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Effet d'un régime riche en légumes, en fruits et en fibres, et pauvre en graisses, sur le pronostic après un traitement du cancer du seinÉtude randomisée WHEL (Women's Healthy Eating and Living)
John P. Pierce, PhD;
Loki Natarajan, PhD;
Bette J. Caan, DrPh;
Barbara A. Parker, MD;
E. Robert Greenberg, MD;
Shirley W. Flatt, MS;
Cheryl L. Rock, PhD, RD;
Sheila Kealey, MPH;
Wael K. Al-Delaimy, MD, PhD;
Wayne A. Bardwell, PhD;
Robert W. Carlson, MD;
Jennifer A. Emond, MS;
Susan Faerber, BA;
Ellen B. Gold, PhD;
Richard A. Hajek, PhD;
Kathryn Hollenbach, PhD;
Lovell A. Jones, PhD;
Njeri Karanja, PhD;
Lisa Madlensky, PhD;
James Marshall, PhD;
Vicky A. Newman, MS, RD;
Cheryl Ritenbaugh, PhD, MPH;
Cynthia A. Thomson, PhD;
Linda Wasserman, MD, PhD;
Marcia L. Stefanick, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Il existe peu de données soutenant qu'un
régime alimentaire riche en légumes, en fruits et en fibres, et
pauvre en graisse totale peut avoir un impact sur la récidive du cancer
du sein ou la survie.
Objectif Déterminer si une augmentation majeure de la
consommation de légumes, de fruits et de fibres, parallèlement
à une diminution de l'apport en graisses alimentaires, réduit le
risque de récidive et de nouveau cancer du sein primaire, ainsi que la
mortalité toutes causes confondues chez des femmes avec un cancer du
sein précédemment traité au stade précoce.
Schéma, cadre et participants Étude
contrôlée randomisée multicentrique sur le changement
alimentaire, menée chez 3 088 femmes précédemment
traitées pour un cancer du sein au stade précoce,
âgées de 18 à 70 ans au moment du diagnostic. Les femmes
ont été recrutées entre 1995 et 2000 et suivies jusqu'au
1er juin 2006.
Intervention Le groupe d'intervention (n = 1 537) a
été aléatoirement assigné à recevoir un
programme de conseils téléphoniques complété par
des séances culinaires et des lettres d'information promouvant des
objectifs quotidiens de 5 portions de légumes plus 500 ml de jus de
légume; 3 portions de fruits; 30 g de fibres; et 15 % à 20 %
d'apport énergétique en graisses. Le groupe de comparaison (n =
1 551) recevait des matériels imprimés décrivant le
programme alimentaire « 5 par Jour ».
Principaux critères d'évaluation Survenue de cancer du
sein invasif (récidive ou nouveau cancer primaire) ou
décès toutes causes confondues.
Résultats À partir de régimes alimentaires
initiaux comparables, une analyse d'imputation conservatrice a montré
que le groupe d'intervention vs groupe de comparaison obtenait les
différences statistiquement significatives suivantes, qui
étaient soutenues pendant 4 ans: portions de légumes, +65 %;
fruits, + 25%; fibres, +30 %, et apport énergétique en graisses,
-13 %. Les concentrations plasmatiques de caroténoïde
étaient mesurées pour valider les changements rapportés
dans la consommation de fruits et légumes. Tout au long de
l'étude, les femmes des deux groupes recevaient des soins cliniques
similaires. Sur le suivi moyen de 7,3 ans, 256 femmes du groupe d'intervention
(16,7 %) vs 262 du groupe de comparaison (16,9 %) ont présenté
un cancer du sein invasif (risque relatif ajusté, 0,96; intervalle de
confiance à 95 %, 0,80-1,14; p = 0,63), et 155 femmes du groupe
d'intervention (10,1 %) vs 160 femmes du groupe de comparaison (10,3 %) sont
décédées (risque relatif ajusté, 0,91; intervalle
de confiance à 95 %, 0,72-1,15; p = 0,43). Aucune interaction
significative n'a été observée entre le groupe de
régime et les données démographiques, les
caractéristiques de la tumeur initiale, le régime alimentaire
initial, ou le traitement du cancer du sein.
Conclusion Parmi les femmes survivant d'un cancer du sein au stade
précoce, l'adoption d'un régime à forte composante en
légumes, fruits et fibres et à faible teneur en graisses n'a pas
réduit la survenue de nouveau cancer du sein ou la mortalité
pendant une période de suivi de 7,3 ans.
TrialRegistration
clinicaltrials.govIdentifier:NCT00003787
JAMA.
2007;298(3):289-298
Affiliations des auteurs: Moores UCSD Cancer Center, University of
California, San Diego, La Jolla; Kaiser Permanente Northern California,
Division of Research, Oakland; Fred Hutchinson Cancer Research Center,
Seattle, Washington; Stanford Comprehensive Cancer Center et Stanford
Prevention Research Center, Stanford University, Stanford, California;
Department of Family and Preventive Medicine, Division of Biostatistics,
University of California, San Diego; Department of Public Health Sciences,
University of California, Davis;M. D. Anderson Cancer Center, University of
Texas, Houston; Center for Health Research, Portland, Oregon; Roswell Park
Cancer Institute, Buffalo, NY; et Department of Family and Community Medicine
et Arizona Cancer Center, Department of Nutritional Sciences, University of
Arizona, Tucson.
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JAMA. 2007;298:257.
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Matières grasses, fruits, légumes et chances de survie après un cancer du sein
Susan M. Gapstur et Seema Khan
JAMA. 2007;298:335-336.
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