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Différences selon le sexe d'utilisation des défibrillateurs-cardioverteurs implantables dans la prévention primaire et secondaire de la mort cardiaque brutale
Lesley H. Curtis, PhD;
Sana M. Al-Khatib, MD, MHS;
Alisa M. Shea, MPH;
Bradley G. Hammill, MS;
Adrian F. Hernandez, MD, MHS;
Kevin A. Schulman, MD
RÉSUMÉ
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Contexte Les études antérieures sur les
différences selon le sexe d'utilisation des
défibrillateurs-cardioverteurs implantables (DCI) ont été
faites avant les extensions de la couverture de l'assurance santé
Medicare et n'ont pas de suivi du patient sur de nombreuses années.
Objectif Examiner les différences selon le sexe d'utilisation
des DCI dans la prévention primaire et secondaire des morts cardiaques
brutales.
Schéma, environnement et participants Analyse d'un
échantillon national de 5% de dossiers identifiables par recherche
provenant des US Centers for Medicare & Medicaid Services durant la
période 1991 à 2005. Les patients avaient 65 ans ou plus,
possédaient une couverture Medicare payante, avec un diagnostic
d'infarctus aigu du myocarde et soit une insuffisance cardiaque ou une
cardiomyopathie mais sans antécédent d'arrêt cardiaque ou
de tachycardie ventriculaire (ie, cohorte de prévention primaire [n=65
917 hommes et 70 504 femmes]), ou sans arrêt cardiaque ou tachycardie
ventriculaire (ie, cohorte de prévention secondaire [n=52 252 hommes et
47 411 femmes]), entre 1999 et 2005.
Principaux critères de jugement Réception d'un
traitement par DCI et mortalité toutes causes à 1 an.
Résultats Dans la cohorte de prévention primaire de
2005, 32.3 pour 1000 hommes et 8.6 pour 1000 femmes avaient reçu un DCI
dans l'année suivant l'entrée dans la cohorte. Dans les analyses
multivariées, les hommes avaient plus de probabilité que les
femmes de recevoir un DCI (risque relatif [RR], 3.15 ; intervalle de confiance
à 95% [IC], 2.86-3.47). Chez les hommes et les femmes vivant au
180ème jour après l'inclusion dans la cohorte, le risque de
mortalité au cours de l'année précédente
n'était pas significativement plus faible chez ceux ayant reçu
un DCI (RR, 1.01; IC 95%, 0.82-1.23). Dans la cohorte de prévention
secondaire de 2005, 102.2 pour 1000 hommes et 38.4 pour 1000 femmes avaient
reçu un DCI. Après ajustement sur les variables
démographiques et les comorbidités, les hommes avaient plus de
probabilité que les femmes de recevoir un DCI (RR, 2.44 ; IC 95%,
2.30-2.59). Chez les hommes et les femmes vivant au 30ème jour
après inclusion dans la cohorte, le risque de mortalité au cours
des années ultérieures était significativement plus
faible chez ceux ayant reçu un DCI (RR, 0.65 ; IC 95%, 0.60-0.71).
Conclusion Au sein d'une population Medicare, les femmes ont
significativement moins de probabilité que les hommes de recevoir un
DCI en prévention primaire ou secondaire de la mort cardiaque
brutale.
JAMA.
2007;298(13):1517-1524
LA MORT CARDIAQUE BRUTALE EST une des causes majeures de
mortalité aux Etats-Unis. Globalement, le risque de mort cardiaque
brutale augmente avec l'âge et est plus élevé chez les
hommes que chez les femmes, bien que la différence entre les sexes soit
étroite et disparaisse après l'âge de 85
ans.1 Les
patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche systolique significative
ont une augmentation du risque de mort cardiaque brutale, mais la
majorité des événements surviennent en l'absence de
maladie cardiaque
patente.2
Les preuves issues de l'essai MADIT (Multicenter Automatic Defibrillator
Implantation Trial) I, 3 MADIT-II, 4 et de l'essai SCD-HeFT (Sudden Cardiac
Death in Heart Failure Trial) 5 sont en faveur de l'utilisation des
défibrillateurs- cardioverteurs implantables (DCI) dans la
prévention primaire de la mort cardiaque brutale chez les patients
ayant une dysfonction ventriculaire gauche significative. Avec l'essai AVID
(Antiarrhythmics Versus Implantable Defibrillators), le DCI est devenu le
traitement de première intention des patients ayant survécu
à une arythmie ventriculaire ayant menacé le pronostic
vital.6
L'efficacité des DCI dans la prévention secondaire de
l'arrêt cardiaque brutal a été également
établie au cours de la dernière
décennie.7
La couverture par l'assurance médicale Medicare des DCI s'est
étendue avec l'accumulation des preuves, mais de nombreux
bénéficiaires éligibles n'en reçoivent toutefois
pas encore. Des études antérieures ont examiné les
différences raciales dans l'utilisation des
DCI.8,9
Elles ont aussi documenté d'importantes différences sexuelles
dans l'utilisation des DCI, mais ces études ont été
faites avant les extensions récentes de couverture
maladie10,11
ou n'ont pas de suivi fait sur de nombreuses
années.9,12
En conséquence, nous avons examiné les différences
sexuelles d'utilisation des DCI dans la prévention primaire et
secondaire de la mort cardiaque brutale au sein d'un échantillon
national représentatif, longitudinal de bénéficiaires
Medicare entre 1999 et 2005.
