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Comparaison de stratégies pour maintenir une perte pondéraleLessai randomisé et comparatif Weight Loss Maintenance
Laura P. Svetkey, MD;
Victor J. Stevens, PhD;
Phillip J. Brantley, PhD;
Lawrence J. Appel, MD;
Jack F. Hollis, PhD;
Catherine M. Loria, PhD;
William M. Vollmer, PhD;
Christina M. Gullion, PhD;
Kristine Funk;
Patti Smith;
Carmen Samuel-Hodge, PhD;
Valerie Myers, PhD;
Lillian F. Lien, MD;
Daniel Laferriere;
Betty Kennedy, PhD;
Gerald J. Jerome, PhD;
Fran Heinith;
David W. Harsha, PhD;
Pamela Evans;
Thomas P. Erlinger, MD;
Arline T. Dalcin;
Janelle Coughlin, PhD;
Jeanne Charleston;
Catherine M. Champagne, PhD;
Alan Bauck;
Jamy D. Ard, MD;
Kathleen Aicher Pour le groupe de recherche en collaboration sur la Weight Loss Maintenance
JAMA. 2008;299(10):1139-1148
RÉSUMÉ
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Contexte Les interventions comportementales pour perdre du poids connaissent des succès à court terme, mais la reprise de poids est fréquente.
Objectif Comparer deux interventions de maintenance de perte pondérale à un groupe témoin se contrôlant lui-même.
Schéma, environnement et participants Essai en deux phases dans lequel 1032 adultes ayant un surpoids ou étant obèses (38% Afro- américains, 63% femmes) atteints dhypertension, de dyslipidémie, ou des deux qui avaient perdu au moins 4 kg au cours dun programme initial de 6 mois pour perdre du poids (phase 1) étaient randomisés vers une intervention de maintenance de cette perte pondérale (phase 2). Linclusion sest faite dans 4 centres universitaires entre août 2003 et juillet 2004 et la randomisation entre février et décembre 2004. Le recueil des données a été terminé en juin 2007.
Interventions Après la phase 1 du programme destine à perdre du poids, les participants étaient randomisés vers un des groupes suivants pendant 30 mois: contact mensuel personnel, accès non limité à une intervention basée sur une technologie interactive, ou self-control.
Principal critère de jugement Modifications pondérales à partir de la randomisation.
Résultats Le poids moyen à linclusion était de 96.7 kg. Au cours du programme initial de 6 mois, la perte pondérale moyenne a été de 8.5 kg. Après randomisation, un gain de poids est apparu. Les participants dans le groupe contact personnel ont regagné moins de poids (4.0 kg) que ceux dans le groupe de contrôlant lui-même (5.5 kg; différence moyenne à 30 mois, –1.5 kg; intervalle de confiance à 95% [IC], –2.4 à –0.6 kg; P=0.001). A 30 mois, le gain de poids navait pas change entre les groupes basé sur la technologie interactive (5.2 kg) et auto-contrôlé (5.5 kg; différence moyenne–0.3 kg; IC 95%, –1.2 à 0.6 kg; P=0.51); toutefois, la reprise pondérale a été plus faible dans le groupe basé sur la technologie interactive que dans le groupe auto-contrôlé à 18 mois (différence moyenne, –1.1 kg; IC 95%, –1.9 à –0.4 kg; P=0.003) et )à 24 mois (différence moyenne, –0.9 kg; IC 95%, –1.7 à –0.02 kg; P=0.04). A 30 mois, la différence entre le groupe contact personnel et le groupe basé sur la technologie interactive était de –1.2 kg (IC 95% –2.1 à –0.3; P=0.008). Les effets nont pas différé significativement en fonction du sexe, de la race, de lâge ou de lindice de masse corporelle. Globalement, 71% des participants de létude sont demeurés au-dessous du poids dinclusion.
Conclusions La majorité des individus qui ont réussi leur programme initial comportemental pour perdre du poids a maintenu un poids inférieur au niveau initial. Un bref contact personnel mensuel a permis un modeste bénéfice pour maintenir cette perte de poids, tandis quune intervention basée sur une technologie interactive a montré un bénéfice précoce mais transitoire.
Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00054925
Presque deux-tiers des adultes américains ont un poids excessif ou sont obèses. 1 Lexcès de poids et l'obésité sont la deuxième cause principale de décès évitable, surtout par leurs effets sur les facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire (CVD) (hypertension, dyslipidémie, et diabète de type 2).2 La perte de poids améliore ces facteurs de risque, et les preuves suggèrent que les avantages persistent tant que la perte de poids est maintenue.3-8
Des interventions comportementales à relativement court terme (4-6 mois) chez les adultes ont permis de perdre du poids de façon significative, mais le regain de poids est un problème insurmontable. 9-11 Etant donné la vaste portée de l'épidémie dexcès de poids et d'obésité, il existe un besoin critique de stratégies d'intervention pratiques, accessibles, et extensibles qui maintiennent effectivement la perte de poids. De telles stratégies peuvent également jouer un rôle important en empêchant un gain de poids chez les personnes de poids normal, réduisant de ce fait l'incidence de lexcès de poids et de lobésite.12
En dépit du potentiel bénéfique pour la santé du maintien dune perte pondérale, il existe peu de preuves, en particulier venant dessais cliniques, sur la façon datteindre cet objectif. Les études d'observation suggèrent quune intervention sous la forme de contacts continus9,13 ; un auto-contrôle diététique, de lactivité physique, et du poids14-16 ; une prise de responsabilité10,14 ; et une activité physique régulière17 permettent un maintien de la perte pondérale. Cependant, très peu dessais ont explicitement examiné dautres stratégies de maintien de la perte pondérale, et peu d'études sur la perte de poids ont mis en application des interventions de plus de 18 mois.13,14,18-20
Bien quune gestion efficace du poids soit un but important pour chacun, il est particulièrement important pour certains segments de la population ayant un plus grand risque de future CVD. Les populations des minorités en général et les Afro-américains en particulier sont affectées de façon disproportionnée par cette épidémie d'obésité, avec une plus grande prévalence et incidence dun excès de poids et dobésité et une plus grande sévérité des facteurs de risque de CVD liés à lobésité.21-23 Pour des individus ayant des facteurs de risque connus de CVD, la gestion du poids est une priorité en raison de l'effet bénéfique de la perte de poids sur la pression artérielle, le profil lipidique, et la résistance à linsuline. Quoique les Afro-américains et les individus ayant des facteurs de risque de CVD puissent le plus bénéficier des stratégies de maintien dune perte pondérale efficace, les grands essais sur la perte de poids ont historiquement inclus de façon limitée des minorités et d'autres groupes à haut risque, limitant de ce fait la généralisation.
