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PAGES DU PRATICIEN
Evaluation clinique des effets indésirables à long terme des traitements, chez les survivants d'un cancer de l'enfant
Maud M. Geenen, MD;
Mathilde C. Cardous-Ubbink, MSc;
Leontien C. M. Kremer, MD, PhD;
Cor van den Bos, MD, PhD;
Helena J. H. van der Pal, MD;
Richard C. Heinen, MSc;
Monique W. M. Jaspers, PhD, MSc;
Caro C. E. Koning, MD, PhD;
Foppe Oldenburger, MD;
Nelia E. Langeveld, PhD, RN;
Augustinus A. M. Hart, MSc;
Piet J. M. Bakker, MD, PhD;
Huib N. Caron, MD, PhD;
Flora E. van Leeuwen, PhD, MSc
RÉSUMÉ
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Contexte L'amélioration de la survie des enfants atteints de
cancer a été suivie de nombreuses complications liées aux
traitements. Malgré ce fait, les études des survivants ne
portent souvent que sur un seul de ces effets tardifs.
Objectif Evaluer l'ensemble des effets indésirables des
traitements (troubles cliniques et subcliniques [«
évènements indésirables »]) au sein d'une large
cohorte de survivants d'un cancer de l'enfant, par un suivi médical
complet et à long terme.
Schéma, environnement et population Etude
rétrospective sur une cohorte de 1362 survivants à 5 ans d'un
cancer de l'enfant, traités dans le même centre, entre 1966 et
1996, aux Pays-Bas. Tous les survivants étaient convoqués dans
un centre de prise en charge des effets différés, en vue de leur
évaluation clinique. Les évènements indésirables
ayant eu lieu avant janvier 2004 ont été classés en
fonction de leur sévérité selon une méthode
standardisée.
Principaux critères de jugement La prévalence, en
fonction des traitements, des évènements indésirables
(classés selon leur sévérité) au terme du suivi,
et le risque relatif du poids des maladies élevé ou
sévère (2> évènements indésirables
sévères ou au moins un évènement
indésirable mettant en jeu le pronostic vital, ou invalidant)
associé aux différents traitements.
Résultats Le suivi médical était complet pour
94.3% des survivants (médiane de suivi, 17.0 ans). L'âge
médian, au terme du suivi était de 24.4 ans. Presque 75% des
survivants ont eu au moins un évènement indésirable et
24.6% en ont eu 5 ou plus. Par ailleurs, 40% des survivants ont eu, au moins
un évènement indésirable sévère, mettant en
jeu le pronostic vital, ou invalidant. Un poids élevé ou
sévère d'évènements indésirables a
été observé chez 55% des survivants ayant reçu
uniquement une radiothérapie et 15% des survivants traités
uniquement par chimiothérapie, par rapport à 25% pour ceux,
uniquement opérés (risque relatif ajusté 2.18 [intervalle
de confiance 95%, 1.62-2.95] et 0.65 [intervalle de confiance 95%, 0.46-0.90],
respectivement). Un poids important ou sévère
d'évènements indésirables était le plus souvent
observé chez les survivants d'une tumeur osseuse (64%) et le moins
souvent chez les survivants d'une leucémie ou d'un
néphroblastome (12% dans les deux cas).
Conclusions Une proportion non négligeable de jeunes adultes,
survivants d'un cancer de l'enfant, a déjà un poids
élevé ou sévère d'évènements
indésirables, en particulier, à la suite d'une
radiothérapie. Ceci met en relief la nécessité de mettre
en place une surveillance médicale, tout au long de la vie, et en
fonction du risque, des survivants d'un cancer de l'enfant.
JAMA.
2007;297:2705-2715
L'L'efficacité accrue des traitements du cancer chez l'enfant
a fait progresser de façon spectaculaire le taux de survie, avec en
corollaire un nombre rapidement croissant de jeunes adultes chez les
survivants.1,2
Malheureusement, cette amélioration s'est accompagnée de
l'apparition de complications secondaires tardives, comme les
néoplasies secondaires, des troubles fonctionnels, et des
problèmes cognitifs et
psychosociaux.3,4
Les répercussions tardives traitements accroissent l'apparition de
maladies chroniques chez les survivants et à terme, réduisent
leur espérance de vie. Par conséquent, la
nécessité d'un suivi à long terme des survivants d'un
cancer de l'enfant est unanimement
reconnue.5-8
Les recherches portant sur l'identification et la caractérisation
des populations à risque constituent un point de départ
incontournable à la mise en place de recommandations de suivi à
long terme basées sur des preuves. Si de nombreuses études
mentionnent les effets tardifs des traitements chez les survivants, la plupart
ne se sont intéressées qu'à un effet unique, n'ont pas
complété le suivi ou, ne s'appliquent qu'à un
échantillon limité. Le but de la présente étude
est d'évaluer le fardeau total des effets indésirables (troubles
cliniques et subcliniques, appelés « évènements
indésirables » pour la suite de l'article) après un cancer
de l'enfant, chez une cohorte de survivants traités au Emma
Chil¬dren's Hospital/Academic Medical Cen¬ter (EKZ/AMC), aux Pays-Bas.