METHODES
Sources des données
Nous avons analysé un échantillon national de 5% de patients
Medicare hospitalisés ou non, et ayant des dossiers analytiques
standards et de dossiers nominaux correspondants. Les dossiers
d'hospitalisation contenaient des demandes de remboursement institutionnelles
portant sur les coûts d'hospitalisation couverts par la Partie A de
Medicare, et les dossiers des patients ambulatoires contenaient les demandes
de remboursement des établissements de soins ambulatoires (par exemple,
services de consultations externes des hôpitaux, centres de chirurgie
ambulatoire). Les dossiers contenaient des demandes de remboursement des
établissements non institutionnels pour des services couverts par la
Partie B de Medicare. Les dossiers nominaux contenaient des données
démographiques et des informations sur l'éligibilité du
programme et l'inclusion. La race ou l'ethnie étaient rapportées
par les bénéficiaires Medicare au moment de l'inclusion et
enregistrées dans les dossiers nominaux. Dans cette analyse, nous avons
utilisé les catégories rapportées « blancs »
et « noirs » et regroupé toutes les autres sous le terme de
« autre/inconnu »."
Nous avons obtenu des dossiers identifiables par recherche de 1991 à
2005 des Centers for Medicare & Medicaid Services. Nous avons inclus des
personnes vivant aux Etats-Unis de 65 ans ou plus à la date
d'entrée dans la cohorte et nous avons restreint l'analyse aux demandes
de remboursement faites au cours des périodes de couverture d'assurance
maladie avec paiement à l'acte. Le comité de revue
institutionnel de la Duke University Health System a approuvé
l'étude.
Population de l'étude
Nous avons utilise des codes diagnostiques pour identifier les cohortes de
prévention primaire et secondaire, se focalisant sur les patients qui
étaient devenus éligibles pour DCI entre 1999 et 2005 car les
preuves en faveur de l'utilisation des DCI ont commencé à
émerger entre 1996 et
19974,6 et
car nous voulions avoir une période charnière d'adoption d'au
moins un an. Dans la cohorte de prévention primaire, nous avons inclus
les bénéficiaires pour lesquels un diagnostic d'infarctus du
myocarde (International Classification of Diseases, Ninth Revision, Clinical
Modification [ICD-9-CM] code 410 ou 412) et soit une insuffisance cardiaque
(428) ou une cardiomyopathie (425.4) étaient rapportés par des
demandes de remboursement hospitalières, ambulatoires ou
d'établissements. Les diagnostics pouvaient avoir été
rapportés sur des demandes différentes de remboursement (ie,
demandes de différents dossiers ou à des dates
différentes), bien que la date de l'entrée dans la
cohorte—définie par la date du deuxième diagnostic
qualifiant—ait pu survenir entre 1999 et 2005. Les
bénéficiaires ayant un diagnostic antérieur d'arrêt
cardiaque (427.5) ou de tachycardie ventriculaire (427.1, 427.41, et 427.42)
étaient exclus. Sur la base d'un diagnostic ultérieur
d'arrêt cardiaque ou de tachycardie ventriculaire, 9864
bénéficiaires (7.2%) de la cohorte de prévention primaire
sont passés dans la cohorte de prévention secondaire. La cohorte
de prévention secondaire incluait des bénéficiaires pour
lesquels un diagnostic de tachycardie ventriculaire était
rapporté sur un seul patient hospitalisé ou non ou une demande
de remboursement d'un titulaire entre 1999 et 2005. Nous avons exclu les
patients ayant un diagnostic d'arrêt cardiaque ou de tachycardie
ventriculaire avant 1999. Nous avons identifié le receveur d'un DCI par
la présence du code Current Procedural Terminology 33245, 33246, ou
33249 sur une demande de remboursement simple d'un titulaire. Les nouveaux DCI
et les améliorations vers des systèmes existants étaient
regroupés pour ces analyses. Nous avons exclus les
bénéficiaires qui avaient reçu un système avant
1999 ou avant l'entrée dans la cohorte (n=305).
Analyse statistique
Nous avons examiné les caractéristiques des patients dans
chaque cohorte en fonction du sexe. Les variables catégorielles sont
présentées sous la forme de pourcentages, et les variables
continues sont présentées sous la forme de moyennes avec les DS.