Dans ce contexte, nous rapportons les principaux résultats de lessai Weight Loss Maintenance (WLM), un essai contrôlé portant sur 2 stratégies pratiques pour maintenir la perte pondérale pendant 30 mois à la suite dune perte de poids initiale au sein dune large, population adulte très diverse, à haut risque de CVD.
METHODES
Les participants étaient inclus en 2 phases dessai clinique : la phase 1 était une intervention initiale non randomisée de 6 mois visant à une perte de poids pour tous les participants ; la phase 2 était un essai randomisé de 30 mois comparant 2 stratégies de maintien de la perte pondérale (contact personnel et technologie interactive) versus un contrôle personnel.
Les établissements participants incluaient 4 centres cliniques—Duke Université, Université John Hopkins, centre biomédical de recherches de Pennington, et le Kaiser Permanente Center pour la recherche médicale. L'étude a été approuvée par un comité déthique institutionnel dans chaque site participant et par un comité de revue du protocole désigné par le National Heart, Lung, and Blood Institute. Tous les participants ont fourni un consentement éclairé écrit, et un conseil de surveillance des données et de la tolérance a réalisé le contrôle de lessai. Une description détaillée des méthodes d'essai est disponible chez http://www.kpchr.org/wlmpublic.24,25
Participants
Pour être inclus dans la phase 1 de l'étude, les participants devaient avoir un index de masse corporelle (IMC), calculé comme le poids en kilogrammes divisé par la taille en mètres carrés, entre 25 et 45 ; prendre un traitement antihypertenseur, avoir une dyslipidémie, ou les deux ; et n'avoir aucune CVD active (ceux ayant un questionnaire dangor de Rose positif ou un événement CVD pas moins de 12 mois avant lentrée d'étude et un tests deffort négatif pouvaient joindre l'étude avec la permission de leur médecin) ; laccès à un téléphone et à Internet ; et la conservation dun agenda diététique pendant 5 jours durant le dépistage.
Les critères majeurs d'exclusion de la phase 1 étaient le diabète traité médicalement, un événement cardio-vasculaire récent ou un autre trouble médical ou psychiatrique qui excluraient une pleine participation à l'étude, une perte de poids de plus de 9 kilogrammes au cours des 3 derniers mois, l'utilisation récente de médicaments destinés à perdre du poids, ou une chirurgie antérieure pour perdre du poids. Le critère primaire pour la randomisation dans la phase 2 de l'étude était une perte de poids dau moins 4 kilogrammes lors de la première phase.
Si lon reconnaît que les études sur la perte de poids manquent souvent d'un grand nombre de participants masculins, nous avons cherché à inclure 40% dhommes. En outre, un but important de lessai était de recruter une population d'étude qui contenait au moins 40% dAfro-américains. Les participants définissaient eux-mêmes leur catégorie ethnique.
Distribution des participants
Le recrutement s'est fondé sur des envois de masse, des dépliants postés, des annonces radio, et des médias imprimés. Les individus répondant aux critères de présélection assistaient à une série de visites de dépistage, après quoi les participants éligibles commençaient le programme comportemental de perte de poids de la phase 1 de six mois, pour lequel linclusion a commencé à partir d'août 2003 jusqu'à juillet 2004. Ceux qui accomplissaient la phase 1 et répondaient aux critères de la phase 2 étaient randomisés à partir de février jusqu'à décembre 2004 dans une des 3 interventions. La collecte de données a été accomplie en juin 2007.
La randomisation était stratifiée selon le centre, la race (Afro-américain ou Américain non-Africain), et la quantité de perte pondérale pendant la phase 1 et étaient assignées dans des blocs de taille variable destinés à fournir un équilibre dans lassignement thérapeutique avec le temps. Les assignations réelles étaient produites en utilisant une application restreinte par un mot de passe, basée sur Internet, développée par le centre de coordination et était accessible seulement au personnel autorisé ne travaillant pas en aveugle.
Mesures
Les visites de recueil des données ont eu lieu à l'entrée dans létude et à la fin de la phase 1 (à la randomisation, également désignée sous le nom de ligne de base) et tous les 6 mois après la randomisation pendant 30 mois (21/2 ans). Les mesures étaient obtenues par des membres du personnel qualifiés et certifiés en aveugle par rapport à lassignation thérapeutique.
Le poids a été mesuré deux fois le participant portant des vêtements d'intérieur légers sans chaussures et à laide dune balance numérique de haute qualité et calibrée. À la ligne de base et à 12 et 30 mois après randomisation, le poids était mesuré à 2 jours décart, et les valeurs étaient ramenées à la moyenne. Dautres fois, le poids était évalué lors dune simple visite. La taille était mesurée une fois à l'entrée à laide dun stadiomètre calibré et fixé au mur.