Malgré cette appellation, ces évènements n'ont parfois
aucun lien avec le cancer de l'enfant ou ses traitements. Après un
suivi à long terme et quasi-complet, nous avons évalué la
prévalence des évènements indésirables à
partir des informations médicales, puis classé les
évènements en fonction de leurs sévérités.
Par la suite, nous avons évalué les facteurs de risque
associés aux traitements, pour un fardeau élevé de
maladies chez les survivants.
METHODES
Population étudiée
Tous les patients traités pour un cancer de l'enfant au EKZ/AMC
entre 1966 et 1996 et qui ont survécu au moins 5 ans, ont
été inclus dans la cohorte. Ils ont été
identifiés en utilisant le registre des cancers pédiatriques
(Childhood Cancer Registry) de l'EKZ/AMC, qui a été mis en place
en 1966. Au total, 1 362 des 2 596 patients ont survécu à leur
cancer primitif sur 5 ans ou plus. Des données complètes sur les
diagnostics et les traitements ont été extraites du
registre.
Suivi et collecte de données
En 1966, l'EKZ/AMC a mis en place une clinique de consultation externe
(Polikliniek Late Effecten Kindertumoren) pour évaluer les effets
tardifs des traitements du cancer de l'enfant. Des efforts particuliers ont
été fournis pour retrouver et convoquer tous les survivants
à 5 ans.
Sur les 1362 survivants, 1078 sont passés dans le centre entre le
1er janvier 1966 et le 1er janvier 2004; 107 ont consulté leurs propres
pédiatres ou médecins oncologues. Les données de suivi
médical de 93 survivants ont été fournies par d'autres
médecins traitants, et 6 survivants ont renvoyé par
correspondance un formulaire de santé complété. De fait,
nous avons obtenu les données de suivi jusqu'au 1er janvier 2004, pour
1284 (94.3%) des 1362 patients. Pour les 78 restants avec des données
manquantes, 57 sont décédés (causes des
décès connues) avant le début de l'étude; 1.5% de
tous les survivants ont été perdus de vu. Les 1185 survivants
qui ont consulté leur propre oncologue ou à la clinique (87% de
tous les survivants) ont subi une évaluation médicale
complète réalisée par un médecin selon un
protocole de suivi standardisé, basé sur les
précédents traitements, et comprenant l'anamnèse, un
examen physique, des tests radiologiques et fonctionnels
complémentaires et un prélèvement sanguin. Par ailleurs,
ils sont passés, au moins une fois, par un psychologue ou une
infirmière spécialisée. Tous les troubles cliniques et
subcliniques ont été enregistrés dans une base de
données créée à cette fin. Le comité
d'éthique de l'EKZ/AMC a examiné et validé la collecte de
données utilisées dans la présente analyse. Des
consentements éclairés, par écrit ont été
fournis par tous les participants.
Définition des effets indésirables
Tous les évènements indésirables ont été
classés par l'un des auteurs (M.M.G) selon la classification CTCAE v3.0
(Common Terminology Criteria for Adverse Events version 3.0, disponible au
http://ctep.cancer.gov/forms/CTCAEv3.pdf),
une échelle de scores développée par un groupe
multidisciplinaire à l'US Na¬tional Cancer Institute. Le CTCAEv3.0
peut être utilisé pour évaluer à la fois les
affections chroniques et aiguës chez les patients cancéreux, selon
des grades 1 à 5, associés à une description clinique
unique de la sévérité de l'évènement
(grade1: faible, grade 2 : modéré, grade 3 :
sévère, grade 4 : mettant en jeu le pronostic vital, ou
invalidant, grade 5 : décès lié à un
évènement indésirable).
Pour évaluer la variabilité interjuge, 3 auteurs (M.M.G,
C.vd.B, P.J.M.B) ont évalué, selon l'échelle CTCAEv3.0,
240 évènements indésirables, parmi des survivants pris au
hasard. A l'origine, une différence de 40% avait été
constatée entre les 3 observateurs. Les évènements
spécifiques, absents du CTCAEv3.0, ainsi que les principaux points de
discordances ont été discutés et des règles
détaillées ont été mises en place (disponible sur
demande auprès des auteurs). Suite à cela, la variabilité
interjuge a de nouveau été évaluée, avec cette
fois-ci, seulement 5% de différence.
L'écart restant s'applique principalement à des
éléments psychosociaux de grade 1 ou 2, et à la fatigue.
Aucune différence n'a été observée pour des
évènements de grade 3 ou supérieur.