Nous avons identifié les comorbidités à l'aide
d'algorithmes de codification décrits par Birman-Deych et
al13 et Quan
et al.13 En
particulier, nous avons cherché tous les patients hospitalisés
ou non et les demandes de remboursement des titulaires durant les 365 jours
précédant la date de l'entrée dans la cohorte pour signes
patents de maladie coronarienne (ICD-9-CM codes 410-414, 429.2, et V45.81),
hypertension (401-405 et 437.2), maladie cérébro-vasculaire
(362.34 et 430-438), démence (290, 294.1 et 331.2), maladie pulmonaire
chronique (416.8, 416.9, 490-505, 506.4, 508.1, et 508.8), diabète
(250), maladie vasculaire périphérique (093.0 437.3, 440, 441,
443.1-443.9, 47.1, 557.1, 557.9, et V43), maladie rénale (403.01,
403.11, 403.91, 404.02, 404.036, 404.12, 404.13, 404.92, 404.93, 582,
583.0-583.7, 585, 586, 588.0, V42.0, V45.1, et V56), et tumeur solide
métastatique (196-199). Nous avons utilisé une fonction
d'incidence cumulée pour évaluer le pourcentage de patients dans
chaque cohorte qui avait reçu un DCI. Cette approche prend en compte
à la fois la censure et les risques
concurrents.15
Une censure était réalisée lorsque les patients
passaient dans un système de soins contrôlés ou
atteignaient la fin de l'étude. Les patients de la cohorte de
prévention primaire étaient soumis des risques concurrents de
mortalité et de progression vers la cohorte de prévention
secondaire. Les patients de la cohorte de prévention secondaire
étaient soumis à des risques concurrents de mortalité.
Dans chaque intervalle, l'incidence d'utilisation d'un DCI est le produit de
la fréquence du risque spécifique au DCI pour cet intervalle
appliqué à la probabilité cumulée d'être
sans événement au début de cet intervalle. L'incidence
cumulée est simplement l'accumulation de ces quantités avec le
temps.
Pour étudier les relations non ajustées entre les variables
de l'étude et le nombre de jours entre l'entrée dans la cohorte
et le DCI, nous avons utilisé un modèle des risques
proportionnels de Cox, qui prend en compte à la fois la censure et les
risques concurrents. Nous avons aussi pris un modèle des risques
proportionnels de Cox avec l'âge, la race, les comorbidités, la
région géographique, et l'année d'entrée dans la
cohorte pour évaluer l'effet indépendant du sexe sur
l'utilisation des DCI.
Pour évaluer la robustesse des observations, nous avons
répliqué les analyses après stratifications par âge
(< 75 ans vs 75 ans). Nous avons pensé que toute
différence observée de sexe pourrait simplement refléter
que les femmes tendaient à être plus âgées lors du
diagnostic de maladie cardiaque ischémique ou de l'arrêt
cardiaque et ainsi pourrait avoir moins de probabilité d'avoir eu une
recommandation de DCI. De plus, toutes les formes de tachycardie ventriculaire
ne nécessitant pas un DCI, nous avons répliqué l'analyse
après avoir limité la cohorte de prévention secondaire
aux bénéficiaires seulement d'un arrêt cardiaque incident.
Nous avons utilisé une analyse de référence pour explorer
l'effet du traitement par DCI sur la mortalité toutes causes à 1
an après la date de
référence.16
Les patients de la cohorte de prévention primaire qui étaient
vivants à 180 jours après inclusion dans cette cohorte
étaient classés selon la réception d'un DCI à 180
jours. Cette référence reflète généralement
les recommandations pour déférer le traitement par DCI 1
à 3 mois après l'infarctus du myocarde ou une procédure
de revascularisation et jusqu'à ce que le patient ait reçu un
traitement médical
optimal.17
Les patients de la cohorte de prévention secondaire qui étaient
vivants à 30 jours après leur inclusion dans cette cohorte
étaient classés selon la réception d'un DCI à 30
jours.
Pour chaque cohorte, nous avons évalué l'effet de
l'utilisation d'un DCI sur la survie à l'aide de modèles des
risques proportionnels de Cox avec pondération inverse, la
pondération se faisant sur la probabilité de traitement. 18 Dans
chaque cohorte de prévention, nous avons estimé la
probabilité de recevoir un DCI à l'aide de modèles de
régression logistique qui incluaient l'année de l'entrée
dans la cohorte, l'âge, le sexe, la race et les comorbidités,
ainsi que les risques documentés l'année
précédente (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque,
hypertension, maladie pulmonaire chronique, maladie
cérébro-vasculaire, démence, diabète, tumeur
solide métastatique, maladie vasculaire périphérique et
maladie rénale). Nous avons estimé l'effet global de recevoir un
DCI sur la mortalité, de même que les effets spécifiques
selon le sexe.
Nous avons utilisé une version 9.1.5 SAS (SAS Institute Inc, Cary,
Caroline du Nord) pour toutes les analyses; P<0.05 était
considérée comme statistiquement significatif.