Lalimentation et l'activité physique étaient mesurées à l'entrée, à la randomisation, et aux visites de suivi de 12 et 30 mois. Le régime était évalué par le Block food frequency questionnaire.26 Lactivité physique était évaluée par accélérométrie. Les participants devaient utiliser un accéléromètre calibré et à trois axes (RT3, Stayhealthy inc., Monrovia, Californie) au moins 10 heures par jour pendant au moins 4 jours, y compris 1 jour de week-end. Les résultats de laccéléromètre qui comportaient au moins 1 jour de semaine et 1 jour de week-end étaient employés pour estimer le nombre total de minutes hebdomadaires dactivité modérée à vigoureuse (MVPA). La MVPA totale reflète à la fois lexercice lors du temps libre et les profils quotidiens d'activité (tels que monter des escaliers) et fournit ainsi une mesure de dépense énergétique totale liée à la MVPA.
Intervention initiale de perte pondérale
L'intervention de phase 1 était une intervention comportementale par groupe. Un interventionniste qualifié menait 20 sessions hebdomadaires de groupe pendant approximativement 6 mois. Les buts de lintervention étaient que les participants atteignent 180 minutes par semaine d'activité physique modérée (typiquement, marche) ; réduisent l'apport calorique ; adoptent le profil diététique Dietary Approaches to Stop Hypertension, qui a montré pouvoir diminuer les facteurs de risque de CVD 27-32; et perdent approximativement 450 grammes à 1 kilogramme par semaine. Il était enseigné aux participants denregistrer eux-mêmes leur consommation et leur activité physique et de calculer lapport calorique.
Interventions de maintenance
Les participants inclus dans la phase 2 de l'étude étaient aléatoirement assignés dans 1 des 3 groupes : une comparaison auto-contrôlée dans laquelle les participants recevaient une intervention minimale, une intervention basée sur une technologie interactive dans laquelle les participants étaient encouragés à se connecter régulièrement à une session sur un site Internet interactif ; et une intervention avec contact personnel dans laquelle les participants avaient mensuellement un contact individuel avec un interventionniste. Les buts des interventions basées sur la technologie interactive et le contact personnel étaient le maintien de la perte pondérale de la phase 1 ou une perte de poids additionnelle si désirée, une adhérence continue au modèle diététique recommandé, et une activité physique modérée croissante au moins à 225 minutes par semaine.33,34
Les interventions contact personnel et technologie interactive ont renforcé les constructions théoriques principales (motivation, soutien, résolution des problèmes, et prévention des rechutes) qui avaient été incorporées dans la phase 1. En outre, les deux interventions actives incorporaient des caractéristiques connues pour être associées au maintien dun changement comportemental dans des études précédentes, telles que les contacts continus d'intervention, l'autocontrôle, la responsabilité, le contact continu prolongé, et l'entrevue de motivation. Les stratégies de consultation et les recommandations d'activité physique et de diététique étaient les mêmes dans les groupes contact personnel et technologie interactive. Les deux interventions de maintenance étaient conçues pour être facilement disséminées et pratiques à mettre en application.
À la randomisation, les participants du groupe auto-contrôlé recevaient des directives imprimées sur lhygiène de vie avec des recommandations de régime et d'activité physique, et ils étaient réunis brièvement avec un interventionniste de létude après la visite de douze mois de recueil de données.
Lintervention basée sur la technologie interactive incluait un accès illimité à un site Internet conçu pour soutenir la maintenance de perte pondérale.25 Des dispositifs interactifs permettaient aux participants de fixer leurs objectifs et des plans d'action personnels pour la semaine suivante et pour représenter graphiquement leurs données personnelles avec le temps. Les modules concernaient la résolution des problèmes et la motivation, et un tableau d'affichage qui facilitait un soutien social mais ne fournissait pas de consultation personnelle.
Quand les participants ouvraient une session, ils étaient requis dentrer leur poids actuel et encouragés à utiliser le site Internet pour autocontrôler leur activité physique et leur apport calorique. Les participants étaient encouragés à ouvrir une session au moins une fois par semaine. Sils manquaient un contact programmé, ils recevaient un rappel par email répété après une autre semaine sans contact. S'il n'y avait aucune réponse aux 2 messages de sollicitation par email, les participants recevaient 2 appels téléphoniques automatisés hebdomadaires. S'il n'y avait aucune connexion suivante, le personnel de létude les contactait et les encourageait à revenir sur le site Internet.
Lintervention contact personnel se composait d'une approche de gestion de cas avec des conseils et appui individuels mensuels. Les participants avaient un contact téléphonique avec un interventionniste pendant 5 à 15 minutes chaque mois, excepté tous les 4ème mois lorsquils avaient des contacts en tête à tête individuels de 45 à 60 minutes. Cette fréquence de contact était basée sur des essais précédents,10,35 et sur des programmes de gestion de maladie 36 et est compatible avec les recommandations du Medicare Medical Nutrition Therapy Amendment Act of 2001.37 Lintervention de contact personnel n'a pas comporté de contacts par Internet.
Chaque session de contact personnel commençait par un rapport spontané du poids (ou le poids mesuré lors des contacts tête à tête) et une revue des progrès depuis le dernier contact, y compris le nombre de jours où un agenda de consommation alimentaire était tenu, la fréquence des pesages, le nombre moyen de minutes d'exercice, et le progrès faits sur des objectifs et des plans daction additionnels. Chaque contact était loccasion dun soutien de l'interventionniste, du rappel de la responsabilité prise au contact précédent, et lopportunité de discuter des barrières individuelle à la maintenance de la perte de poids avec élaboration de plan pour les surmonter.
Critères
Les critères primaires étaient la modification de poids depuis la randomisation (début de phase 2) à la fin de l'étude, 30 mois après la randomisation. Nous présentons également les données sur le changement du poids entre linclusion (début de la phase 1) et la fin de l'étude, sous la forme de mesures dichotomes des modifications de poids: maintenance dune perte pondérale dau moins 4 kilogrammes par rapport au poids d'entrée, pas de prise de poids par rapport à lentrée, perte dau moins 5% par rapport à lentrée, et pas plus de 3% de gain depuis la randomisation. Les autres résultats étaient la prise énergétique totale (kcal/jour) et la MVPA (min/semaine).