Pour évaluer le fardeau total des évènements
indésirables, nous avons classé les survivants en 4 groupes,
selon le nombre total d'évènements et le grade de chaque
évènement (Tableau
1). Un ou plusieurs évènements de grade 1
était classé comme ayant un faible poids ; un ou plusieurs
évènements de grade 2 et/ou un de grade 3, comme un poids moyen;
2 évènements ou plus de grade 3, ou un évènement
de grade 4 et au plus un évènement de grade 3, un poids
élevé; et des évènements de grade 3/4 au
delà, ou un évènement de grade 5, un poids
sévère.
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Tableau 1.. Vue générale du nombre de survivants en fonction du score du
poids subi et selon la sévérité de
l'évènement indésirable (N=1362)*
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Analyse statistique
Le critère observé était la prévalence des
évènements indésirables. Une régression logistique
multivariable a été utilisée pour évaluer les
facteurs de risque liés aux traitements pour l'apparition de n'importe
quel évènement indésirable, pour un poids
élevé ou sévère de ces évènements,
et pour des évènements choisis. Toutes les analyses logistiques
ont été ajustées en fonction de la durée de suivi,
de l'âge à la pose du diagnostic, et du sexe. A cause des
prévalences élevées des évènements, les
rapports de cotes provenant des régressions logistiques ne pouvaient
être interprétés comme des risques relatifs (RR) et ont
donc été traduits en RR moyens de la population
étudiée.22
Les 78 survivants, dont la nature des évènements
indésirables n'était pas connue, ont été exclus de
toutes les analyses multivariées. Les analyses ont été
réalisées avec SPSS version 12.0.1 (SPSS Inc, Chicago, Illinois)
et SAS version 8.0 (SAS Institute Inc, Cary, Caroline du Nord). Une macro SAS
écrite a été utilisée pour réaliser les
calculs de moyennes pour la population étudiée.
RESULTATS
Population étudiée
La grande majorité (94.3%) des 1 362 survivants a eu un diagnostic
de cancer de l'enfant avant l'âge de 15 ans. Au terme du suivi,
l'âge médian de suivi pour les survivants était de 24.4
ans, 1194 (88%) des survivants ayant moins de 35 ans
(Tableau 2). La durée
médiane de suivi était de 17.0 ans (intervalle interquartile,
11.6-23.3). La répartition des diagnostics de cancers primitifs de
l'enfant, en fonction du type de traitement, est indiquée à la
Figure 1. Depuis le 1er janvier
2004, 121 survivants sont décédés; majoritairement (72
[59.5%]) à cause du cancer primitif. La mortalité attribuable
totale (excluant les décès dus au cancer primitif) était
5.1 fois plus élevée que pour le reste de la
population.23
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Tableau 2.. Caractéristiques des patients de la cohorte du Childhood Cancer
Survivor (survivants d'un cancer de l'enfant) de l'Emma Children's
Hospital/Academic Medical Center N = 1362)
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Figure 1.. Répartition des diagnostics de cancer de l'enfant selon la
catégorie de traitement
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Evènements indésirables
Sur les 1362 survivants, 269 (19.8%) n'ont pas connu
d'évènements indésirables et 1015 (74.5%) ont connu un ou
plusieurs évènements; les données de suivi
n'étaient pas disponibles (sauf pour les causes des
décès) pour les 78 restants
(Tableau 3). La majorité
des survivants disposant des données de suivi ont connu plus d'un
évènement indésirable (757/1284 [59%]), et 316/1284
(24.6%) ont connu 5 ou plus. Par ailleurs, 473 (36.8%) des survivants ont
connu au moins un trouble sévère, mettant en jeu le pronostic
vital, ou invalidant, et 41 (3.2%) sont décédés à
cause d'un évènement indésirable.
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Tableau 3.. Evènements indésirables dans la cohorte de survivants d'un
cancer de l'enfant de l'Emma Children's Hospital/Academic Medical Center
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Sur les 1015 survivants ayant connu au moins un évènement
indésirable, 3751 évènements ont été
observés au total. La Figure
2 donne une vue d'ensemble des évènements les plus
fréquemment observés dans la cohorte. Presque 22% des
évènements étaient sévères, mettant en jeu
le pronostic vital, invalidants ou fatals. Sur ces évènements,
les troubles orthopédiques étaient les plus courants (14.2%),
suivis de tumeurs secondaires (11.9%), de l'obésité (9.4%), des
troubles de la fertilité (8.9%), des troubles psychosociaux ou
cognitifs (7.9%), des troubles neurologiques (7.7%), et des troubles
endocriniens (5.3%).
