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Comparaison de la pioglitazone et du glimépiride sur la progression de l'athérosclérose coronaire chez des patients présentant un diabète de type 2Lessai randomisé et comparatif PERISCOPE
Steven E. Nissen, MD;
Stephen J. Nicholls, MBBS, PhD;
Kathy Wolski, MPH;
Richard Nesto, MD;
Stuart Kupfer, MD;
Alfonso Perez, MD;
Horacio Jure, MD;
Robert De Larochellière, MD;
Cezar S. Staniloae, MD;
Kreton Mavromatis, MD;
Jacqueline Saw, MD;
Bo Hu, PhD;
A. Michael Lincoff, MD;
E. Murat Tuzcu, MD;
Pour les investigateurs PERISCOPE
JAMA. 2008;299(13):1561-1573
RÉSUMÉ
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Contexte Aucun régime antidiabétique n'a démontré de capacité à réduire la progression de l'athérosclérose coronaire. Les hypoglycémiants oraux utilisés généralement incluent les sulfonylurées, qui sont des sécrétagogues dinsuline, et les thiazolidinediones, qui sont des sensibilisateurs à linsuline.
Objectif Comparer les effets dun sensibilisateur à linsuline, la pioglitazone, à un sécrétagogue de linsuline, le glimépiride, sur la progression de l'athérosclérose coronaire chez des patients présentant un diabète de type 2.
Schéma, environnement et participants Épreuve en double aveugle, randomisée, multicentrique dans 97 hôpitaux universitaires et communautaires en Amérique du Nord et du Sud (inclusion août 2003-mars 2006) sur 543 patients ayant une maladie coronarienne et un diabète de type 2.
Interventions Au total, 543 patients ont eu une échographie intra-vasculaire coronaire et ont été randomisés pour recevoir du glimépiride, 1 à 4 mg ou de la pioglitazone, 15 à 45 mg, pendant 18 mois avec une titration vers un dosage maximum, si tolérés. La progression de lathérosclérose a été mesurée par un examen intra-vasculaire échographique répété chez 360 patients à la fin de létude.
Principaux critères de jugement Modification en pourcentage du volume de lathérome (PAV) entre la ligne de base et la fin de létude.
Résultats Le PAV moyen des moindres carrés a augmenté de 0.73% (IC 95%, 0.33% à 1.12%) avec le glimépiride et a diminué de 0.16% (IC 95%, –0.57% à 0.25%) avec la pioglitazone (P=0.002). Une analyse alternative imputant des valeurs pour les « non completers » basés sur les caractéristiques de la ligne de base a montré une augmentation du PAV de 0.64% (IC 95%, 0.23% à 1.05%) pour le glimépiride et une diminution de 0.06% (–0.47% à 0.35%) pour la pioglitazone (inter-groupe P=0.02). Les niveaux moyens de la HbA1c à la ligne de base (écart-type) étaient de 7.4% (1.0%) dans les deux groupes et ont diminué pendant le traitement de 0.55% en moyenne (IC 95%, –0.68% à –0.42%) avec la pioglitazone et de 0.36% (IC 95%, –0.48% à –0.24%) avec le glimépiride (inter-groupe P=0.03). Dans le groupe pioglitazone, comparé au glimépiride, les niveaux des lipoprotéines de haute densité ont augmenté de 5.7 mg/dl (IC 95%, 4.4 à 7.0 mg/dl ; 16.0%) contre 0.9 mg/dl (IC 95%, –0.3 à 2.1 mg/dl ; 4.1%), et les niveaux médians de triglycéride ont diminué de 16.3 mg/dl (IC 95%, –27.7 à –11.0 mg/dl ; 15.3%) contre une augmentation de 3.3mg/dl (IC 95%, –10.7 à 11.7mg/dl ; 0.6%) (P<0.001 pour les deux comparaisons). Les niveaux médians dinsuline à jeun ont diminué avec la pioglitazone et ont augmenté avec le glimépiride (P<0.001). Une hypoglycémie a été plus commune dans le groupe glimépiride et œdème, fractures, et diminution du niveau dhémoglobine se sont produits plus fréquemment dans le groupe pioglitazone.
Conclusion Chez des patients présentant un diabète de type 2 et une maladie coronarienne, un traitement avec la pioglitazone a permis un taux de progression significativement inférieur de lathérosclérose coronaire comparée au glimépiride.
Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00225277
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