Méthodes statistiques
Les comparaisons primaires inter-groupes pour le changement de poids après la randomisation étaient ajustées sur le poids d'entrée, le changement de poids durant la phase 1, l'âge, le sexe, la race, linteraction sexe x race, et le centre clinique (site). Chaque traitement actif était comparé à l'état de contrôle spontané individuel. Pour corriger pour les comparaisons multiples et préserver de ce fait le taux d'erreur de type I à 0.05 au cours de lexpérimentation pour les 2 essais dans l'analyse primaire de résultats, la plus petite de ces 2 valeurs de P était évaluée à un niveau de 0.025, et, si significative, la valeur la plus grande de P était évaluée à un niveau de 0.05.38-40 La question de savoir si le changement de poids différait entre les groupes contact personnel et technologie interactives a été examiné (à un niveau 0.05, dans un modèle pareillement ajusté) seulement si 1 des 2 contrastes primaires était significatif.
Le modèle pour les critères secondaires de changement de poids par rapport à l'entrée (dès le début de phase 1 à la fin de l'étude) était semblable, mais n'a pas inclus le changement de poids pendant la phase 1 comme covariable. Les analyses de modification de la prise totale d'énergie et de la MVPA étaient en parallèle avec celles de l'analyse des critères primaires, sauf qu'elles étaient ajustées sur le changement à lentrée et à la phase 1 des critères d'intérêt (prise d'énergie ou MVPA) plutôt que le poids. Pour préserver la puissance des critères secondaires, le protocole stipulait a priori qu'aucune correction multiple de comparaisons ne serait faite pour ces analyses. Nous avons également utilisé des modèles semblables pour déterminer les interactions avec les sous-groupes pré-spécifiés. Dans le cas des sous-groupes de race-sexe, l'intérêt clinique de ces sous-groupes a mené à une analyse des effets du traitement séparément dans chaque strate en dépit de l'absence dinteraction significative
Nous avons utilisé des imputations multiples41,42 pour remplacer les poids manquants à la fin de létude (pour 68 individus), les poids intérimaires absents, et certaines autres mesures. Seuls les poids manquants en raison du décès du participant (n=3) n'ont pas été imputés. En conséquence, chacun des 1029 participants randomisés ayant survécu sont inclus dans l'analyse primaire de résultats.
Pour dériver les poids imputés en fin détude, nous avons employé les poids intermédiaires et les variables en rapport avec la perte de poids de la phase 1 pour estimer les paramètres d'une distribution multivariable de laquelle les valeurs imputées étaient dérivées, créant 5 échantillons séparés d'imputation. Les résultats présentés ici sont la moyenne des analyses séparées et identiques exécutées sur chacun de ces 5 ensembles de données complets, avec un ajustement approprié sur les erreurs standards 43 pour incorporer la variabilité supplémentaire aux imputations. Par conséquent, les erreurs types sont légèrement gonflées relativement à ce qui serait observé en utilisant seulement un échantillon de simple imputation.
La dimension de l'échantillon de 800 prévue à l'origine pour la phase 2 était conçue pour donner une puissance de 90% permettant de détecter une différence de 2.0 kilogrammes dans le changement de poids entre l'une ou l'autre des interventions actives (contact personnel ou technologie interactive) versus la stratégie spontanément contrôlée et une puissance de 80% pour détecter des différences de traitement d'environ 2.9 kilogrammes dans un sous-ensemble prévu de 320 Afro-américains. Toutes les analyses ont été conduites en utilisant SAS, version 9.1 (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord), et toutes les valeurs de P sont bilatérales.
RESULTATS
Au total, 1685 individus ont participé à la phase 1, l'intervention initiale de perte de poids, dont 1032 (61%) ont répondu aux critères d'entrée en phase 2 (FIGURE 1). Le TABLEAU 1 prouve que 63% de ceux randomisés étaient des femmes et 38% des Afro-américains, avec un âge moyen de 55.6 ans (extrêmes, 28-83 ans) et une perte de poids initiale moyenne de 8.5 kilogrammes (extrêmes, 4.0-30.3 kg).
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Figure 1. Organigramme de linclusion, de la randomisation, et du suivi
a Les médicaments incluaient les agents antipsychotiques et ceux qui traitent le diabète et lexcès de poids et l'obésité.
b Données des résultats imputées pour les participants ayant manqué une visite; donc, à l'exclusion des 3 décès, chacun des 1029 participants randomisés est inclus dans cette analyse.
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Tableau 1. Caractéristiques des participants randomisés en phase 2a
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Les taux de suivi ont été de 93% à 96% à chaque visite principale de collecte des données (FIGURE 1). Il n'y avait aucune différence notable des caractéristiques des participants à l'entrée dans l'étude entre ceux ayant accompli la visite finale de recueil des données et les 68 individus ne layant pas fait (données non montrées). Trois participants (1 dans chaque groupe de traitement) sont décédés après la randomisation et ne sont pas inclus dans l'analyse en intention de traiter, qui est donc basée sur 1029 participants.
Les participants du groupe technologie interactive se sont connectés sur le site Web en moyenne une fois par semaine et ont eu au moins un contact Internet pour 77% des mois de la phase de maintenance. Les participants du groupe contact personnel ont accompli en moyenne 91% des contacts mensuels d'intervention.
Modification de lapport et de la dépense énergétique
La prise d'énergie spontanément rapportée a diminué approximativement de 325 kcal/jour pendant la phase 1 mais a augmenté légèrement mais aucunement de manière significative pendant la phase 2: 88 kcal/j dans le groupe spontanément contrôlé, 16 kcal/j dans le groupe technologie interactive, et 55 kcal/j dans le groupe contact personnel. À la fin du suivi, l'apport calorique est demeuré plus bas par rapport aux niveaux d'entrée de 231, 326, et 272 kcal/j, respectivement. Les changements de lapport énergétique n'ont pas différé de manière significative entre les groupes de traitement : –33 kcal/j (intervalle de confiance à 95% [IC], –117 à 51 kcal/j) pour le groupe contact personnel contre le groupe spontanément contrôlé, –72 kcal/j (IC 95%, –168 à 24 kcal/j) pour la technologie interactive contre le groupe spontanément contrôlé, et 39 kcal/j (IC 95%, –45 à 123 kcal/j) pour le groupe contact personnel contre le groupe technologie interactive.