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Figure 2.. Récapitulatif des évènements indésirables les
plus fréquents
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Poids total des évènements indésirables
Sur l'ensemble des survivants disposant de leurs données de suivi,
301 (23.4%) avaient un poids élevé ou sévère
d'évènements indésirables, se caractérisant par,
au minimum 2 évènements sévères ou un à
plusieurs évènements mettant le pronostic vital en jeu, ou
invalidant. La Figure 3 montre
la répartition des scores de cette charge associé aux
évènements indésirables selon le cancer primitif
diagnostiqué. Les survivants d'une tumeur osseuse étaient les
plus affectés par un poids lourd ou sévère
d'évènements (64%), tandis que les survivants d'une
leucémie ou d'un néphroblastome étaient les moins
affectés (12% dans les deux cas). La répartition des scores de
poids d'évènements indésirables, selon le traitement, est
indiquée à la Figure
4. Chez tous les patients traités uniquement par
radiothérapie, 55% avaient un poids élevé ou
sévère, par rapport à 15% et 25% respectivement pour les
patients traités uniquement par chimiothérapie et par
chirurgie.
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Figure 3.. Répartition des scores du poids d'évènements
indésirables selon le diagnostic de cancer primitif
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Figure 4.. Répartition des scores de poids d'évènements
indésirables selon la catégorie de traitement
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Association avec les facteurs traitements
Le Tableau 4 montre les
facteurs de risque relatifs aux traitements pour l'apparition d'un
évènement indésirable (sauf les évènements
de faible importance) et pour un poids de maladies élevé ou
sévère. Les survivants traités par radiothérapie
à un moment de leur traitement avaient un risque majoré d'avoir
un évènement au moins modéré, par rapport à
ceux, uniquement opérés; le risque le plus élevé
se trouvant dans le groupe traité uniquement par radiothérapie
(RR 1.49 [intervalle de confiance (IC) 95%, 1.27-1.74]). Ce même groupe
était également le plus susceptible d'avoir un poids
élevé ou sévère d'évènements (RR
2.18 [IC 95%, 1.62-2.95] vs uniquement opérés). Les survivants
qui ont été traités uniquement par chimiothérapie
étaient significativement moins enclins à avoir un poids
élevé ou sévère d'évènements que les
survivants du groupe uniquement opérés (RR 0.65 [IC 95%,
0.46-0.90]). Les survivantes étaient significativement plus
susceptibles que les survivants mâles, d'avoir un
évènement, au moins modéré (RR 1.10 [IC 95%,
1.03-1.18]), et avaient également un risque plus élevé
d'avoir un poids élevé ou sévère de maladies. Nous
avons obtenu des résultats identiques en évaluant le risque
d'avoir au moins un évènement sévère (grade 3-5 vs
0-1), même si les RR pour la radiothérapie étaient
légèrement plus élevés que dans les autres
modèles. Le Tableau 4
montre également les effets de chimiothérapies et de
radiothérapies spécifiques sur l'apparition des
évènements indésirables. Les traitements aux
anthracyclines, aux agents alkylants, ou les deux, n'affectaient pas le risque
de poids élevé ou sévère, par rapport aux
traitements sans chimiothérapie. Les survivants qui ont
été traités par d'autres chimiothérapies avaient
un risque significativement minoré (RR 0.59 [IC 95%, 0.45-0.76]), par
rapport aux traitements n'impliquant pas la chimiothérapie. La
combinaison des trois groupes de traitement (anthracyclines, agents alkylants,
ou les deux) avec le groupe restant de chimiothérapie donnait un RR de
1.50 (IC 95%, 1.10-1.89). L'analyse a été
répétée pour les patients traités uniquement
à la chimiothérapie (sans radiothérapie, chirurgie du
système nerveux central, ou amputation d'un membre, n=600). La
comparaison des trois groupes de traitement (anthracyclines, agents alkylants,
ou les deux) avec les autres chimiothérapies a montré le
traitement aux agents alkylants comme celui qui expose le plus au risque
d'avoir un poids élevé ou sévère (RR 3.12 [IC
959%, 1.41-6.92]). Tout traitement impliquant des radiations ionisantes
était associé à un risque significativement plus
élevé (d'environ un facteur 2) de développer un poids
élevé ou sévère d'évènements
indésirables, par rapport aux autres traitements. La chirurgie
était également associée à un facteur 1.70 non
négligeable (IC 95%, 1.41-2.05) de majoration du risque de poids
élevé ou sévère d'évènements.
