Ce message apparaît peut-être en raison d'une inadaptation de votre moteur de recherché aux références internet requises. Comprenez la raison de l'apparition de ce message et ce que vous pouvez faire pour mieux connaître le site.


Recherche avancée

Institution: STANFORD Univ Med Center  | Mon compte | s'inscrire


  Vol. 300 No. 1, 2 July 2008 TABLE OF CONTENTS
  Couverture
 Cet Article
 •PDF
 •Sauvegarder dans Citation Manager
 •Permissions
 Contenu en rapport
 •Articles similaires dans ce journal

La vendeuse de tisane


Figure 1
Francoise Duparc (1726-1778), La vendeuse de tisane, français, © Musée des Beaux-Arts, Marseille

A l’extrémité du boulevard Sakakini, à Marseille, un petit boulevard prolonge la grande artère bruyante et active de ce quartier de Marseille, le boulevard Francoise Duparc. Si l’on demandait aux passants qui était Françoise Duparc, peu d’entre eux seraient capables de le dire.

Cette femme peintre du 18ème siècle est classée parmi les peintres espagnols !

On connaît, à dire vrai, peu de choses sur sa vie.

Elle est née à Murcie en 1726, de mère espagnole et de père français.

Son père, Antoine Duparc, né à Marseille, était peintre et sculpteur.

Antoine se déplaçait au gré de son travail et finit lors d’un de ses voyages par s’établir en Espagne pendant quelque temps. Il s’y maria et eut deux filles.

De style baroque, il a laissé un témoignage d’un art assez sûr, avec un style apprécié de son temps. On peut retrouver la trace de son passage dans de nombreuses églises marseillaises, mais aussi espagnoles, notamment dans la région de Murcie où il séjourna environ 10 ans.

Cette année-là, 1726, lorsque la petite Françoise arrive au monde, son père a déjà 51 ans, ce qui, à cette époque, est un âge plus que respectable, mais le peintre-sculpteur est encore un homme plein de vigueur et de dynamisme. Il enseigne à ses filles la peinture. Ce diable d’homme vivra jusqu’à 80 ans.

Mais les racines sudistes de cette famille sont fortes et devenue adulte, Françoise décide de revenir en France, à Marseille, où elle peint de façon professionnelle.

Très influencée, malgré son enfance espagnole, par le style hollandais, elle couche sur sa toile des sujets de tous les jours, son époque, ce sont des femmes qui cousent, cette petite vendeuse de tisane, des personnes âgées. Son style est précieux, sa technique est sûre. Le cadrage de ses personnages est très étudié avec ce qu’il faut de lumière pour mettre en valeur certains éléments du tableau. Chez cette méditerranéenne, tout est flamand.

En 1777, son talent la propulse à l’Académie de Marseille. Elle a 51 ans ! Un âge fétiche chez les Duparc !

L’Académie est récente. Fondée en 1726, jour de la naissance de Françoise, on peut y voir une prédestinée. L’Académie aura donc grandi avec Françoise avant de l’inviter à siéger parmi ses membres.

A dire vrai, Françoise Duparc reste une artiste injustement oubliée. Sa localisation loin de la capitale française l’a probablement desservie. On parle plus volontiers d’Elisabeth Vigée-Lebrun ou d’autres femmes peintres que de Françoise Duparc.

Ce serait méconnaître son talent qui lui est bien réel.

L’année qui suit son entrée à l’Académie, Françoise Duparc décède, elle ne sera restée immortelle qu’un temps très bref !

Jean Gavaudan, MD







Accueil | Numéro Actuel | Numéros Précédents | Page du Patient | Le JAMA-français
Conditions d'utilisation | Politique de confidentialité | Contactez-nous (Anglais)
 
Copyright© 2008 American Medical Association. Tous Droits Réservés.