Pendant la phase 1, les participants ont augmenté leur MVPA denviron 48 minutes, mais ceci a diminué sensiblement dans chacun des 3 groupes après la randomisation à la phase de maintenance de 32 minutes dans le groupe spontanément contrôlé, 35 minutes dans le groupe technologie interactive, et 33 dans le groupe contact personnel. Vers la fin du suivi, les niveaux dexercice des participants n'étaient pas sensiblement plus élevés que le nombre dheures quils pratiquaient à l'entrée dans létude. Les changements de MVPA en phase 2 n'ont pas différé de manière significative entre les groupes : –5 min/semaine (IC 95%, –24 à 14 min/semaine) pour le groupe contact personnel versus le groupe spontanément contrôlé, –8 min/semaine (IC 95%, –27 à 12 min/semaine) pour le groupe technologie interactive versus le groupe spontanément contrôlé, et 4 min/semaine (IC 95%, –11 à 18 min/semaine) pour le groupe contact personnel contre les groupes basés sur la technologie interactive).
Critères de poids
Tous les groupes ont regagné du poids après la randomisation en moyenne de 5.5 kilogrammes dans le groupe spontanément contrôlé, 5.2 kilogrammes dans le groupe technologie interactive, et 4.0 kilogrammes dans le groupe contact personnel (FIGURE 2, TABLEAU 2). Cependant, le poids moyen à 30 mois est demeuré inférieur dans chaque groupe par rapport au poids moyen à l'entrée dans l'étude (FIGURE 2, TABLEAU 2). Suivant les indications du TABLEAU 3, en moyenne à 30 mois suivant la randomisation, ceux du groupe contact personnel avaient regagné 1.5 kilogramme de poids en moins que ceux du groupe spontanément contrôlé (IC 95%, 2.4-0.6 kilogrammes ; P=0.001), tandis que ceux du groupe technologie interactive avaient regagné seulement 0.3 kilogramme en moins que ceux du groupe spontanément contrôlé (IC 95%, 1.2-0.6 kilogramme ; P=0.51). Ceux du groupe contact personnel ont regagné en moyenne 1.2 kilogramme en moins que ceux du groupe technologie interactive (ID 95%, 2.1-0.3 kilogrammes ; P=0.008). Comme prévu, le modèle des résultats est semblable lorsque les résultats sont exprimés en pourcentage de changement de poids (différence groupe contact personnel contre groupe spontanément contrôlé, –1.8% ; P<0.001 ; différence groupe technologie interactive contre groupe spontanément contrôlé, –0.4% ; P=0.5 ; différence groupes contact personnel contre technologie interactive, –1.5% ; P=0.003, données non montrées).
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Figure 2. Modifications pondérales ajustées selon le groupe de traitement
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Tableau 2. Modification ajustée de poids à 30 mois selon le groupe de traitement (N = 1029) a
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Tableau 3. Différence entre groupe pour les modifications du poids à partir de la randomisation, avec le temps en phase 2 a
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Les analyses additionnelles rapportées dans le TABLEAU 3 démontrent que les participants des groupes technologie interactive et contact personnel ont éprouvé de manière significative moins de reprise de poids que ceux du groupe spontanément contrôlé à chaque visite de suivi pendant les 24 mois suivant la randomisation.
A la fin du suivi, il n'y avait aucune interaction significative avec lIMC de la ligne de base, l'âge, ou la race. Néanmoins, compte tenu du vif intérêt médical et de santé publique de l'impact de l'obésité chez les Afro-américains, nous rapportons les changements de poids des sous-groupes race-sexe. Le TABLEAU 4 montre que l'importance des effets observés du traitement était généralement conforme à travers ces groupes ; en l'absence dinteraction significative, toutes les différences apparentes doivent être interprétées avec précaution.
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Tableau 4. Modification ajustée de poids à 30 mois dans les sous-groupes race-sexe a
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Les analyses de sensibilité post hoc enlevant 2 extrêmes (un participant du groupe technologie interactive qui avait perdu 30 kilogrammes et un participant du groupe spontanément contrôlé qui avait gagné 60 kilogrammes en phase 2) nont pas substantivement modifié les résultats. Même sans ces extrêmes (qui ont été toutes deux vérifiées) la gamme de modification de poids après la randomisation était importante dans chaque groupe (gamme groupe spontanément contrôlé, –12 à 26 kilogrammes ; gamme technologie interactive, –12 à 24 kilogrammes ; et gamme du groupe contact personnel, –17 à 25 kilogrammes).
Une importante proportion de participants de chaque groupe de traitement a subi une perte significative de poids (TABLEAU 5). De façon générale, 41.8% des participants ont maintenu au moins 4 kg de perte de poids par rapport au poids d'entrée, sans différences significatives entre les groupes de traitement ; 70.9% sont restés à ou au-dessous de leur poids d'entrée. La proportion maintenant cette perte de poids était sensiblement plus haute dans le groupe contact personnel que dans le groupe spontanément contrôlé (P=0.003), de même que la différence entre les groupes contact personnel et technologie interactive (P=0.03). En outre, 37.1% sont restés globalement 5% ou plus au-dessous du poids d'entrée. La différence entre le groupe spontanément contrôlé et le groupe contact personnel était significative (P=0.02). En conclusion, 31.5% nont pas regagné plus de 3% que leur poids de randomisation. Ces pourcentages ne diffèrent pas entre les groupes de traitement.
