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Traitement antirétroviral hautement actif et survie chez les utilisateurs de drogues intraveineuses et infectés par le VIH
Evan Wood, MD, PhD;
Robert S. Hogg, PhD;
Viviane Dias Lima, PhD;
Thomas Kerr, PhD;
Benita Yip, BSc, Pharm;
Brandon D. L. Marshall, MSc;
Julio S. G. Montaner, MD, FRCPC
JAMA. 2008;300(5):550-554
RÉSUMÉ
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Contexte Les traitements antirétroviraux hautement actifs (HAART) sont souvent choisis pour les consommateurs de drogues intraveineuses (IDU) atteints du virus de limmunodéficience (VIH) en pensant que leur style de vie instable peut prédéterminer un résultat nettement inférieur sous HAART. Cependant, des évaluations à long terme des résultats des traitements du VIH chez ces patients comparés à d'autres catégories à risque ne sont pas disponibles.
Objectif Comparer les taux de survie des patients infectés par le VIH commençant un HAART avec ou sans utilisation de drogue intraveineuse.
Schéma, environnement et patients Étude de cohorte prospective basée sur une population (HAART Observational Medical Evaluation and Research [HOMER]) de 3116 patients infectés par le VIH et naïfs de tout traitement antirétroviral dans un programme provincial de traitement de linfection par le VIH /SIDA en Colombie-Britannique, Canada. Parmi les 3116 patients, 915 utilisaient des drogues intraveineuses (29.4%), 579 étaient de sexe féminin (18.6%), et l'âge médian était de 39.4 ans (extrêmes interquartiles, 33.3-46.4 ans). Un traitement avec HAART a été initié entre le 1er août 1996 et le 30 juin 2006. La durée médiane du suivi a été de 5.3 ans (extrêmes interquartiles, 2.8-8.3 ans) pour les utilisateurs de drogues intraveineuses (UDI) et de 4.3 ans (extrêmes interquartiles, 2.0-7.6 ans) pour les non utilisateurs. Les patients ont été suivis jusqu'au 30 juin 2007. Les données ont été analysées entre le 1er novembre 2007 et le 26 mai 2008.
Principal critère de jugement Mortalité toutes causes.
Résultats De façon globale, 622 patients sont décédés au cours de la période détude (20.0%) (232 UDI et 390 non-UDI), pour un taux brut de mortalité de 20.0% (intervalle de confiance à 95% [IC], 18.4%-21.5%). À 84 mois après le début de HAART, l'évaluation des produits limites du taux cumulé de mortalité était semblable chez les 915 UDI (26.5%; IC 95%, 23.2%-29.8%) et les 2201 non-UDI (21.6% ; IC 95%, 16.9%-26.2%) (Wilcoxon P=0.47). Dans une analyse de régression multivariée de Cox mise à jour par rapport au temps, le rapport de risque de mortalité était semblable entre les UDI et les non UDI (1.09 ; IC 95%, 0.92-1.29).
Conclusion Dans cette étude de population, l'utilisation de drogues intraveineuses n'a pas été associée à une diminution de la survie chez les patients infectés par le VIH et commençant un HAART.
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA-Français
JAMA. 2008;300:471.
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