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Tableau 4.. Facteurs de risque d'évènements indésirables
associés aux traitements, dans la cohorte de survivants d'un cancer de
l'enfant de l'Emma Children's Hospital/Academic
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Risques pour des d'évènements choisis, spécifiques aux traitements
Le Tableau 5 montre les
risques d'évènements, en fonction des traitements, chez les
survivants d'un cancer de l'enfant. Le risque d'un évènement
cardiovasculaire était majoré chez les survivants traités
aux anthracyclines (RR 3.53 [IC 95%, 1.52-8.20] vs chimiothérapie) et
un risque encore plus important était observé pour ceux
traités à la fois aux anthracyclines et aux agents alkylants (RR
7.41 [IC 95%, 3.60-15.3]). Les RR pour un évènement
cardiovasculaire ou vasculaire périphérique étaient
également majorés après une radiothérapie
thoracique, abdominale, ou les deux, et une radiothérapie des membres
uniquement (RR 2.36 [IC 95%, 1.69-3.29] et 2.07 [IC 95%, 1.20-3.56]
respectivement, par rapport à l'absence de radiothérapie). Une
radiothérapie de la région tête-cou était le plus
important facteur de risque d'obésité (RR de 1.63 [IC 95%,
0.94-2.83] à 1.97 [IC 95%, 1.05-3.70]). Par ailleurs, les risques
d'évènements endocriniens et neurologiques étaient
également significativement majorés (RR de 4.25 [IC 95%,
2.97-6.09] à 8.38 [IC 95%, 6.00-11.7] pour les évènements
endocriniens et de 3.06 [CI 95%, 2.20-4.26] à 3.20 [IC 95%, 2.18-4.71]
pour les évènements neurologiques, par rapport à
l'absence de radiothérapie). Ces risques étaient
également majorés chez les survivants traités par
irradiation totale du corps (RR 4.30 [IC 95%, 3.08-6.00] et 3.28 [IC 95%,
2.04-5.26], respectivement). Le risque d'apparition d'un
évènement endocrinien était également
majoré chez les survivants traités avec de l'iode radioactif
(Métaiodobenzylguanidine-Iode 131 [I-131 MIBG]) (RR, 5.57 [95% CI,
4.21-7.38]). Le risque d'évènements rénaux était
associé à la chimiothérapie (RR, 5.07 [IC 95%,
2.25-11.40]), en particulier le cisplatine (données non
présentées ici). Chez les survivants mâles, le risque de
problèmes de fertilité était majoré pour ceux
traités aux anthracyclines, agents alkylants, ou un traitement
combinant ces agents (RR 5.20 [IC 95%, 1.65-16.30], 9.03 [IC 95%, 3.32-24.5],
et 10.6 [IC 95%, 3.86-29.40] respectivement, vs traitement sans
chimiothérapie). La majorité des survivantes utilisant des
contraceptifs oraux, il n'a pas été possible d'évaluer le
risque de problèmes de fertilité. Le risque de tumeur secondaire
était augmenté d'un facteur supérieur à 2 chez les
survivants traités à la radiothérapie. Le risque de
fatigue chronique était majoré chez les survivantes
comparées aux survivants mâles (RR, 2.77 [IC 95%, 1.94-3.94]);
une radiothérapie dans la région têtecou était
également un facteur de risque (RR de 1.76 [IC 95%, 1.14-2.71] à
2.43 [IC 95%, 1.54-3.82]). Le risque d'apparition d'évènements
psychosociaux ou cognitifs était majoré d'un facteur
supérieur à 2 dans le cas d'une radiothérapie dans la
région tête-cou. Des résultats similaires ont
été trouvés sur des analyses limitées aux
évènements de grade 3-5 (radiothérapie têtecou: RR,
3.11 [95% CI, 1.71-5.67] [TABLEAU
6]; et radiothérapie têtecou, thoracique et
abdominale: RR, 2.55 [IC 95%, 1.07-6.11]).
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Tableau 5.. Facteurs de risque associés aux traitements pour des
évènements indésirables choisis, dans la cohorte de
survivants d'un cancer de l'enfant de l'Emma Children's
Hospital/Academic*
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Tableau 6.. Facteurs de risque d'évènements psychosociaux et cognitifs,
associés aux traitements, dans la cohorte de survivants d'un cancer de
l'enfant de l'Emma Children's Hospital/Academic
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COMMENTAIRES
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Après une durée médiane de suivi de 17 ans, presque
75% de survivants d'un cancer de l'enfant ont connu au moins un
évènement indésirable, 40%, au moins un
évènement sévère, mettant le pronostic vital en
jeu, ou invalidant, et 2.4%, un poids élevé ou
sévère d'évènements. Ce poids est important au vu
de l'âge de la population étudiée; 88% avaient moins de 35
ans au terme du suivi. Les traitements impliquant uniquement la
radiothérapie étaient associés au risque le plus
élevé de développer un fardeau élevé ou
sévère de maladies, tandis que la chimiothérapie seule
était associée à un risque significativement moins
élevé que pour la chirurgie. Les caractéristiques
distinguant notre étude incluent un suivi médical quasi-complet
(94%), avec 87% des survivants reçus dans notre clinique
spécialisée pour la prise en charge des effets
différés. D'autre part, tous les évènements
indésirables étaient classés en fonction de leur
sévérité, selon une méthode standardisée,
basée sur l'échelle CTCAEv3.0, qui offre un système
multimodal et détaillé de notation pour rapporter les effets
aigus et différés des traitements du cancer. La faible
variabilité interjuge observée, après la mise en place de
règles de codification montre que l'échelle CTCAEv3.0 est une
méthode fiable pour l'évaluation des évènements
indésirables.