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Tableau 5. Pourcentage de participants qui répondaient aux différents critères pour le poids, la perte de poids, globalement et par groupe de traitement
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COMMENTAIRE
Dans cette étude des adultes en surpoids et obèses, à haut risque de CVD, ceux ayant été aléatoirement assignés à l'intervention contact personnel ont regagné de manière significative moins de poids sur une période de 30 mois que ceux assignés aux interventions basées sur un contrôle personnel et une technologie interactive. Lintervention contact personnel était efficace dans tous les sous-groupes hommes et femmes, Afro-américains et Américains non-Africains, les adultes plus jeunes et les plus âgés — suggérant un potentiel pour un large impact de santé publique. Puisque la plupart des interventions de contact personnel étaient composés de conversations téléphoniques mensuelles de 10 à 15 minutes, c'est un mode efficace et pratique dadministration des soins.
Bien que la reprise de poids avec l'intervention contact personnel ait été statistiquement moindre que la reprise de poids dans le groupe de contrôle spontané, l'effet moyen était un modeste 1.5 kg à la fin de l'étude. Cependant, même une modeste perte de poids peut améliorer les facteurs de risque cardio-vasculaires.3,4,7,8,44 Chaque kilogramme de perte pondérale est associé à une diminution moyenne de la pression artérielle systolique de 1.0 à 2.4 millimètres Hg 44 et une réduction de lincidence du diabète de 16%.45
Néanmoins, il est clair que la prévention du regain de poids est extrêmement difficile. En fait, quelques observateurs ont affirmé que les taux de réussite à long terme sont si bas que les traitements comportementaux à long terme pour perdre du poids peuvent finalement être futiles.46,47 Cependant, nos résultats suggèrent que la maintenance appropriée de perte pondérale est faisable. À la fin de l'étude, plus de 45% de ceux dans le groupe contact personnel avaient maintenu au moins 4 kilogrammes de perte de poids, un chiffre ayant de bénéfices clairs.
Nos résultats se comparent favorablement aux essais précédents, y compris des essais de phase II (TOHP-II) 7 de prévention de lhypertension et STOP Regain.18 Dans TOHP-II, une intervention comportementale intensive de perte de poids a été suivie dune intervention moins intensive pendant un total de 3 années. Seulement 43% des participants de létude avaient perdu 4 kilogrammes ou plus pendant lintervention initiale comparés à plus de 60% dans notre étude. Parmi les participants de TOHP-II ayant perdu au moins 4 kilogrammes les 6 premiers mois de l'intervention, le changement moyen de poids à 3 ans était de –2.3 kg 7 (Nancy Cook, ScD, centre de coordination de TOHP, communication écrite, 19 novembre 2007) comparé à –4.2 kilogrammes dans le groupe de contact personnel WLM.
Dans STOP Regain, 319 adultes qui avaient rapporté une perte dau moins 10% de poids corporel au cours des 2 années précédentes ont été aléatoirement assignés dans une des trois interventions de dix-huit mois de maintenance: contact face à face, intervention d'Internet, et contrôle.18 En dépit de différences substantielles en faveur possible dune maintenance de la perte pondérale (y compris la durée de l'intervention de maintenance, dintervention plus personnelles, et de linclusion minimale de minorités), les résultats de STOP Regain étaient semblables à ceux de notre étude : il y avait une reprise de poids de 2.5 kilogrammes à 18 mois dans l'intervention face à face dans STOP Regain comparée à un regain de 3.1 kilogrammes dans l'intervention de contact personnel WLM.
Une clef importante pour progresser dans la lutte contre lépidémie d'obésité est jusquà quel point une intervention efficace peut être disséminée à large échelle. À cet égard, les interventions basées sur les technologies interactives demeurent prometteuses en raison de leur potentiel de diffusion peu coûteuse et en raison du point auquel la technologie devient rapidement intégrée dans la communication, l'étude, et les soins de santé.
Les effets de lintervention basée sur la technologie interactive WLM et l'intervention Internet STOP Regain étaient semblables : il n'y avait aucune différence significative dans la reprise à long terme entre lintervention Internet et le groupe témoin. À 18 mois, les participants du groupe Internet de WLM avaient regagné 3.8 kilogrammes comparés à 4.7 kilogrammes au groupe STOP-Regain Internet.18 Cependant, dans le groupe basé sur la technologie interactive de WLM, le regain de poids a été significativement moindre que dans le groupe contrôlé spontanément au cours des 24 mois de suivi. Les participants à l'intervention basée sur la technologie interactive sont restés engagés à Internet, continuant à se connecter au moins une fois par semaine durant toute l'étude, et une grande proportion a maintenu une perte de poids significative. Etant donné le potentiel pour une diffusion répandue relativement à bas coût par participant, le développement continu des interventions basées sur une technologie interactive devrait être une haute priorité de recherche dans lobésité.
Pour les interventions contact personnel et basées sur la technologie interactive, de futures études doivent déterminer comment ces interventions de maintenance peuvent être améliorées. Il est possible que des effets plus importants puissent être réalisés en procurant une intervention plus personnelle. Par exemple, les individus peuvent tirer bénéfice de différents niveaux dintensité d'intervention à différentes heures.
L'approche contact personnel peut être supérieure chez certaines personnes et l'approche basée sur la technologie interactive pour d'autres, ou la combinaison des éléments des deux interventions peut avoir des effets additifs. En outre les gens essayant de maintenir une perte pondérale à long terme peuvent devoir être restimulés, leur motivation peut devoir être revue, et un appui social peut devoir être revigoré. Dans l'intervention basée sur la technologie interactive, les participants peuvent également avoir besoin des perfectionnements technologiques et des ressources additionnelles des médias, et ils peuvent avoir besoin de contacts personnels occasionnels. Le développement ultérieur de ces interventions est nécessaire pour augmenter la proportion de perte de poids initiale qui est maintenue et la durée durant laquelle elle est maintenue.