RESULTATS
LE TABLEAU 1 montre les
caractéris-Tiques à l'état basal des cohortes de
prévention primaire et secondaire (n=136 421 [65 917 hommes, 70 504
femmes]), les femmes avaient plus de probabilité que les hommes
d'être hypertendues ou d'avoir une démence au cours de
l'année avant l'entrée dans la cohorte mais avaient moins de
probabilité d'avoir une maladie rénale. Lors du suivi, 5761
hommes (8.7%) et 4103 femmes (5.8%) ont progressé dans la cohorte de
prévention secondaire; 27 719 hommes (42.1%) et 32 851 femmes (46.6%)
sont décédés; et 1938 hommes (2.9%) et 2162 femmes (3.1%)
sont passés sous soins contrôlés. Dans la cohorte de
prévention secondaire (n=99 663 [52 252 hommes, 47 411 femmes]), les
femmes avaient moins de probabilité que les hommes d'avoir une maladie
cardiaque ischémique ou une maladie pulmonaire chronique et plus de
probabilité d'avoir une hypertension ou une démence. De 1999
à 2005, 31 322 hommes (59.9%) et 30 058 femmes (63.4%) sont
décédés, et 915 hommes (1.8%) et 930 femmes (2.0%) sont
passés à des soins contrôlés.
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Tableau 1.. Caractéristiques initiales selon la cohorte de prévention et
le sexe
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Taux cumulés d'utilisation de DCI
LE TABLEAU 2 montre les taux
cumulés d'utilisation de DCI par cohorte, sexe et année
d'entrée dans la cohorte. La partie diagonale la plus externe du
tableau montre l'incidence cumulée d'utilisation de DCI dans chaque
cohorte à la fin de la période de l'étude. De 1999
à 2005, il y a eu une augmentation multipliée par 4 de
l'incidence cumulée à 1 an d'utilisation de DCI chez les hommes
et il y a eu une croissance ultérieure stable de ces taux chez les
hommes au cours des années suivant l'entrée dans la cohorte.
Bien que le profil ait été similaire chez les femmes, les taux
absolus de DCI ont été d'environ 75% inférieurs à
ceux des hommes pour chaque temps pour chaque entrée de cohorte.
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Tableau 2.. Taux cumulés d'utilisation de défibrillateurs-cardioverteurs
implantables (DCI) selon l'année de l'entrée de la cohorte
aLes valeurs indiquées sont pour 1000
bénéficiaires Medicare. Les valeurs de la diagonale la plus
externe indiquent l'incidence cumulée d'utilisation de DCI dans chaque
cohorte à la fin de la période d'étude.
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Dans la cohorte de prévention secondaire, les taux d'utilisation de
DCI chez les hommes dans l'année suivant le diagnostic qualifiant
avaient plus que doublé entre 1999 et 2004. Les taux d'utilisation de
DCI augmentaient de façon constante au cours des années suivant
l'entrée dans la cohorte, les dernières cohortes ayant des taux
cumulés qui étaient significativement plus élevés
que ceux des premières cohortes. Les taux absolus ont été
à nouveau plus faibles chez les femmes. En comparaison au profil chez
les hommes, le taux d'utilisation chez les femmes qui étaient
entrées dans la cohorte en 2000 ou après n'avaient
augmenté que légèrement après la première
année.
Facteurs prédictifs de l'utilisation d'un DCI
LE TABLEAU 3 montre les
facteurs prédictifs univariés et multivariés de
l'utilisation d'un DCI. Les résultats des analyses univariées et
multivariées sont pertinents. Après contrôle sur les
comorbidités, la région géographique, et l'année
d'entrée dans la cohorte, les hommes de la cohorte de prévention
primaire avaient plus de probabilité que les femmes de recevoir un DCI
(risque relatif [RR], 3.15; intervalle de confiance à 95% [IC],
2.86-3.47). Les patients noirs avaient moins de probabilité que les
patients blancs de recevoir un DCI (RR, 0.85; IC 95%, 0.71-1.00). Les hommes
blancs avaient plus de probabilité de recevoir un DCI (RR pour les
hommes noirs, 0.77; IC 95%, 0.62-0.95; autres hommes, 0.88; IC 95%, 0.68-1.15;
femmes blanches, 0.31; IC 95%, 0.28-0.35; femmes noires, 0.32; IC 95%,
0.24-0.42; et autre femmes, 0.24; IC 95%, 0.15-0.39). La démence et un
diagnostic de tumeur solide métastatique durant l'année avant
l'entrée dans la cohorte étaient associés
négativement à l'utilisation d'un DCI.
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Tableau 3.. Facteurs prédictifs d'utilisation d'un
défibrillateur-cardioverteur par cohorte de prévention
Abréviations: IC, intervalle de confiance; RR, risque relatif.
aLes modèles multivariés incluaient toutes les
variables indiquées.
bP <.0.001.
CP <.0.01.
dP <.0.05.