Seules quelques études se sont intéressées au fardeau
total, à long terme, des évènements indésirables
sur les survivants. Malgré les différentes méthodes
utilisées, chacune a fait état d'au moins un
évènement chez plus de 40% des survivants. Les limites de ces
publications incluent la taille réduite des
échantillons24-26
et l'absence d'une méthode uniforme
d'évaluation24
ou de groupe de contrôle. Le Childhood Cancer Survivor Study (CCSS), aux
Etats-Unis a pris en compte plusieurs de ces limites dans une
évaluation des évènements indésirables tardifs
dans une cohorte bien définie de survivants à 5 ans (N=10397),
en utilisant plusieurs méthodes pour évaluer les
évènements. D'après une étude récente,
basée sur le même système d'évaluation que la
nôtre (CTCAEv3.0), 62.3% des survivants avaient eu au moins une
affection chronique et 27.5% avaient eu une affection sévère ou
mettant en jeu le pronostic vital. Ces valeurs sont légèrement
inférieures à celles observées dans la nôtre
(respectivement 74.5% et 36.8%). Par ailleurs, la proportion de survivants
ayant eu 3 évènements indésirables ou plus était
de 24% dans le CCSS et 45% dans notre étude.
Plusieurs différences méthodologiques entre le CCSS et notre
étude permettent d'expliquer ces différences. Seuls 70% des
survivants éligibles ont participé au CCSS. D'un
côté, un suivi incomplet peut aboutir à une surestimation
du risque de complications tardives, les survivants en bonne santé
étant moins susceptibles d'être retrouvés et
incorporés à l'étude. De l'autre côté, les
survivants ayant des affections chroniques sévères auraient pu
refuser de participer, du fait de leur état de santé
problématique, conduisant à une sous-estimation du risque. Par
ailleurs, les informations sur les évènements
indésirables dans le CCSS étaient basées sur les
déclarations des survivants, la vérification médicale
n'étant entreprise que pour une tumeur secondaire. Ceci peut avoir
conduit, à la fois à une surestimation et une sous-estimation de
l'incidence et de la sévérité de multiples affections
chroniques. A l'opposé, les résultats de notre étude sont
basés sur des informations de sources médicales; nous avons
également évalué le poids total des maladies, sur la base
du nombre d'évènements indésirables et de la
sévérité de chaque cas. La proportion
légèrement plus élevée d'évènements
dans notre population, par rapport à celle du CCSS, pourrait être
due en partie à l'inclusion des évènements psychosociaux
et au fait que nous avions des informations plus complètes sur la
morbidité chez les survivants à 5 ans qui étaient
déjà décédés avant l'évaluation
clinique des évènements indésirables. Pourtant, à
l'exclusion des résultats psychosociaux, 35.9% des survivants avaient
toujours une affection sévère ou mettant en jeu le pronostic
vital (vs 36.8% à l'origine); ceci, parce que la plupart des survivants
avec une affection psychosociale sévère ou mettant en jeu le
pronostic vital avaient également d'autres affections de la même
sévérité.
Une autre différence est que 94% de nos sujets ont été
traités avant l'âge de 15 ans, alors que le CCSS incorporait des
sujets traités entre 18 et 21 ans. Par ailleurs, les différences
dans les cancers diagnostiqués et les traitements pourraient
également expliquer certaines différences au niveau des effets
indésirables observées entre le CCSS et notre étude. En
exemple, le CCSS incorporait légèrement plus de survivants d'une
tumeur du système nerveux central et de leucémie, et
légèrement moins pour le néphroblastome. La proportion de
patients ayant reçu une radiothérapie était
également différente: 72.9% dans le CCSS et 44.6% dans notre
étude. La chimiothérapie a été appliquée
respectivement à 79.0% et 85.6% des patients, dans le CCSS et dans
notre étude. Ces différences de traitement peuvent s'expliquer
en partie par les différents protocoles de traitement adoptés
dans les 2 études, et en partie par un suivi moins complet dans le
CCSS, ainsi qu'une proportion relativement élevée de patients
CCSS ayant des données manquantes pour les traitements (15%). Une des
limites de notre étude a été l'impossibilité de
comparer les prévalences des évènements
indésirables de notre population d'étude par rapport à
une population saine. La majorité des évènements
considérés dans cette étude se produisent
également dans la population normale, mais les prévalences sont
inconnues pour la plupart. De ce fait, nous n'avions pu que comparer les
prévalences des évènements indésirables et le
poids total des maladies entre les différents groupes de traitement. En
tout état de cause, il apparaît clairement que les
prévalences sont fortement majorées pour la plupart des
évènements de grade 3 ou supérieur, dans la mesure
où ils ne se produisent que rarement chez les personnes de moins de 35