De futurs développements dintervention devraient également prendre en compte le fait que le maintien de perte pondérale s'est produit dans une proportion substantielle de ceux du groupe témoins. Des effets semblables ont été vus dans les groupes témoins dans d'autres essais sur lhygiène de vie, 48 et peuvent simplement refléter le fait que la population de létude est fortement sélectionnée, fortement motivé, et perd du poids en phase 1. En outre, il peut y avoir un effet d'intervention lié aux visites semi-annuelles de collecte des données. Cependant, au delà de ces facteurs, l'identification de facteurs prédictifs dune maintenance réussie de perte pondérale, indépendamment du groupe randomisé de traitement, peut indiquer des facteurs qui peuvent être soulignés ou ajoutés aux futures interventions pour améliorer la maintenance à long terme de perte pondérale.
L'effet des interventions contact personnel et basées sur une technologie interactive était modeste. De futures considérations sur la mise en place de ces interventions doivent prendre en considération le coût relatif au bénéfice. Mais il est important d'identifier que, à ce jour, il y a eu peu de recherche sur des stratégies spécifiques de maintenance de perte de poids, malgré le fait que la maintenance est le problème principal du contrôle pondéral à long terme. Clairement, ces modalités de traitement sont dans les phases précoces de développement. Les résultats de notre étude forment les fondations pour développer des approches bien plus efficaces pour combattre et renverser l'épidémie d'obésité, et ces résultats représentent un progrès significatif.
Il y avait plusieurs limitations dans l'étude WLM. D'abord, seuls des individus ayant perdu du poids en phase 1 ont été randomisés en phase 2. La conséquence de cette caractéristique du schéma est que les résultats peuvent seulement être généralisés à la population de ceux qui perdent du poids. Cependant, ce dispositif était l'intention de l'étude : comparer des stratégies de maintien de perte pondérale. En second lieu, il y avait très peu de participants latino-américains, un autre groupe affecté de façon disproportionnée par l'épidémie d'obésité. Troisièmement, nos mesures d'activité diététique et physique peuvent ne pas refléter exactement lapport et la dépense d'énergie. Les questionnaires de fréquence alimentaire tendent à sous-estimer lapport calorique 49 tandis que les accéléromètres peuvent sous-estimer ou surestimer la dépense énergétique, selon le genre d'activité physique. 50 Des mesures plus précises sont nécessaires pour déterminer la contribution relative des changements dapport et de dépense d'énergie à la maintenance de la perte pondérale. Quatrièmement, la durée de l'intervention était seulement de 3 ans. Le National Heart, Lung, and Blood Institute a recommandé que le bénéfice soit évalué véritablement à long terme au moins sur une période de 5 ans.51 Peu dessais antérieurs ont continué lintervention au delà de 18 mois, 7,18,48 mais des essais plus longs sont nécessaires. Cinquièmement, les résultats de WLM étaient la maintenance dune perte pondérale, pas les événements CVD. Le nombre de participants et le temps nécessaires pour une véritable étude de résultats excluent une telle conception, mais l'amélioration des facteurs de risque CVD avec la perte de poids peut être raisonnablement prévue pour réduire le risque CVD.
A notre connaissance, il sagit de létude randomisée et contrôlée, la plus longue, la plus grande ayant spécifiquement examiné des stratégies alternatives de maintenance de perte pondérale. Un dispositif important de l'étude WLM était la proportion exceptionnellement élevée de participants Afro-américain (38% dans WLM contre 18% dans TOHP-II52 et 4% dans STOP Regain [Rena Wing, MD, centre médical de luniversité Brown, communication écrite, 2 février 2008]). Les essais antérieurs suggèrent que la perte de poids chez les Afro-américains peut être particulièrement difficile.7,53-55 Les Afro-américains de notre étude ont eu une perte de poids plus importante que dans d'autres grandes études, 7,55 et il ny avait aucune interaction significative de race-sexe avec les effets du traitement. En outre, les taux d'adhérence et de suivi étaient élevés, avec 94% de participants assistant à la visite finale de collecte de données. Ces facteurs comme l'évaluation des participants avant la perte de poids initiale et l'intervention initiale normalisée de perte de poids contribuent à la force de l'étude.
En conclusion, une majorité d'individus qui ont avec succès terminé un premier programme comportemental de six mois pour perdre du poids a maintenu ce poids au-dessous du niveau d'entrée après 30 autres mois. Les sessions mensuelles brèves de contact personnel ont apporté un modeste bénéfice dans le maintien de la perte pondérale, tandis qu'une intervention basée sur Internet a fourni un avantage précoce mais passager. Les recherches futures devraient se concentrer sur une intervention et un suivi plus longs, comprendre quels sont les facteurs prédictifs pour réussir cette maintenance et les autres améliorations dans les contacts personnels et les interventions basées sur les technologies interactives.
Informations sur les auteurs
Correspondance: Laura P. Svetkey, MD, Duke Hypertension Center, Box 3075, Duke University Medical Center, Durham, NC 27710 (Svetk001{at}mc.duke.edu).
Affiliations des auteurs: Divisions of Nephrology (Dr Svetkey et Ms Aicher) and Endocrinology (Dr Lien), Department of Medicine, Duke Hypertension Center and Sarah W. Stedman Nutrition and Metabolism Center, Duke University Medical Center, Durham, North Carolina; Health Sciences Programs, the Center for Health Research, Kaiser Permanente Northwest, Portland, Oregon (Drs Stevens, Hollis, Vollmer, et Guillion, Mss Funk, Heinith, et Evans, et Messrs Laferriere et Bauck); Behavioral Medicine Laboratory (Drs Brantley et Myers et Ms Smith), Dietary Assessment and Food Analysis Core (Dr Kennedy), Chronic Disease Epidemiology and Health Delivery (Dr Harsha), and Nutritional Epidemiology and Dietary Assessment and Counseling (Dr Champagne), Pennington Biomedical Research Center, Baton Rouge, Louisiana; the Welch Center for Prevention, Epidemiology, and Clinical Research, Johns Hopkins University School of Medicine, Johns Hopkins University, ProHealth, Baltimore, Maryland (Drs Appel, Jerome, et Coughlin et Mss Dalcin et Charleston); Division of Prevention and Population Sciences, National Heart, Lung, and Blood Institute, Bethesda, Maryland (Dr Loria); Department of Nutrition, School of Public Health and School of Medicine, University of North Carolina at Chapel Hill (Dr Samuel-Hodge); Department of Medicine, University of Texas Medical Branch, Austin (Dr Erlinger); and Department of Nutrition Sciences, University of Alabama at Birmingham (Dr Ard).