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Dans la cohorte de prévention secondaire, les hommes avaient plus de
probabilité que les femmes de recevoir un DCI (RR, 2.44; IC 95%,
2.30-2.59), et les patients noirs avaient plus de probabilité que les
patients blancs de recevoir un DCI (RR, 0.71; IC 95%, 0.64-0.79). Les hommes
blancs avaient plus de probabilité de recevoir un DCI (RR pour les
hommes noirs, 0.71; IC 95%, 0.62-0.80; autres hommes, 0.78; IC 95%, 0.65-0.93;
femmes blanches, 0.41; IC 95%, 0.38-0.44; femmes noires, 0.29; IC 95%,
0.24-0.35; et autres femmes, 0.33; IC 95%, 0.25-0.45). La maladie coronarienne
et le diabète étaient associés de façon
indépendante et positive à l'utilisation d'un DCI, tandis que la
démence, la maladie rénale et les tumeurs solides
métastatiques documentées au cours de l'année avant
l'entrée dans la cohorte étaient associés
négativement et indépendamment à l'utilisation d'un
DCI.
Les différences entre sexe ont persisté lorsque nous avons
stratifié l'analyse multivariée selon l'âge et
ajusté sur la race, les comorbidités et la région
géographique. Chez les patients de la cohorte de prévention
primaire de moins de 75 ans (n = 41 125), les hommes avaient plus de
probabilité que les femmes de recevoir un DCI (RR, 2.61; IC 95%,
2.30-2.97). Chez les patients âgés de 75 ans ou plus (n=95 296),
les hommes avaient plus de probabilité que les femmes de recevoir un
DCI (RR, 3.73; IC 95%, 3.24-4.29). Pareillement, chez les patients de la
cohorte de prévention secondaire de moins de 75 ans (n=35 282), les
hommes avaient plus de probabilité que les femmes de recevoir un DCI
(RR, 2.19; IC 95%, 2.01-2.38). Chez les patients âgés de 75 ans
ou plus (n=64 381), les hommes avaient plus de probabilité que les
femmes de recevoir un DCI (RR, 2.66; IC 95%, 2.45-2.90). Lorsque la cohorte de
prévention secondaire a été restreinte aux survivants
d'un arrêt cardiaque, les hommes avaient plus de probabilité que
les femmes de recevoir un DCI (RR, 1.96; IC 95%, 1.66-2.31).
Relation entre l'utilisation d'un DCI et la mortalité
Au 180ème jour après l'entrée dans la cohorte de
prévention primaire, 47 729 hommes (72.4%) et 49 261 femmes (69.9%)
étaient en vie et n'avaient pas été censurés
(TABLEAU 4). Globalement, le
risque non ajusté de mortalité pour l'année
ultérieure était de 17% inférieur chez les patients qui
avaient reçu un DCI au cours des 180 premiers jours, bien que la
différence n'ait pas été statistiquement significatif
(RR, 0.83; IC 95%, 0.68-1.01). Les analyses stratifiées non
ajustées suggéraient un bénéfice significatif sur
la survie pour les femmes. Après ajustement sur l'âge, les
comorbidités, l'année d'entrée de la cohorte et la
probabilité de traitement, le risque de mortalité à 1 an
après la date de référence n'était pas
significativement plus faible chez celles ayant reçu un DCI au cours
des 180 premiers jours (RR, 1.01; IC 95%, 0.82-1.23). Bien que les analyses
non ajustées aient suggéré un bénéfice
significatif sur la survie chez les femmes, l'association ajustée n'a
pas été statistiquement significative chez les hommes ou les
femmes.
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Tableau 4.. Mortalité non ajustée et ajustée à un an par
cohorte
Abréviations: IC indique intervalle de confiance; RR, risque
relatif; DCI, défibrillateur-cardioverteur implantable.
aP <0 .01.
bP <0 .001.
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Parmi les 99 663 patients de la cohorte de prévention secondaire, 54
342 (54.5%) étaient vivants et non censurés 30 jours
après l'entrée de la cohorte. Globalement, le risque de
mortalité était inférieur de 37% chez les patients ayant
reçu un DCI au cours des 30 jours d'entrée de la cohorte (RR,
0.63; IC 95%, 0.57-0.69). Après ajustement sur l'âge, les
comorbidités, l'année de l'entrée de la cohorte, et la
probabilité de traitement, le risque de mortalité restait
significativement plus faible chez les patients qui avaient reçu un DCI
au cours des 30 jours. L'association était constante chez les hommes
(RR, 0.62; IC 95%, 0.55-0.69) et les femmes (RR, 0.68; IC 95%, 0.60-0.78).
COMMENTAIRE
Au sein d'un échantillon représentatif à
l'échelle nationale de 236 084 bénéficiaires d'une
assurance santé Medicare, nous avons trouvé des
différences significatives entre les sexes pour l'utilisation des DCI
dans la prévention de l'arrêt cardiaque brutal. Chez les patients
ayant eu des antecedents d'infarctus du myocarde et soit une cardiomyopathie
ou soit une insuffisance cardiaque (cohorte de prevention primaire), les
hommes ont eu 3.2 fois plus de probabilité que les femmes de recevoir
un DCI. Chez les patients ayant déjà eu un diagnostic
d'arrêt cardiaque ou de tachycardie ventriculaire (cohorte de
prévention secondaire), les hommes ont eu 2.4 fois plus de
probabilité que les femmes de recevoir un DCI.