ans.20 Dans
le rapport du CCSS, les risques associés aux évènements
de grade 3 ou 4 étaient majorés d'un facteur 8.2 (IC 95%
6.9-9.7) par rapport aux membres de la même
fraterie.20
Nos résultats montrent que la radiothérapie est le facteur de
risque le plus important dans le poids élevé des
évènements indésirables. Il est important de noter que
43% des survivants, traités uniquement par radiothérapie,
étaient des survivants d'une tumeur cérébrale ou du
système nerveux central, qui ont été fortement
irradiés dans la région crânienne. La radiothérapie
était associée à une majoration d'un facteur
supérieur à 2, des risques d'évènements
cardiovasculaires, endocriniens, neurologiques, psychosociaux et cognitifs, et
de tumeurs secondaires. De précédentes études
centrées sur les traumatismes provoqués par les radiations ont
également montré ses effets tangibles dans l'apparition de ces
évènements, mais le poids total des maladies n'était pas
mentionné dans ces rapports. Une étude de la mortalité
à long terme dans le CCSS a également montré, bien
qu'à une moindre mesure par rapport à notre étude, que le
risque de décès était majoré chez les survivants
ayant reçu une radiothérapie (RR, 2.5 [IC 95%,
1.6-3.9]).34
Le récent rapport de Oeffinger et
al20 a
montré que l'irradiation du thorax, combinée à la
bléomycine, aux anthracyclines, ou à une irradiation
sous-diaphragmatique, majorait d'un facteur au moins égal à 10,
le risque de connaître un évènement sévère,
mettant en jeu le pronostic vital, ou invalidant, par rapport aux membres
d'une même fratrie. L'interprétation de la majoration de risque
associée à la radiothérapie doit prendre en compte la
durée médiane de suivi, plus longue pour les patients
irradiés par rapport à ceux, traités à la
chimiothérapie. Bien que nous ayons fait un ajustement pour la
durée de suivi, nous ne pouvons pas exclure totalement l'existence
d'autres effets différés de la chimiothérapie qui
pourraient apparaître pour des suivis plus longs. La
chimiothérapie seule était associée à un poids de
maladies beaucoup plus faible, comparée à la
radiothérapie seule, mais également par rapport à la
chirurgie. Il est important de noter que la chirurgie est associée, en
oncologie pédiatrique, à des séquelles à longs
termes importants, du fait, par exemple, d'une amputation ou d'une chirurgie
cérébrale. Malgré le faible poids des maladies
associées à la chimiothérapie, des risques
élevés ont été observés pour les
évènements cardiovasculaires, les problèmes de
fertilité chez les survivants mâles, et les
évènements rénaux. Le risque d'évènements
cardiovasculaires était majoré à l'issue d'une
chimiothérapie impliquant les anthracyclines, mais les agents alkylants
semblent également participer à cet effet. Alors que la
cardiotoxicité des anthracyclines a été
démontrée,12,35,36
le rôle des agents alkylants est toujours un sujet de
controverse.37
Le risque d'évènements rénaux était
particulièrement élevé après une
chimiothérapie à base de cisplatine. Sur une observation
globale, indépendamment du grade, les évènements
psychosociaux et cognitifs étaient les plus fréquemment
observés. Treize pour cent de ceuxci étaient de grade 3 ou
supérieur, suggérant une répercussion
sévère sur la vie de tous les jours. La radiothérapie de
la région tête-cou était fortement associée
à un risque élevé d'apparition d'évènements
psychosociaux et cognitifs (RR 2.07 [IC 95%, 1.64-2.61]), avec des
résultats encore aux évènements les plus
sévères. De tous les évènements de grade 3 ou
supérieur, les évènements orthopédiques
étaient les plus fréquents, rejoignant les observations
publiées dans le rapport du CCSS.
Dans notre étude, les survivants d'une tumeur osseuse étaient
soumis au poids de maladies le plus élevé au terme du suivi.
Ceci s'explique en partie par la proportion élevée d'amputations
et l'apparition d'évènements vasculaires
périphériques suivant une radiothérapie des membres. Par
ailleurs, les patients ayant une tumeur osseuse étaient souvent
traités avec des anthracyclines et de la cisplatine, les rendant
susceptibles aux évènements cardiovasculaires et rénaux
indésirables. D'autres études ont également fait
état du risque élevé d'effets différés chez
les survivants d'une tumeur osseuse. Plus de 80% des survivants d'une tumeur
cérébrale étaient soumis à un poids moyen,
élevé, ou sévère d'évènements
indésirables. Les évènements neurocognitifs et
endocriniens ont fait l'objet d'études poussées chez des
patients atteints d'une tumeur du système nerveux central, et les
complications sont souvent associées à une irradiation totale du
cerveau.31,32,39,40
L'augmentation du risque d'un poids de maladies élevé ou
sévère chez les survivants irradiés d'une tumeur
cérébrale est corroborée par les données du CCSS.
