Contexte Les risques sanitaires dus aux particules fines de 2.5 µm ou moins en diamètre aérodynamique (PM2.5) ont été étudiés de façon approfondie au cours de la dernière décennie. Les preuves concernant les risques sanitaires des fractions brutes supérieures à 2.5 µm et de 10 µm ou moins en diamètre aérodynamique (PM10-2.5) sont limitées.
Objectif Estimer le risque d'admissions à lhôpital pour maladies cardio-vasculaires et respiratoires associées à une exposition avec PM10-2.5, avec ajustement sur PM2.5.
Schéma, environnement et participants A laide dune base de données réunie dans 108 comtés des USA avec, quotidiennement, les taux d'admission pour maladie cardio-vasculaire et respiratoire, la température et la température matinale et les concentrations PM10-2.5 et PM2.5 ont été calculées à partir du 1er janvier 1999 jusqu'au 31 décembre 2005 avec les données de surveillance comme substitut d'exposition. Les taux d'admission ont été extraits à partir des fichiers historiques nationaux des demandes de remboursement de lAssurance-maladie Medicare, pour une population d'étude d'approximativement 12 millions de bénéficiaires de lAssurance-maladie vivant en moyenne 9 miles (14.4 kilomètres) par rapport aux paires co-localisées PM10-2.5 et PM2.5 de surveillance.
Principaux critères de jugement Comptage quotidien d'admissions aux urgences hospitalières à léchelle du comté pour diagnostic primaire de maladie cardio-vasculaire ou respiratoire.
Résultats Il y a eu 3.7 millions dadmissions pour affections cardio-vasculaires et 1.4 million pour maladie respiratoire. Une augmentation de 10 µg/m3 des PM10-2.5 était associée à une augmentation de 0.36% (intervalle postérieur de 95% [IP], 0.05% à 0.68%) des admissions pour maladie cardio-vasculaire le même jour. Cependant, une fois ajustée sur PM2.5, l'association n'était plus statistiquement significative (0.25% ; IP 95%, –0.11% à 0.60%). Une augmentation 10 µg/m3 des PM10-2.5 était associée à une augmentation non ajustée non statistiquement significative de 0.33% (IP 95%, –0.21% à 0.86%) des admissions pour maladie respiratoire et à une augmentation de 0.26% (IP 95%, –0.32% à 0.84%) des admissions pour maladie respiratoire une fois ajustée sur PM 2.5. Les associations non ajustées des PM 2.5 aux admissions pour maladie cardio-vasculaire et respiratoire étaient de 0.71% (IP 95%, 0.45%-0.96%) pour une 'exposition dans la même journée et de 0.44% (IP 95%, 0.06% à 0.82%) pour une exposition 2 jours avant ladmission à l'hôpital.
Conclusion Après ajustement sur PM2.5, il n'y a eu aucune association statistiquement significative entre les particules brutes et les admissions à lhôpital pour maladies cardio-vasculaires et respiratoires.