Nous n'avons pas trouvé que les différences de sexe dans
l'utilisation des DCI deviennent plus prononcées. Dans une analyse des
données de la National Hospital Discharge Survey entre 1996 et 2001,
Voigt et
al12 ont
rapporté que 23.6% des femmes et 35.4% des hommes recevaient un DCI
mais que la disparité avait disparu en 2001. Dans notre analyse des
bénéficiaires Medicare entre 1999 et 2005, bien que les taux
d'utilisation de DCI aient augmenté substantiellement à la fois
pour les hommes et les femmes, les différences entre sexe persistaient
au sein et entre les cohortes de prévention et selon l'année
d'entrée de la cohorte.
Nos observations sont généralement compatibles avec une
analyse de 2002 des bénéficiaires Medicare ayant une
cardiomyopathie ischémique. Sans ajustement sur les comorbidités
et en excluant une implantation DCI réalisée en ambulatoire ou
au cours des années ultérieures, Gauri et
al9 ont
trouvé que les hommes avaient 2.9 fois plus de probabilité que
les femmes de recevoir un DCI. De plus, nous avons trouvé une
augmentation constante de l'incidence cumulée dans l'utilisation des
DCI au cours des années suivant le diagnostic initial.
Les différences entre sexe dans l'utilisation des DCI peuvent
refléter une variété de facteurs. Les femmes étant
plus âgées que les hommes au moment du tableau clinique initial,
les médecins peuvent être moins enclins à recommander un
DCI. Les recommandations actuelles conseillent un DCI pour les patients qui
ont « une espérance raisonnable de survie avec un bon état
fonctionnel durant plus d'un
an."17
Toutefois, notre analyse stratifiée apporte des preuves solides que
l'âge seul n'explique par la différence observée. Chez les
bénéficiaires de moins de 75 ans, les hommes avaient deux fois
plus de probabilité que les femmes de recevoir un DCI soit en
prévention primaire soit en prévention secondaire de la mort
cardiaque brutale.
Les femmes peuvent aussi être différentes des hommes en raison
de caractéristiques cliniques qui en font des candidates
inappropriées pour la mise en place d'un DCI. Par exemple, dans les
essais de prévention primaire, le bénéfice sur la survie
d'un DCI prophylactique a été seulement démontré
chez les patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche significative.
Les femmes ont plus de probabilité que les hommes d'avoir une
insuffisance cardiaque congestive diastolique isolée (57% vs 43% dans
le comté de Olmsted,
Minnesota19),
aussi les taux d'utilisation de DCI peuvent être de façon
justifiable moins élevés chez les femmes mais probablement pas
de l'importance que nous avons observée. Les demandes de remboursement
Medicare ne contiennent aucune information sur la fraction d'éjection
ventriculare gauche, nous n'avons donc pu évaluer cette explication.
Toutefois, cette explication ne s'appliquerait pas à la cohorte de
prévention secondaire. La prévalence de la tachycardie
ventriculaire ou de la fibrillation ventriculaire, dues à des causes
réversibles, est seulement plus élevée chez les
femmes,20
elle ne devrait donc pas expliquer la différence significative entre
les sexes pour les taux d'utilisation de DCI en prévention
secondaire.
De plus, relativement peu de femmes ont été incluses dans des
études majeures qui établissaient le bénéfice sur
la survie des DCI, aussi les médecins peuvent percevoir un
bénéfice différentiel entre les hommes et les femmes.
Toutefois, dans le Multicenter Unsustained Tachycardia Trial (MUSTT), Russo et
al21 n'ont
trouvé aucune différence significative entre les hommes et les
femmes pour le pourcentage de patients chez lesquels un traitement par DCI
était recommandé (62% de femmes vs 51% d'hommes; P=0.25). De
plus, il n'y avait aucune différence significative dans les taux de
refus entre les hommes et les femmes chez lesquels un DCI était
recommandé,21
ce qui suggère que les différences entre sexe pour les
préférences des patients n'expliquent pas nos observations.
Les autres découvertes de notre étude sont également
à noter. Après ajustement sur les facteurs mesurés de
confusion, les patients noirs des deux cohortes de prévention avaient
30% moins de probabilité que les patients blancs de recevoir un
traitement par DCI au cours de la période d'étude. Cette
observation est compatible avec celles d'autres
rapports9,11,12
et peut refléter de n ombreux facteurs, dont le comportement du
médecin, les préférences du patient et les
différences d'accès aux ressources et aux établissements
médicaux.22,23
Dans les deux cohortes de prévention, les taux d'utilisation de DCI
ont été faibles chez les hommes et les femmes, bien qu'il y ait
eu une augmentation stable des taux cumulés d'utilisation de DCI avec
les années. Ces profils reflètent l'expansion de la couverture
Medicare des DCI, y compris le remboursement de son utilisation prophylactique
chez les patients ayant une cardiopathie ischémique. Avec l'expansion
de la couverture, les Centers for Medicare& Medicaid Services demandent
que des données cliniques détaillées soient
rapportées pour tous les patients recevant un
DCI.24 Le
registre national des données cardio-vasculaires de l'American College
of Cardiology servira de banque pour des données et, lorsqu'il sera
associé aux données de demandes de remboursement, il procurera
un outil important pour explorer les différences entre sexes pour ce
qui concerne l'efficacité des DCI. Toutefois, le registre n'incluera
pas les données de toutes les personnes éligibles pour recevoir
un DCI. En conséquence, les demandes de remboursement restent une
source importante, quoiqu'imparfaite, d'informations sur les
différences dans les soins.
