cholestérol des lipoprotéines de faible
densité.
Trial Registration
clinicaltrials.gov
Identifier: NCT00130299
JAMA.
2007;297:2092-2102