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Transplantation de cellules souches autologues hématopoiétiques non myéloablatives dans le diabète de type 1 nouvellement diagnostiqué
Júlio C. Voltarelli, MD, PhD;
Carlos E. B. Couri, MD, PhD;
Ana B. P. L. Stracieri, MD, PhD;
Maria C. Oliveira, MD, MSc;
Daniela A. Moraes, MD;
Fabiano Pieroni, MD, PhD;
Marina Coutinho, MD, MSc;
Kelen C. R. Malmegrim, PhD;
Maria C. Foss-Freitas, MD, PhD;
Belinda P. Simões, MD, PhD;
Milton C. Foss, MD, PhD;
Elizabeth Squiers, MD;
Richard K. Burt, MD
RÉSUMÉ
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Contexte Le diabète de type 1 provient d'une attaque
auto-immune à médiation cellulaire contre les cellules
bêta-pancréatiques. Les études antérieures animales
et humaines suggèrent qu'une immunosuppression modérée
dans le diabète de type 1 nouvellement diagnostiqué peut
prévenir la perte à venir de la production d'insuline et peut
diminuer les besoins en insuline.
Objectif Déterminer la tolérance et les effets
métaboliques d'une immunosuppression à forte dose suivie par une
transplantation de cellules souches hématopoiétiques autologues
non myéloablatives (AHST) dans le diabète de type 1 nouvellement
diagnostiqué.
Schéma, environnement et participants Etude prospective de
phase I/II chez 15 patients ayant un diabète de type 1
(âgés de 14 à 31 ans) diagnostiqués au cours des 6
semaines précédentes par l'examen clinique et une
hyperglycémie et confirmés par des anticorps positifs contre la
décarboxylase de l'acide glutamique. L'inclusion a eu lieu entre
novembre 2003 et juillet 2006 avec suivi jusqu'en février 2007 à
la Bone Marrow Transplantation Unit de la Faculté de Médecine de
Ribeirao Preto, Ribeirao Preto, Brésil. Les patients ayant eu une
acidocétose diabétique étaient exclus après que le
premier patient ayant une acidocétose ait connu un échec de l'
AHST. Les cellules souches hématopoiétiques étaient
mobilisées par cyclophosphamide (2.0 g/m2) et par facteur de
stimulation des colonies de granulocytes (10 µg/kg par jour) puis
recueillies dans le sang périphérique par
leucophérèse et préservation au froid. Les cellules
étaient injectées par voie intraveineuse après
conditionnement par cyclophosphamide (200 mg/kg) et globuline antithymocytaire
de lapin (4.5 mg/kg).
Principaux critères de jugement Morbidité et
mortalité dans les suites de la transplantation et modifications
temporelles des besoins en insuline exogène (dose journalière et
durée d'utilisation). Les critères secondaires étaient
les suivants: taux sériques d'hémoglogine glyquée, taux
du peptide C au cours du test de tolérance à un repas mixte et
taux des anticorps à la décarboxylase de l'acide glutamique
mesurés avant et à différents temps suivant l'AHST.
Résultats Pendant un suivi de 7 à 36 mois (moyenne,
18.8 mois), 14 patients ont interrompu leur insuline (1 pendant 35 mois, 4
pendant au moins 21 mois, 7 pendant au moins 6 mois et 2 avec une
réponse tardive sont restés sans insuline pendant 1 et 5 mois
respectivement). Parmi ceux-ci, 1 patient a repris l'insuline un an
après l'AHST. Six mois après l'AHST, l'aire totale moyenne sous
la courbe pour la réponse du peptide C était significativement
plus grande que les valeurs avant traitement, et à 12 et 24 mois, elle
n'avait pas changé. Les anticorps anti-décarboxylase avaient
diminué à six mois et s'étaient stabilisés
à 12 et 24 mois. Les taux sériques de l'hémoglobine
glyquée s'étaient maintenus à moins de 7% chez 13
patients sur 14. Le seul effet indésirable sévère aigu a
été une pneumonie bilatérale à culture
négative chez un patient et une dysfonction endocrine tardive
(hypothyroïdie ou hypogonadisme) chez deux autres. Il n'y a pas eu de
mortalité.
Conclusions Une immunosuppression à forte dose et une AHST
ont été réalisées avec une toxicité
acceptable chez un faible nombre de patients ayant un diabète de type 1
nouvellement diagnostiqué. Avec l'AHST, la fonction des cellules beta a
augmenté chez tous les patients sauf un et induit une
indépendance prolongée vis-à-vis de l'insuline chez la
majorité des patients.
JAMA.
2007;297:1568-1576
ARTICLE EN RAPPORT
JAMA. 2007;297:1519.
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