Dans le CCSS, 43.0% des survivants d'une tumeur cérébrale
avaient eu un ou plusieurs troubles endocriniens et 18% avaient fait
état des problèmes cardiovasculaires. Le risque d'apparition de
troubles endocriniens était majoré chez les patients
traités avec du
I131 MIBG
(RR, 5.57 [IC 95%, 4.21-7.38]), principalement à cause des anomalies
thyroïdiennes apparaissant après le traitement. Une autre
étude a également fait état de l'apparition de ces
troubles à la suite d'un traitement au
I131
MIBG.41
Pour conclure, les survivants d'un cancer de l'enfant sont exposés
à des risques accrus de problèmes sévères de
santé, les soumettant dans leur vie de jeunes adultes à un
fardeau de maladies élevé. Cela affectera inévitablement
leur qualité de vie et réduira, à terme, leur
espérance de vie. Par conséquent, nous sommes persuadés
qu'une surveillance médicale des survivants, tout au long de leurs
vies, et en fonction du risque, est nécessaire pour une
détection précoce des évènements
indésirables pouvant faire l'objet d'une intervention prophylactique.
Les études futures devront s'intéresser à
l'efficacité des programmes de suivi et autres stratégies
interventionnelles pour les évènements indésirables, afin
d'offrir une meilleur évolution aux survivants d'un cancer de
l'enfant.
Informations sur les auteurs
Correspondance: Huib N. Caron, MD, PhD, Emma Children's
Hospital/Academic Medical Center, PO Box 22660, 1100 DD, Amsterdam, the
Netherlands
(h.n.caron{at}amc.uva.nl).
FMC disponible en ligne à
www.jama.com
Contributions des auteurs: Les Drs Geenen et Cardous-Ubbink ont eu
un accès complet à toutes les données de l'étude
et acceptent la responsabilité de l'intégrité des
données et de l'exactitude de l'analyse des données.
Schéma et conception de l'étude: Geenen,
Cardous-Ubbink, Kremer, van den Bos, Jaspers, Langeveld, Bakker, Caron, van
Leeuwen.
Receuil des données: Geenen, Cardous-Ubbink, van den Bos,
van der Pal, Heinen, Langeveld.
Analyse et interpretation des données: Geenen,
Cardous-Ubbink, Kremer, van den Bos, van der Pal, Heinen, Jaspers, Koning,
Oldenburger, Langeveld, Hart, Bakker, Caron, van Leeuwen.
Receuil du manuscript: Geenen, Cardous-Ubbink, van Leeuwen.
Revue critique du manuscrit: Geenen, Cardous-Ubbink, Kremer, van
den Bos, van der Pal, Heinen, Jaspers, Koning, Oldenburger, Langeveld, Hart,
Bakker, Caron, van Leeuwen.
Analyse statistique: Geenen, Cardous-Ubbink, Kremer, Hart, van
Leeuwen.
Obtention du financement: Caron.
Aide administrative, technique et matérielle: Geenen,
Cardous-Ubbink, Kremer, van den Bos, van der Pal, Heinen, Jaspers, Koning,
Oldenburger, Langeveld, Bakker, Caron, van Leeuwen.
Supervision de l'étude: Bakker, Caron, van Leeuwen.
Le Dr Geenen et Ms Cardous-Ubbink ont également contribué au
manuscrit.
Liens financiers: Aucun déclaré.
Financement/Soutien: cette étude était soutenue par la
Foundation of Paediatric Cancer Research, Amsterdam, Pays-Bas.
Rôle du sponsor: La Foundation of Paediatric Cancer Research
n'a joué aucun rôle dans le schéma et la conduite de
l'étude, dans le recueil, la gestion, l'analyse et
l'interprétation des données, ni dans la préparation, la
revue ou l'approbation du manuscrit.
Remerciements: Nous remercions le personnel médical de la
Polikliniek Late Effecten Kindertumoren, Emma Children's Hospital/Academic
Medical Center, Amsterdam, Pays-Bas. Nous remercions aussi Meriam van
Overveld, MSc, Polikliniek Late Effecten Kindertumoren, et Marian Chin a Kwie,
bureau du Dr van Leeuwen, pour leur soutien administratif non
rétribué, et les médecins généralistes pour
avoir fourni d'autres données et des données de suivi des
patients. Nous remercions les patients et leurs parents pour nous avoir
donné leur permission de participer à l'étude.
Affiliations des auteurs: Late Effects Study Group and Outpatient
Clinic/Polikliniek Late Effecten Kindertumoren (PLEK) et Department of
Pediatric Oncology, Emma Children's Hospital/Academic Medical Center;
Departments of Medical Oncology, Medical Informatics, and Radiotherapy,
Academic Medical Center; Departments of Radiotherapy and Epidemiology, the
Netherlands Cancer Institute, Amsterdam, Pays-Bas.
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