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Dépense énergétique liée à l'activité quotidienne et mortalité chez les personnes âgées
Todd M. Manini, PhD;
James E. Everhart, MD MPH;
Kushang V. Patel, PhD, MPH;
Dale A. Schoeller, PhD;
Lisa H. Colbert, PhD;
Marjolein Visser, PhD;
Frances Tylavsky, PhD;
Douglas C. Bauer, MD;
Bret H. Goodpaster, PhD;
Tamara B. Harris, MD
RÉSUMÉ
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Contexte L'exercice physique est associé à un
bénéfice en terme de survie mais l'énergie
simplement dépensée par un individu dans toute activité
qu'il exerce dans son environnement naturel pourrait également
être bénéfique.
Objectifs Déterminer si la dépense
énergétique liée à l'activité (DEA)
exercée dans les conditions habituelles de vie est associée
à la mortalité toutes causes confondues chez les personnes
âgées.
Plan expérimental, cadre et participants La DEA dans les
conditions habituelles de vie a été évaluée chez
302 personnes âgées (70 à 82 ans) ayant de bonnes
capacités fonctionnelles et vivant à domicile. La dépense
énergétique totale a été évaluée sur
2 semaines en utilisant la méthode de l'eau doublement
marquée. Le métabolisme basal a été
évalué par calorimétrie indirecte et l'effet
thermique des repas a été estimé à 10 % de la
dépense énergétique totale. La DEA a été
calculée de la manière suivante: (dépense
énergétique totale x 0,90) - métabolisme basal. Les
participants ont été suivis durant une moyenne de 6,15 ans (1998
- 2006).
Principaux critères de jugement Dépenses
énergétiques liées à l'activité
exercée dans les conditions habituelles de vie, réparties en 3
groupes de même effectif (faibles: < 521 kcal /j; moyennes: 521-770
kcal /j; élevées: >770 kcal /j) et mortalité toutes
causes confondues.
Résultats Cinquante-cinq participants (18,2 %) sont morts au
cours du suivi. En considérant la DEA comme un facteur de risque
continu, nous avons constaté qu'une augmentation de 1 écart
type (287 kcal /j) était associée à une baisse de 32 % du
risque de décès, après ajustement sur l'âge,
le sexe, la race, le site d'étude, le poids, la taille, le
pourcentage de graisse corporelle et la durée du sommeil (rapport des
risques instantanés [RRI]: 0,68; intervalle de confiance [IC] à
95 %: 0,48 - 0,96). Avec les mêmes ajustements, les individus du groupe
DEA élevée avait un risque de décès
significativement inférieur à celui du groupe DEA faible (RRI:
0,31; IC à 95 %: 0,14 - 0,69). Le risque absolu de décès
était de 12,1 % dans le groupe DEA élevée contre 24,7 %
dans le groupe DEA faible; les risques absolus constatés dans les
différents groupes étaient similaires que les groupes soient
établis en fonction de la DEA ou en fonction du niveau
d'activité physique. L'effet de la DEA changeait peu
après ajustements supplémentaires sur l'état de
santé auto-évalué, le niveau d'études, les
pathologies courantes et le tabagisme. En étudiant les questionnaires
d'activités indiquées par les participants, on pouvait
constater que les individus du groupe DEA élevée avaient plus
souvent un travail rémunéré (p = 0,004) et qu'ils
montaient plus souvent des escaliers (p = 0,01) mais que l'exercice
physique d'intensité élevée, la marche
pratiquée en tant qu'exercice physique, la marche pratiquée
dans un but autre que l'exercice physique, le bénévolat et
l'aide aux personnes ne différaient pas significativement dans les
3 groupes de DEA.
Conclusions Chez des personnes âgées en bonne
santé, nous avons constaté que l'augmentation des
dépenses énergétiques provenant des activités
exercées dans les conditions habituelles de vie, évaluées
de manière objective, était associée à une baisse
du risque de décès. Dépenser simplement de
l'énergie en exerçant n'importe quelle activité
peut avoir une influence sur la survie chez les personnes
âgées.
JAMA. 2006;296:171-179.
Affiliations des auteurs: National Institute on Aging, Laboratory of Epidemiology, Demography and Biometry (Drs Manini, Patel, and Harris) and National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases (Dr Everhart), Bethesda, Md; Departments of Nutritional Sciences (Dr Schoeller) and Kinesiology (Dr Colbert), University of Wisconsin, Madison; Institute of Health Sciences, Faculty of Earth and Life Sciences, VU University and Institute for Research in Extramural Medicine, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands (Dr Visser); Department of Biostatistics and Epidemiology, University of Tennessee, Memphis (Dr Tylavsky); Department of Medicine, University of California, San Francisco (Dr Bauer); and Division of Endocrinology and Metabolism, University of Pittsburgh Medical Center, Pittsburgh, Pa (Dr Goodpaster).
ARTICLE EN RAPPORT
Activité physique mesurée objectivement et mortalité chez les personnes âgées
Steven N. Blair et William L. Haskell
JAMA. 2006;296:216-218.
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