Contributions des auteurs: Le Dr Svetkey a eu un accès complet à toutes les données de létude et acceptela responsabilité de lintégrité des données et de lexactitude de lanalyse des données.
Conception et schéma de létude: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Loria, Vollmer, Gullion, Funk, Laferriere, Kennedy, Heinith, Harsha, Evans, Erlinger, Champagne, Ard.
Recueil des données: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Smith, Samuel-Hodge, Myers, Lien, Laferriere, Jerome, Erlinger, Coughlin, Charleston, Champagne, Bauck, Ard, Aicher.
Analyse et interpretation des données: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Loria, Vollmer, Gullion, Lien, Erlinger, Dalcin, Bauck, Ard.
Rédaction du manuscrit: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Loria, Vollmer, Gullion, Funk, Ard.
Revue critique du manuscrit: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Loria, Vollmer, Gullion, Funk, Samuel-Hodge, Myers, Lien, Laferriere, Kennedy, Jerome, Heinith, Evans, Erlinger, Dalcin, Coughlin, Champagne, Bauck, Ard, Aicher.
Analyse statistique: Hollis, Vollmer, Gullion, Bauck.
Obtention du financement: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Loria, Vollmer, Heinith, Harsha.
Aide administrative, technique et matérielle: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Loria, Funk, Myers, Laferriere, Jerome, Heinith, Harsha, Evans, Erlinger, Coughlin, Bauck, Ard, Aicher.
Supervision de létude: Svetkey, Stevens, Brantley, Appel, Hollis, Funk, Samuel-Hodge, Lien, Heinith.
Liens financiers: Aucun déclaré.
Financement/Soutien: Cette étude a été soutenue par les bourses 5-U01 HL68734, 5-U01 HL68676, 5-U01 HL68790, 5-U01 HL68920, et 5-HL68955 du National Heart, Lung, Blood Institute. Un certain soutien des salaires de la plupart des individus énumérés ci-dessus a été fourni par le commanditaire par des bourses de soutien à cette recherche, ou, dans le cas du bureau de projet NHLBI, directement de la part du commanditaire.
Rôle du sponsor: Le commanditaire de létude a participé à la plupart des aspects de la conception et de la conduite de l'épreuve et à la préparation du manuscrit
Additional Contributions: We wish to thank the WLM, le conseil de surveillance des données et de la tolérance et en particulier les participants de WLM qui ont rendu possible cette étude. En outre, nous remercions les individus suivants à chacun des sites participants qui ont apporté une contribution substantielle au travail mais qui ne sont pas les auteurs :Joel Bronstein, Blondeaner Brown, William Fan, MD, Jeanne Gresko, Tovon Hamilton, Aidan Hysjulien, Keely Kelly, Martis King, Velda Martin, Heather McGuire, MD, Tonya Milligan, LaVerne Pruden, LaChanda Reams, Patrice Reams, Fran Rukenbrod, RD, LDN, Sonia Steele, MPH, RD, LDN, and Edward Van Williamson, Duke University Medical Center, Durham, North Carolina; Andrea Booth, Cassie Brode, BA, Berkley C. Curtis, Jr, MS, PA-S, Maura K. Deeley, Debra J. Gayles, BS, Tara Harrison, Gloria Lawrence, Adriana E. Matos, BA, Karen McCully, MSc, LDN,Denise Monnett, Dana Owens, BS, Theresa L. Panichello, Mark E. Poisall, MS,CSCS, RyanRinker, JoyQ. Saunders, Amber C. Summers,MHS,RD, and Karen White MS, RD, Johns Hopkins Pro Health, Baltimore, Maryland; Kristina Booker, BS, Leah Brooks, Adrianne C. Feldstein, MD, MS, Craig Fleming, MD, Renee Giroux, RD, LD, CDE, Cheryl A. Johnson, Ed M, Thomas Knapp, Ann MacFarlane, Leah Puderbaugh, DebbieReck, Jodi Reed, Kathy Schwab, MPH, RD, Nina Scott, LSWC, Dana R. Sturtevant, MS, RD, Marti Summer Judy Wick, RN, MAT,CatherineWilleford, MS, RD, and Carol L. Young, DTR, Kaiser Permanente Center for Health Research Clinical Site, Portland, Oregon; Calynn Bunol, Lindsay Coates, Laura Decuir, RD, LDN, Frank Greenway, MD, Katherine Lastor, LDN, RD, Lekeisha Lee, Erma Levy, MPH, RD, LDN, Jennifer Perault, Dawn Rachal, Anne Schulte, Liz Tucker, and Dana Vieselmeyer, Pennington Biomedical Research Center, Baton Rouge, Louisiana; Michael Allison, BS, Chuhe Chen, PhD, Luanna Diller, Judy Donald, MS, BSN, Clifton Hindmarsh, MS, Njeri Karanja, PhD, RD, Nidhi Kochar, MS, Teresa Kimes, MS,Carrie Meeks, Richard Meenan, PhD, Parker Pettus, MS, Rina Prasad, BA, PgDipLGA, and Gayle Meltesen, MS, Coordinating Center at Kaiser Permanente Center for Health Research, Portland, Oregon; and Susan M. Czajkowski, PhD, Jungnam Joo, PhD, Eva Obarzanek, PhD, MPH, RD, Charlotte Pratt, PhD, RD, NHLBI Project Office, Bethesda, Maryland. Tous ont été compensés en tant que faisant partie de leurs fonctions régulières.
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JAMA. 2008;299:1105.
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