Dans notre analyse descriptive de la survie, nous avons trouvé un
bénéfice significatif sur la survie des DCI dans la cohorte de
prévention secondaire, globalement et selon le sexe. Les
résultats ne suggèrent pas un bénéfice
significatif sur la survie dans la cohorte de prévention primaire.
Toutefois, le traitement par DCI n'était pas randomisé, et les
informations sur la fraction d'éjection ventriculaire gauche - une
variable critique probablement liée à la fois à la
réception d'un DCI et à la mortalité - n'étaient
pas disponibles. Si les DCI étaient implantés
sélectivement chez des patients ayant une faible fraction
d'éjection (et donc à haut risque de mortalité), les
résultats peuvent suggérer que les DCI ont
amélioré la survie chez les patients à haut risque de
telle façon que leur survie est maintenant similaire à celle des
patients à faible risque. Sans données cliniques clés,
nous ne pouvons cependant évaluer cette hypothèse. Au mieux, les
résultats montrent un aperçu, bien que grossier, de
l'efficacité des DCI en prévention primaire et secondaire de la
mort cardiaque brutale chez les patients âgés.
Notre analyse a plusieurs limites. D'abord, les données
administratives manquent d'informations cliniques importantes, comme les
données sur la fonction ventriculaire, la nature de la tachycardie
ventriculaire et la sévérité des comorbidités.
Aussi, la cohorte de prévention primaire a probablement inclus des
bénéficiaires ayant une fonction systolique conservée, et
la cohorte de prévention secondaire incluait probablement des personnes
ayant une tachycardie ventriculaire non soutenue - groupes au sein desquels le
bénéfice sur la survie d'un DCI n'a pas été
démontré. Le pourcentage plus élevé de femmes
ayant une insuffisance cardiaque et une fonction systolique
préservée peut expliquer certaines des différences
observées dans la cohorte de prévention primaire, mais il est
improbable que ceci explique toute la disparité. De plus, les
résultats ont été similaires dans les analyses de
sensibilité dans lesquelles seuls les survivants d'un arrêt
cardiaque étaient inclus dans la cohorte de prévention
secondaire.
Ensuite, aucune demande de remboursement n'est faite lorsqu'un
bénéficiaire passe dans un système de soins
contrôlés, aussi nous avons manqué les implantations de
DCI effectuées au cours des périodes de couverture par un
système de soins contrôlés. Aussi, nous pouvons comprendre
l'incidence cumulée de l'utilisation des DCI, bien qu'un effet sur la
différence entre les sexes soit improbable, car il n'y avait aucune
différence entre les sexes dans la sélection vers les
systèmes de soins contrôlés.
Nous avons aussi observé des patients à partir du moment
où ils sont devenus éligibles pour Medicare, aussi, toute
utilisation d'un DCI avant l'âge de 65 ans n'a pas été
incluse dans l'analyse. L'âge moyen au moment du diagnostic qualifiant
dépassant 77 ans dans les deux cohortes et ayant des données
à partir de 1991, l'impact de cette limitation a peu de
probabilité d'être significatif. De plus, en limitant l'analyse
à la population Medicare, nous avons diminué l'influence des
différences entre sexes en ce qui concerne l'accès aux
soins.
Enfin, nous n'avons pas d'information concernant les
préférences des patients pour le traitement par DCI, aussi ne
pouvons-nous expliquer les différences possibles entre sexe dans les
taux de refus. Finalement, les DCI n'étaient pas assignés de
façon aléatoire et la décision d'utiliser un DCI peut
être liée à des facteurs non mesurés de confusion.
En conséquence, les résultats sur la mortalité doivent
être interprétés avec prudence.
CONCLUSIONS
Dans cette analyse longitudinale de bénéficiaires Medicare
à haut risque de mort cardiaque brutale, nous avons trouvé des
différences significatives entre sexe concernant l'utilisation des DCI
entre 1999 et 2005. Nos observations de cette cohorte de patients
âgés sont différentes de celles d'une étude
antérieure qui suggérait une diminution de la différence
entre hommes et femmes et elles soulignent le besoin d'une amélioration
de la compréhension des différences entre sexe pour ce qui
concerne les profils de soins. De plus, il est essentiel que ces observations
soient vérifiées par des séries de données qui
incluent la fraction d'éjection ventriculaire gauche et des
évaluations robustes des comorbidités.
Informations sur les auteurs
Correspondance : Lesley H. Curtis, PhD, Center for Clinical and Genetic
Economics, Duke Clinical Research Institute, PO Box 17969, Durham,NC 27715
(lesley.curtis{at}duke.edu).
Contributions des auteurs : Le Dr Curtis a eu un accès
complet à toutes les données de l'étude et accepte la
responsabilité de l'intégrité des données et de
l'exactitude de l'analyse des données. Conception et schéma
de l'étude : Curtis, Al-Khatib, Hernandez.
Recueil des données : Curtis, Shea.
Analyse et interprétation des données : Curtis,
Al-Khatib, Shea, Hammill, Hernandez, Schulman.
Rédaction du manuscrit : Curtis.
Revue critique du manuscrit : Curtis, Al-Khatib, Shea,
Hammill,Hernandez, Schulman.
Analyse statistique : Curtis, Shea, Hammill.
Obtention du financement : Curtis.
Aide administrative, technique et matérielle : Shea,
Schulman.
Supervision de l'étude : Al-Khatib, Schulman.
Liens financiers : Le Dr Curtis a déclaré avoir
bénéficié d'un soutien pour ses recherches et un salaire
de Allergan Pharmaceuticals, GlaxoSmithKline, Lilly, Medtronic, Novartis,
Ortho Biotech, OSI Eyetech, Pfizer, et Sanofi-Aventis. Le Dr Curtis a mis en
ligne une liste détaillée de ses liens financiers
(http://www.dcri.duke.edu/research/coi.jsp).
Le Dr Al-Khatib a rapporté avoir bénéficié d'un
soutien pour ses recherches et des honoraires pour des presentations de
Medtronic. Le Dr Hernandez a rapporté avoir
bénéficié d'un soutien pour ses recherches de
GlaxoSmithKline, Medtronic, Roche Diagnostics, et Scios et d'avoir
travaillé pour le bureau des orateurs et reçu des honoraires au
cours des 5 dernières années de Novartis. Le Dr Schulman a
rapporté avoir bénéficié d'un soutien pour ses
recherches et un salaire de Actelion Pharmaceuticals, Allergan
Pharmaceuticals, Amgen, Bristol-Myers Squibb, Ernst&Young, Genentech,
GlaxoSmithKline, IBM Center for Healthcare Management, Inspire
Pharmaceuticals, Johnson & Johnson, Kureha Corporation, Lilly Foundation,
Medtronic, NABI Biopharmaceuticals, Novartis, OSI Eyetech, Pfizer, Pharmacia,
Purdue Pharma, Sanofi-Aventis, Scios, Theravance, Wyeth, et Yamanouchi USA
Foundation; avoir reçu un salaire personnellement pour des
consultations pour Genentech, The Health Strategies Consultancy, et le
National Pharmaceutical Council; d'avoir des parts et de travailler au bureau
directeur de Cancer Consultants; d'avoir des parts et d'avoir travaillé
pour le bureau executive de Faculty Connection LLC; et d'avoir des parts dans
Alnylam Pharmaceuticals. Le Dr Schulman a mis en ligne une liste
détaillée de ses liens financiers
(http://www.dcri.duke.edu/research/coi.jsp).
Ms Shea et Mr Hammill n'ont pas rapporté de liens financiers.
Financement/soutien : Cette étude a été
financée par une bourse 1R01AG026038-01A1 du National Institute on
Aging et 5U01HL66461-05 du National Heart, Lung, and Blood Institute.
Rôle des sponsors : Le National Institute on Aging and the
National Heart, Lung, and Blood Institute n'a joué aucun rôle
dans le schéma et la conduite de l'étude, le recueil, l'analyse
et l'interprétation des données, ni dans la préparation,
la revue ou l'approbation du manuscrit.
Autres contributions : Nous remercions Damon M. Seils, MA, de la
Duke University pour son aide éditoriale et la préparation du
manuscrit. Mr Seils n'a reçu aucune compensation pour son aide mis
à part son travail dans l'établissement où l'étude
a été menée.
Affiliations des auteurs : Duke Clinical Research Institute et
Department of Medicine, Duke University School of Medicine, Durham, North
Carolina.
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Cette semaine dans le JAMA
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Texte Complet
Différences sexuelles et raciales dans l'utilisation des défibrillateurs-cardioverteurs implantables chez des patients hospitalisés avec une insuffisance cardiaque
Adrian F. Hernandez, Gregg C. Fonarow, Li Liang, Sana M. Al-Khatib, Lesley H. Curtis, Kenneth A. LaBresh, Clyde W. Yancy, Nancy M. Albert, et Eric D. Peterson
JAMA. 2007;298:1525.
Résumé
Disparités d'utilisation des défibrillateurs-cardioverteurs implantables: Dépasser les évaluations des procédures en faveur des données des résultats
Rita F. Redberg
JAMA. 2007;298:1564-1566.
Texte Complet
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